Angel of darkness | Solveig x Elio

Chapitre 28

Les yeux fermés, la souffle régulier je flotte. Je ne reprends conscience que lorsque je sens contre mon dos quelque chose de dur. Je ne comprends pas. Ne suis-je pas dans un lit ? Qu'est-ce que c'est ? Je bat difficilement des paupières et je me force à réouvrire les yeux. La lumière soudaine m'aveugle dans un premier temps puis je distingue ce qui m'entoure.

Je pannique. Pourquoi ? Comment ? Comment est-ce possible ? Je ne comprends pas. Je pleure. Je tremble. Je croyais mon cauchemar fini.

Des anciens murs blancs maintenant marrons m'entourent. La peinture s'effrite, des briques rouges se voient à qureques endroits. Je tourne la tête. Le tabouret en fer se tient tant bien que mal devant moi, le chien est bien pendu et je remarque mon ancien plateau repas.

Je me pince, je cligne violemment des yeux. Je ne veux pas y croire. Non ! Je suis avec Élio, dans sa chambre, au QG, en sécurité ! Je ne veux pas être ici !

Des larmes de désespoir dévalent des mes yeux et courent le long des mes joues. Je frotte mes mains contre mes bras en tentant de me rassurer. Que nenni !

Après plusieurs minutes, seule à pleurer dans un coin de la pièce dans un silence assourdissant, mes yeux papillonent. Je dois manquer d'énergie car je m'endors presque aussitôt.

Un grincement me réveille en sursaut. Je vois mon présumé kidnappeur descendre par l'escalier métalique à l'autre bout de la pièce. Je ne bouge pas. Entre la peur et le froid assaillant de la pièce, mes membres refusent de coopérer.

Il s'approche lentement de moi. Un sourire carnassier se dessine sur ses lèvres.Sans doite parce qu'il voit la terreur dans mes yeux. Je baisse la tête intimidée et apeurée.

Des secondes s'écoulent sans que je ne perçoive quelquechose.

Soudain, une main se pose sur ma main. Je sursaute terrifiée et je crie. Je crie à en perdre la voix. Je me rélève et m'éloigne aussitôt tout en tremblant.

- Calme toi putain ! Crie mon geolier énervé.

Je me tais presque sur le champs effrayée. Je n'ose plus bouger. Seuls mes yeux font des allers retours entre lui et l'escalier. 

J'évalue la distance me séparant de lui et celle entre l'escalier. Si je pense à m'échapper? Bien sur. Qui ne le ferait pas ? Idée stupide ? À peine. Mais je n"y peut rien. Sans doute mon instinct de survie de merde.

Perdue dans mes spéculations, je ne réagis pas quand il m'attrape le poignet. Je reviens immédiatement à la réalité et j'essaie de me libérer. En vain.

Il me traine derrière lui à travers la pièce jusqu'à l'escalier. On grimpe ou plutôt il grimpe et je me rape contre les marches. Je ferme les yeux. Je ne veux pas faire face à ce qui m'attend. J'ai peur. Bien trop peur pour un petit corps comme le mien.

Des questions incessantes me reviennent en tête. Pourquoi moi ? Pourquoi ? Comment ? Comment ai-je pu être kidnappé ? Pourquoi ai-je accepté ce poste d'infirmière ?

Je ne sens plus le contact des marches sur mon corps. Je réouvre les yeux. Je décide de faire face à mon destin. Surtout si ce sont mes derniers instants. Je me suis décidée. Je suis prête à mourir.

Je papillone des yeux, essayant de retrouver une vision normale.

Je sursaute de suprise quand je vois qui se tient devant moi. Lui ! Comment est-ce possible ? Comment ? À quel moment ça a mal tourné entre nous ?