Son toucher. Ses mains sur sa taille. Ses mains qui descendent le long de son corps.
Ses côtes.
Ses hanches.
Ses cuisses.
Son ventre.
Son pubis.
Ses grosses lèvres.
La fille ne bouge pas. Paralysée. Elle ne comprend pas ce qui se passe. Elle avait juste dit oui pour un câlin. Elle avait confiance en lui. Mais elle ne voulait pas de ça. Elle n'arrivait pas à bouger. Elle subissait.
Muette, aveugle. brebis dans les mains du loup, elle ne sent plus son corps. Elle se sent vide comme une coquille, sans sentiment. Elle se sent seule, comme dans une bulle isolée au reste du monde.
Elle se sent soudainement sale, une fille facile. Elle sent son toucher sur elle, sur ses lèvres. En elle. Sa bulle éclate. Elle se débat. Elle ne veut pas. Mais il la tient. Il est plus fort. Elle n'y arrive pas. Elle crie. Elle hurle. Elle pleure. Elle se débat. Elle sens ses doigts sur ses lèvres. Ils bougent. Essaient de trouver l'entrée. Elle se débat de plus belle. Elle n'y arrive pas. Elle se sent mal. Dépassée. En insécurité.
Soudain il trouve le trou. Il pénètre en elle. Il touche ses petites lèvres. Sa vulve. Son vagin. Il tourne en elle.
Elle n'aime pas. Elle a peur. Elle veut qu'il cesse. Qu'il arrête. Elle ne comprend pas
comment tout avait dérapé. Ils regardaient un film. Et maintenant il avait ses doigts en elle.
Elle le sentait. Elle criait, se débattait. Il la tenait.
Il sortit. Ses doigts plein de sang. Elle avait ses règles. Elle ne le voyait pas. Elle ne voulait pas le regarder. Elle avait peur, elle était dégôutée. Il avait brisé sa confiance. Il en avait abusé.
Elle entendit les draps se froisser. Elle tourna la tête. Elle vit son pantalon baissé. Son caleçon baissé. Son pénis. Il prit sa main et se branla.
Elle ne se débattait plus. Elle était morte de l'intérieur. Elle ne comprenait plus rien. Elle ne ressentait plus rien. Elle ne vivait plus.
Elle ne réagissait plus. Elle se laissait faire. Elle n'était plus dans la réalité. Enfermée dans un monde parallèle. Un monde rose. Où tout était beau. Avec ses parents, ses amis. Sans lui.
Elle reprit contact avec la réalité lorsqu'il arrêta. Elle se réveilla. Reprit sa main et sortit en courant de la chambre. Elle s'enferma aux toilettes. Elle pleura. S'essuya. Nettoya sa main. Ffrénétiquement. Jusqu'au sang.
VOUS LISEZ
Angel of darkness | Solveig x Elio
AksiUne infirmière et un biker Le feu et la glace L'ombre et la lumière Deux opposés. Ne dit-on pas que les opposés s'attirent ?