9.Une nuit ensemble

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PDV JORDAN :

Je m'approche de la porte de la chambre puis me tourne vers Gabriel qui n'a pas l'air de vouloir bouger.

« Gabriel, nous devrions aller dîner maintenant. Vous vous joignez à moi ? » dis-je.

J'essaie d'avoir l'air aussi serein et normal que possible malgré le tourbillon d'émotions qui me submerge.

Je le vois secouer la tête comme pour sortir de ses pensées avant de me répondre.

« Oui bien-sûr, allons y. » dit-il.

Il s'approche alors de la porte que je lui tiens ouverte pour qu'il puisse sortir. Je le suis de près.

Nous traversons le couloir sans dire un mot.

L'hôtel où nous sommes propose un service de restauration. Nous nous rendons dans la grande salle prévue à cette effet. C'est une sorte de self, comme les cantines scolaires. J'aime ces endroits simples qui me font garder les pieds sur terre.

Je prends un plateau, le donne à Gabriel qui me remercie pour ce geste et passe devant moi. J'en prends un autre pour moi.

L'ambiance est étrange, nous ne nous adressons pas un mot.

Chacun choisi son repas puis nous nous dirigeons vers une table où nous nous asseyons l'un en face de l'autre.

« Bon appétit. » me dit-il.

« Merci, vous également. » lui répondis-je, un sourire aux lèvres, commençant à manger mon repas.

« Vous sentez vous prêt pour demain ? » me demande t-il ensuite.

« Je suis toujours prêt monsieur Attal. » affirmais-je un sourire en coin.

« Évidemment. » dit-il, levant les yeux aux ciel.

« J'apprécie particulièrement aller à la rencontre des gens afin de promouvoir mes idées. » reprenais-je alors.

« Et bien j'ai du mal à l'admettre, mais nous avons au moins cela en commun. » dit-il en riant.

Je rit avec lui et cela détend un peu l'atmosphère.

La situation est légèrement embarrassante mais lui comme moi essayons de passer au dessus pour profiter du moment présent, même si nous avons du mal à nous regarder dans les yeux.

Je suis profondément heureux que ça colère ce soit enfin dissipé et que malgré la gêne présente entre nous notre complicité reprends doucement sa place.

Le repas se termine et nous décidons de quitter les lieux pour remonter dans la chambre.

En entrant Gabriel se dirige vers la grande fenêtre puis l'ouvre et sors prendre l'air sur le balcon.

Après un temps de réflexion, je décide de le rejoindre.

Il est assis sur un des fauteuils du salon de jardin, fumant sa cigarette électronique. Je l'observe pendant un court instant avant de m'asseoir sur l'autre fauteuil.

« Je ne savais pas que vous fumiez. » commençais-je.

« Uniquement lorsque que je ressens le besoin de décompresser, et dieu sait qu'avec vous non stop j'en ai grandement besoin. » dit-il, un sourire moqueur aux lèvres.

« J'ai tout de même pour espoir que ce séjour vous fasses apprécier ma compagnie. » lançais-je, intimidant visiblement le premier ministre.

[ATTAL x BARDELLA] - TENSIONS POLITIQUEMENT DANGEREUSESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant