[ATTAL x BARDELLA] - TENSIONS POLITIQUEMENT DANGEREUSES

11. Accident au tournant

Suggestion pour lire le chapitre en musique :
The Weeknd - Call out my name

PDV GABRIEL :

Je n'ai pas le temps de réaliser ce qu'il se passe, que me voilà réveillé par de grosses secousses dans la voiture. Je ne sais plus où je suis, je ne comprends pas ce qu'il m'arrive.

La voiture fait des dizaines de tours sur elle-même, me retrouvant de nombreuses fois la tête à l'envers. L'accident se passe en quelques secondes, mais pour moi, tout cela me paraît une éternité.

Par miracle, la voiture s'arrête dans le bon sens.

Il me faut quelques secondes pour immerger et réaliser ce qu'il vient de se passer.

Mon corps est animé par d'importantes douleurs, mais dans l'adrénaline du moment je ne m'en rends pas compte tout de suite. Mon premier réflexe est de détacher ma ceinture et de voir si Jordan va bien.

Lorsque je tourne mon regard vers lui, la vision que j'ai me glace le sang.

Il est inconscient, le corps penché en avant, retenu par la ceinture de sécurité. Sa tête est posée contre la vitre, du sang coulant de son crâne.

Je m'approche de lui, le secoue plusieurs fois tentant de le réveiller mais en vain. Il ne répond pas.

Je suis dans un état de panique, je n'arrive plus à maîtriser mon propre corps. Les larmes coulent sur mon joues sans que je ne puisse les contrôler.

« Jordan ! Jordan ! Réveilles toi s'il te plaît.. »

Je crie tentant de le faire revenir, mais toujours aucune réponse.

Je tente de fouiller dans ma veste pour attraper mon téléphone mais mes mains tremblent tellement que cela m'est difficile. Après quelques secondes, je trouve la poche mais mon portable n'est plus dedans, il a du tomber dans la voiture pendant les tonneaux.

J'ouvre la portière tant bien que mal, la carrosserie étant enfoncée. Une fois dehors je réalise que nous sommes en pleins milieu d'une forêt, la route n'est même plus visible, nous sommes perdu au milieu de nul part.

Je vais pour ouvrir la portière du chauffeur et à ma grande surprise il n'est pas dans la voiture. Je ne comprends plus rien, je suis incapable de réfléchir.

Je ne retrouve pas mon téléphone, je ne peux pas appeler les secours, je ne peux pas sauver Jordan..

Mes genoux tombent au sol, mes larmes continuent de couler abondamment et je commence à manquer d'air. Je ne contrôle plus rien, je n'ai plus de force. J'ai l'impression que je vais étouffer, je pose ma main sur ma poitrine et tombe au sol.

Alors que j'ai l'impression d'être en train de mourir, une voix vient me ramener à moi même, me faisant aussitôt reprendre mes esprits.

« Gabriel... »

Une voix si faible que je l'entends à peine.

Je me précipite alors vers la voiture et remonte à l'arrière. Jordan a relevé un peu la tête, il a l'air très mal-en-point mais il est conscient.

Je ne me suis jamais sentie aussi soulagé qu'à ce moment même. Je prends sa main dans la mienne.

« Jordan ! Comment te sens tu ? » lui dis-je, d'une voix paniquée.