29.Quiproquo

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PDV JORDAN :

Ses lèvres se rapprochent de plus en plus des miennes et un tas de questions se bousculent dans ma tête. Dans un éclair de lucidité je me relève brusquement, la faisant tomber sur le côté.

« Non mais à quoi tu joues Nolwenn ? »

Le son de ma voix s'élève, certainement dû a la colère qui s'imprègne de moi lorsque je prends conscience de l'erreur irréparable que j'aurais pu commettre.

Elle se relève et semble embarrassée.

« Je suis désolée Jordan je pensais que...- »

« Tu pensais mal ! »

Je suis furieux de m'être laissé autant aller avec elle, je réalise à quel point cette soirée aurait pu tout foutre en l'air pour de bon avec Gabriel, si ce n'est pas déjà le cas.

Je me retourne une dernière fois vers Nolwenn avant de récupérer ma veste sur le tabouret et de quitter l'établissement.

« Mon cœur appartient à quelqu'un d'autre maintenant. »

Enfin, ça c'était ce que je croyais.

En tout cas ce qui est sûr c'est que la seule personne maître des mes sentiments et mes humeurs c'était lui.

Grâce à lui, j'étais heureux ou malheureux, il était le seul à pouvoir en décider mais au moins je n'étais pas vide.

Une seule personne pouvait suffir à diriger l'entièreté de mon âme.

Malheureusement ce soir j'ai du mal à me dire que tout cela est réciproque. Il ne m'aurait pas laisser tomber sinon, je ne peux pas le concevoir. Pourquoi aurait il fait ça si nous étions sur la même longueur d'onde.

Je me retrouve alors dans la rue, seul et complètement ivre. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est et je décide finalement de rentrer à pieds jusqu'à chez moi.

Le chemin est loin d'être facile, mes jambes ont du mal à me soutenir et je titube sur le trottoir. Les passants me regardent étrangement mais j'avoue ne pas en porter cas. J'espère simplement que ça ne fera pas un scandale de plus.

Après de longues minutes à marcher, j'arrive enfin en bas de mon appartement. Je monte les marches non sans mal. J'insère, après plusieurs tentatives, la clefs dans la porte pour la déverrouiller.

Je me dirige aussitôt vers ma chambre et je m'affale sur le lit, ne prenant même pas la peine de retirer mes vêtements. Je suis bien trop fatigué et incapable pour cela.

Je pense une dernière fois à Gabriel, me demandant toujours ce qu'il fait et surtout avec qui. Finalement je n'ai pas réellement envie de le savoir, je ne veux pas être déçu ou blessé par ce que pourrait être les réponses à mes questions.

Je n'ai pas vraiment le temps de réfléchir au final car je m'endors très rapidement.

Lorsque je me réveille le lendemain matin, j'ai l'impression d'être passé sous un train. J'ai mal partout
et j'ai l'impression que quelqu'un comprime mon cerveau à l'intérieur de mon crâne tellement c'est douloureux.

Je me lève difficilement pour me diriger dans la salle de bain ou j'attrape une boîte de médicaments. Je me dirige ensuite dans la cuisine où je me sers un grand verre d'eau pour pouvoir l'avaler.

Je traîne les pieds jusqu'à mon canapé et me laisse tomber. Mes yeux fixent le plafond avant de se fermer lentement. J'essaie de reprendre mes esprits, j'ai encore l'impression d'être dans un état second.

[ATTAL x BARDELLA] - TENSIONS POLITIQUEMENT DANGEREUSESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant