PDV GABRIEL :
Ce matin je me réveille avec une seule idée en tête : le dernier débat avant les élections qui est prévu pour ce soir. Nous serons deux à nous affronter, Jordan et moi-même. Je m'y suis préparé toute la semaine avec mes collaborateurs. J'ai essayé d'anticiper toutes les potentielles attaques de mon concurrent et nous nous sommes longuement entraînés avec mon sparring partner. Je suis assez détendu, connaissant parfaitement mes dossiers.
Je me lève et vais prendre une douche. J'enfile un costume, tente de me coiffer et file dans la cuisine boire un café pour finir de me réveiller. Je m'asseois sur mon tabouret la tasse dans une main et mon téléphone dans l'autre. Je regarde ce qui se dit sur les réseaux sociaux, j'aime prendre le temps de rester proche du peuple. Je réponds à quelques commentaires ou l'on me mentionne quand soudain je sens un souffle chaud sur mon mollet. Je baisse la tête et je vois une petite boule de poils noirs.
« Volta ! Ca y est tu es réveillé petite paresseuse » dis-je.
Je pose ma tasse dans l'évier, glisse mon téléphone dans ma poche et vais chercher la laisse de Volta pour aller la promener. Je descends par les escaliers et arrivent dans le rue puis nous faisons notre petite balade matinale. Je profite de ces rares moments avec elle. En effet, avec le travail je n'ai plus beaucoup de temps à lui consacrer. Depuis que je suis premier ministre ma sœur vient souvent pour s'en occuper lorsque je suis absent trop longtemps, ce qui n'est pas pour déplaire aux deux concernées.
Nous remontons à mon appartement, j'enfile mon manteau puis je pars en direction de mon chauffeur qui doit me conduire à l'Elysée. Pendant le trajet je sens mon téléphone vibrer. Je regarde la nouvelle notification qui apparaît sur mon écran, un numéro que je ne connais pas.
« Salut Gabriel ça te dirait qu'on se revoit ce soir ? -S »
Mon cœur s'accélère et je commence à ressentir une légère angoisse. J'essaye d'avoir l'air confiant lors des événements politiques mais lorsqu'il s'agit des relations plus personnelles mon anxiété reprend le dessus et une légère timidité s'installe. Je me remémore la soirée d'il y a quelques jours dans ce bar.
Après une journée intensive à travailler sur la campagne, j'ai décidé d'aller décompresser et me détendre avant d'en affronter une nouvelle demain. Je vais dans un bar ou j'ai l'habitude d'aller et qui n'est pas beaucoup fréquenté ce qui diminue les risques de se faire reconnaître. Je suis seul. Je me dirige vers le comptoir, prends un tabouret et attends que le serveur s'approche de moi pour prendre ma commande. Il est déjà en train de préparer quelque chose. Je suis très surpris lorsqu'il me tend la boisson qu'il vient de préparer. Exactement celle que j'avais l'intention de lui demander.
« Voici pour vous, il se pourrait que je commence à vous connaître. » Me dit-il en me faisant un clin d'œil.
Je souris, un peu gêné et touché par l'attention de celui-ci.
Je prends le temps de boire mon verre tout en scrutant mon téléphone. Le serveur ne m'ayant pas parlé plus que ça.
Au moment de partir, je l'interpelle pour le payer mais contre toute attente il referme ma main contenant l'argent.
« C'est offert par la maison » me dit-il en souriant.
A mon tour je souris, un peu perturbé.
« Et bien, je vous en remercie c'est très gentil... Simon. » lui répondis-je en lisant sur le badge qui était accroché sur sa veste.
« Pour me remercier peut-être pourriez vous me donner votre contact Monsieur Gabriel afin que l'on puisse se voir dans un autre cadre que celui auquel nous sommes habitués ? » me dit-il un sourire aux lèvres.
Je fut aussitôt déstabilisé, serait-ce bien raisonnable ? Mais en réfléchissant une relation, peu importe la nature de celle-ci, en dehors de la politique pourrais être bénéfique et me changer les idées quand l'envie se fait sentir. De plus, je le trouve assez mignon ce serveur.
