18.Rendre des comptes

767 30 84
                                    

PDV GABRIEL :

Je suis planté là, incapable de réagir à la phrase qu'il vient de me lancer. Je l'observe se diriger vers la porte d'entrée de mon appartement et en sortir juste avant de me saluer une dernière fois de la main. Je ne répond pas à ce geste, étant totalement perdu et ne sachant plus comment coordonner mes mains, n'arrivant pas à les détacher de devant mon entre jambe pour tente de camoufler la bosse qu'il révèle.

Je suis complètement déstabilisé, la situation était vraiment très embarrassante, et lui ça a eu l'air de bien le faire rire. J'angoisse, j'ai peur de m'être montré un peu trop vulnérable, complètement incapable de garder le contrôle tel un adolescent en pleine puberté. J'espère que cela ne lui donnera pas un excès de confiance, je ne veux pas me retrouver dans cette position, pas encore.

Mais en même temps, aux côtes de Jordan je suis faible, incapable de résister à la moindre tentation, ou presque. Ce moment, à la fois gênant et excitant, vient me rappeler à quel point Jordan me fait de l'effet. Je suis fou de lui, je ne peux pas le nier. Chaque particule de mon corps désire charnellement et profondément chaque particule du sien.

Bien au delà des sentiments et de la tendresse, il y a quelque chose de plus que cela. Quelque chose qui réussi à me faire ressentir des sentiments d'excitation et de désir intense juste à la pensée d'un potentiel moment intime partagé avec lui.

Je n'ose imaginer les conséquences si un jour lui et moi décidions de succomber totalement à la tentation et que nous allions plus loin que ça.

Penser à toutes ces choses ne me permet évidemment pas de faire redescendre la pression qui s'exerce dans mon pantalon.

Je prends des vêtements dans mon armoire puis file dans la salle de bain. Je laisse tomber ceux que je porte au sol. Je fais couler de l'eau froide et me glisse en dessous de celle-ci. J'ai l'impression que ma peau est tellement brulante que je prends un risque en la touchant.

J'essaie de me vider la tête, laissant couler l'eau froide sur mon corps, tentant de passer à autre chose.

Après plusieurs longues minutes sous la douche, l'érection est enfin redescendu. Bien que Jordan me l'avais conseillé, je ne me suis pas amusé au final, car en réalité ce n'était pas de ça dont j'avais envie.

Après m'être lavé, je décide de sortir de la douche. Je me sèche rapidement et enfile un costume gris. Je prends le temps de me préparer devant la glace, je me coiffe, me brosse les dents et me parfume.

Je retourne au salon et voit que quelqu'un m'attend impatiemment devant la porte. J'attache Volta avec sa laisse puis nous descendons dans la rue.

Alors que je marche sur le trottoir, j'ai l'impression de porter un masque de suspect, comme si tout le monde me fixait, comme si tout le monde savait que Jordan s'était introduit chez moi ce matin.

Les rumeurs naissantes suite aux vidéos et aux articles de presse, renforçant davantage mes doutes.

J'essaie de prendre sur moi pour ne pas céder à la panique. Lorsque cela devient trop difficile je décide de m'arrêter et m'asseoir sur un banc du parc. J'essaie alors de me calmer et de reprendre une respiration calme et régulière.

Volta vient s'asseoir à mes côtes et pose sa tête sur mes genoux. Je pense qu'elle souhaite me rassurer et ce geste de sa part me fait déjà me sentir mieux.

Après quelques minutes passé sur ce banc, je reprends mon chemin et fait encore quelques tours du parc avant de rentrer à mon appartement.

Une fois à celui-ci, je m'asseois sur le canapé et prends mon téléphone. Il faut que je filme cette vidéo pour nier les accusations. Je n'aime pas mentir aux Français mais cette fois je n'ai pas le choix, je suis stressé à l'idée qu'il remarque que ce que je raconte est un mensonge.

[ATTAL x BARDELLA] - TENSIONS POLITIQUEMENT DANGEREUSESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant