𝐋'𝐈𝐌𝐏𝐄𝐑𝐀𝐓𝐑𝐈𝐂𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐅𝐄𝐌𝐌𝐄𝐒

Chapitre 11 - P1

ℳ𝒶𝒾

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Le réveil retentit, me tirant brusquement de mes rêves les plus profonds. Mon téléphone vibre et son écran lumineux indique qu'il est 2 heures du matin.

Je me redresse rapidement pour l'éteindre. Mon cœur bat un peu plus fort, Rose m'attend dans sa chambre... Je quitte mon lit en vitesse, manquant de peu de perdre l'équilibre.

Tu manques de fer chérie...

En quelques pas pressés, j'atteins la salle de bain. La lumière douce, tamisée éclaire la pièce, assez pour me guider sans me réveiller brutalement. Le temps que je fasse ma petite affaire, que je passe un coup d'eau sur ma figure, que je pulvérise ensuite quelques goutes de parfum sur mon cou et ma poitrine, cinq minutes se sont écoulées. Je ressors comme neuve.

Je débranche mon téléphone et le glisse dans la poche de mon large bas de pyjama, oui, encore blanc. Je passe ma main sur mon bras, le caressant doucement tout en réfléchissant à la nécessité de prendre une veste.

Dans ma chambre, je n'en ai pas besoin, le chauffage est allumé. J'imagine qu'il fera tout aussi bon dans celle de la reine... Pas besoin de plus.

Je place mes cheveux derrière mes épaules, prenant une profonde inspiration. Je suis nerveuse, elle me rend nerveuse. J'ai l'impression d'enfreindre les règles, de cacher des choses qui ne devraient pas l'être. Mais bon sang, c'est tellement excitant, j'ai l'impression d'avoir 16 ans et de vouloir faire le mur.

Elle a ce tout nouveau pouvoir sur moi ; semer le trouble dans ma tête.

J'entrouvre alors doucement la porte, glissant ma tête avec discrétion pour vérifier que je sois bien seule. Mon regard balaie rapidement l'allée, je ne vois que la lueur de la nuit et une fenêtre ouverte au loin dans le couloir. Elle grince faiblement, il y a du vent dehors. Les branches des arbres que j'aperçois dansent et la brise siffle.

Sur la pointe des pieds, je sors de la pièce, refermant délicatement la porte derrière moi. À vive allure mais sûrement, je traverse les longs couloirs du palais, frissonnant de froid et d'excitation. Tous mes sens sont bien alerte, je fais attention à chacun de mes pas, guettant la moindre porte entrebâillée ou le moindre bruit suspect.

Je m'avance avec prudence, gagnant finalement la chambre de la reine.

Je regarde la porte, grande et claire. Aussi impressionnante que son habitante. D'un geste hésitant, je fais doucement cogner mes phalanges contre le bois, le son résonne dans le silence de la nuit.

Je suis là sans bouger, sentant mon rythme cardiaque devenir plus lourd et rapide. Mon souffle se fige dans ma gorge alors que la porte s'entrouvre lentement, laissant apparaître cette femme.

Je rougis automatiquement, ça me brûle. Elle est habillée d'un grand pull marron qui lui donne un air décontracté mais toujours tout aussi élégant, laissant entrevoir une brassière grise au niveau de son buste. Elle porte également un jogging noir, une main dans les poches.

Je ne sais quoi dire, sentant ses grands yeux observer le moindre détail de mon corps.

- Bonsoir ? Dit-elle, ce même petit sourire espiègle naissant sur ses lèvres.

- Bonsoir, Rose. Parviens-je à articuler, un léger tremblement dans ma voix.

- Je suis surprise que tu ne dormes pas, je ne pensais sincèrement pas que tu viendrais. Prononce-t-elle tout bas.