Sans plus réfléchir je prends une serviette en papier, sors un stylo de la poche intérieur de ma veste et note mon numéro que je lui tend ensuite. Sans un mot de plus je reprends mon manteau, sors du bar et prends la route en direction de mon appartement.
Je n'avais eu aucune nouvelle de lui depuis ce soir la. Je décide de lui répondre aussitôt.
« J'ai à faire ce soir pour le travail mais on peut se voir après si tu veux. »
J'envoie le SMS, mon cœur s'accélérant encore un peu plus. Mon téléphone se mit à vibrer quasiment instantanément. J'angoisse en ouvrant le nouveau message.
« Pas de soucis, rendez-vous à 00h sous l'horloge du parc. »
Un sentiment de joie me parcourt, j'espère que la soirée va passer rapidement afin que je puisse le retrouver.
J'ai à peine vu le trajet passé que je suis déjà arrivé à l'Elysée. Je descends de la voiture et me dirige dans la salle de réunion ou tout le monde est déjà la y compris le président. Je les salue puis prends place autour de la table. L'attention est porté sur le débat de ce soir. Nous parlons pendant plusieurs heures puis la réunion se termine. Les personnes dans la salle commencent à partir. Je me lève pour les suivre mais le président m'interpelle.
« Gabriel, peux tu m'accompagner dans mon bureau s'il te plaît ? » me dit-il.
Sans dire un mot je le suis au pas.
Nous entrons, il prend place derrière son grand bureau et je m'asseois devant lui.
« Gabriel, tu sais à quel point j'ai confiance en toi. Je tenais simplement à te rappeler les enjeux de cette confrontation car elle sera la dernière avant le jour j. C'est notre dernière chance de convaincre les Français. Je t'invite à donner toute l'énergie qu'il te reste pour ne pas décevoir ton parti et ne pas te laisser déstabiliser par Jordan. » me dit-il avec une voix pleine d'inquiétude.
« Monsieur je peux vous certifier que j'ai énormément travailler pour préparer ce débat, je suis prêt. N'ayez aucune crainte, je vous en assure. J'ai bien conscience de tous les enjeux. » lui répondis-je confiant.
« Bien, c'est parfait ! Dans ce cas je te dis bon courage et te souhaite une bonne fin de journée. »
Je lui souris puis je tourne les talons et sors de son bureau prenant la direction du mien. Je passe l'après midi à finir des dossiers et je ne vois même pas l'heure passée. Quand je regarde ma montre il est déjà 18h. Je dois me rendre sur le plateau télévisé dans 1h.
Je termine mon dossier, remets mon manteau et me dirige vers la voiture qui m'attends déjà à l'entrée de la structure. Je salue le chauffeur puis monte dans le véhicule.
Pendant le trajet je regarde par la fenêtre, mes pensées divaguant sur mon rendez-vous de ce soir.
Une fois arrivée, je vais directement dans ma loge. Je me prépare et me conditionne une dernière fois. J'ai à peine le temps de souffler qu'une personne de l'équipe de production vient me chercher pour m'amener en plateau.
Lorsque que j'entre dans la salle mon regard croise celui de Jordan qui est déjà présent. Un frisson étrange me parcourt. Toute ces histoires m'avait fait oublié ce que sa présence me procurait. Un mélange d'admiration, de haine et autre chose que je ne savais pas expliquer.
Je m'avança vers lui, hochant la tête poliment et lui tendit la main.
Il l'a saisit si fort que cela me fit presque sursauter, cherchant déjà à me déstabiliser.
« Bonsoir Monsieur Attal. » dit-il avec assurance en souriant.
« Monsieur Bardella. » dis-je en acquiesçant.
Je retira ma main qui était restée un peu trop longtemps dans la sienne.
Je pris place face à lui, le débat allait commencé.
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Fin du deuxième chapitre qui est plus long que le premier. J'espère que cela vous plaira, n'hésitez pas à me laisser votre avis. A bientôt !
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[ATTAL x BARDELLA] - TENSIONS POLITIQUEMENT DANGEREUSES
FanfictionLa tension est un maître mot dans le domaine de la politique. Cependant, pour deux personnages celle-ci prends des tournures plus complexes : celle présente entre deux rivaux de partis politiques différents, celle qui s'installe lorsque deux regards...