PDV JORDAN :
Alors que je le vois s'éloigner rapidement de moi, je regrette déjà la phrase que je viens de prononcer. J'imagine à quel point il doit être blessé par ce que je viens de dire et je suis pris aussitôt par le remord. La colère et la frustration ont pris le dessus sur mes véritables pensées.
La situation m'échappe, je perds le contrôle et cela me rends fou. Moi qui ai toujours eu des relations avec des femmes, je n'arrive pas à expliquer ce qu'il m'arrive. Comment pourrais je être attiré par un homme ? Cela me paraît à la fois totalement inconcevable et en même temps je n'arrive pas à aller à l'encontre de ce que je ressens. Je ne saurais expliquer ce qu'il en est mais je sais que quand il est là mon regard a du mal à se détacher du sien, que mon cœur bat différemment et que je ne peux m'empêcher d'aller vers lui.
Me voilà troublé au plus haut point. Ces choses que je ressens en sa présence me mette en colère contre moi-même, j'aimerais tellement pouvoir les refouler et même plus, les oublier totalement.
Je retourne dans le bar rejoindre les autres, nous continuons de discuter mais mon esprit est complètement ailleurs.
La soirée se termine et nous rentrons chacun de notre côté. Sur le chemin du retour mes pensées ne peuvent divaguer de Gabriel et de notre échange tumultueux de ce soir.
Je retrouve rapidement mon lit espérant que cette journée se termine enfin.
Le lendemain je me réveille avec un mal de tête horrible. Je crois que l'alcool et les tourments ne font pas bon ménage.
J'ai toujours cette appréhension au fond de moi que Gabriel soit en colère à cause de mon comportement et mes propos d'hier.
Aujourd'hui une réunion a lieu à l'Élysée avec tous les chefs de partis afin de discuter autour de la dissolution annoncée hier soir.
Je me lève, j'avale un aspirine et vais prendre une douche froide pour calmer mes douleurs. Je me prépare avec soins puis je pars en direction du rendez vous.
Une fois sur place je rejoins Marine qui est déjà présente, en train de répondre aux journalistes. Je m'approche d'elle et ils s'éloignent. Elle vient alors m'embrasser.
« Jordan ! Tu vas bien ? » s'exclame t-elle.
« Bonjour Marine, comment ça pourrait ne pas aller suite à notre victoire d'hier ? » dis-je en riant.
Mon rire camoufle ma nervosité. Je n'ai pas encore croisé Gabriel mais je sais qu'il sera là.
Nous entrons dans le bâtiment et rejoignons une grande salle de réunion. Celle-ci est déjà rempli de monde. Mes yeux balayent la salle cherchant son visage mais en vain. Il n'est pas encore là.
Je croise quelques personnalités avec qui je prends le temps de discuter.
Cela fait maintenant plus d'une demi-heure que nous sommes là et toujours pas de nouvelle ni de Gabriel, ni du président. Seraient il tous les deux ensemble ?
Je n'ai pas longtemps à attendre pour avoir réponse à ma question, une grande porte au fond de la salle s'ouvre sur les deux hommes.
Ils entrent dans la pièces et sont très bien accueillis, plusieurs personnes viennent les saluer.
Un homme devant moi continue de me parler mais mes yeux n'arrive pas à le lâcher. C'est plus fort que moi. J'espère profondément qu'il tournera les yeux, cherchant également mon regard. Mais il ne le fait pas, il n'a pas l'air de s'en soucier. Je ne peux pas lui en vouloir après notre échange d'hier soir. Mais je ne peux pas m'en empêcher, il faut que j'aille le saluer.
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[ATTAL x BARDELLA] - TENSIONS POLITIQUEMENT DANGEREUSES
FanfictionLa tension est un maître mot dans le domaine de la politique. Cependant, pour deux personnages celle-ci prends des tournures plus complexes : celle présente entre deux rivaux de partis politiques différents, celle qui s'installe lorsque deux regards...