Chapitre 7

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Dimanche arrive à grand pas, signant la fin de cette semaine épuisante.

Durant toute la semaine j'ai retrouvé des fleurs partout. Des jacinthes dans mon bureau d'analyses, des arums dans ma blouse de travail, des freesias sur mon paillasson, des marguerites sur ma fenêtre, des orchidées.sur mon lit, des renoncules dans un vase sur la table de la cuisine et même des pétales de rose rose sur le sol de mon unité de soin à l'hôpital !

J'ai passé une semaine merdique, mes collègues n'ont pas arrêté de me poser des questions, de me lancer des regards et mes supérieurs m'ont plusieurs fois demandé de dire à mon copain d'arrêter de parsemer des fleurs dans l'hôpital parce que ce n'est pas du tout hygiénique.

Ayant ras le bol et voulant mettre un terme à toute cette mascarade, je décide de me rendre au lieu où tout a commencé.

Arrivant au Flames, je trouve la salle remplie malgré l'heure matinale. Ne sachant pas où aller pour glaner des informations, je reste plantée devant le bar comme une idiote.

Ressaisis toi Sol ! Ça va aller, tu vas trouver quelqu'un pour te renseigner, personne ne va te manger toute crue, ni te tuer. Et si quelqu'un me reconnais, je fais comment ? Mon dieu, j'ai honte de mon audace d'hier ! Non Sol, garde la tête haute, tout le monde peut avoir des hormones en feu ou être un peu pompette ou encore vouloir d'un coup d'un soir. Oui, ça arrive... Oh et puis c'est comme ça, c'est passé. Il ne faut pas avoir honte d'avoir des désirs primitifs.

Et si quelqu'un me fait une proposition indécente ? Quoique avec une certaine personne qui a de beaux yeux verts olive ça ne me dérangerait pas vraiment... Oh Sol tu divagues !

Stressée je me fais mille scénarios. Je me perds dans le fil de mes pensées. Tapant mes mains sur mes joues pour me redonner contenance, je me décide à aller voir le barman.

- Hum excusez moi, vous travaillez ici depuis longtemps, demandai-je intriguée

- Bella, tu commences toutes tes conversations comme ça ? Son regard perçant me met mal à l'aise. Je rougis.

- Je heu non désolée euh bonjour je... Je perds tous mes moyens. Je suis désemparée. Je regarde perdue tout autour de moi et me tords les doigts sous le stresse.

- Ha ha ha bella ne soit pas gênée, je te taquinais. Ça fait bien des années que j'ai arrêté de compter, dit-il bienveillant.

Je souffle un bon coup et me détends.

- Mais vous êtes encore jeune pourtant, répliquai-je innocemment.

- Oh comme tu es gentille bella. Mais je vais sur mes cinquante ans malheureusement. Mais dis moi, je manque à mon devoir, veux tu quelque chose à boire ?

- Oh une piña colada s'il vous plaît.

- Hum, même boisson que l'autre jour.... Note le barman en souriant.

L'autre jour, l'autre... quel autre jour ? Je me creuse la mémoire en essayant de trouver le jour où j'ai pu venir au Flames. Soudain des images de mon coup d'un soir reviennent. Je rougis.

- Je.. oui il semblerait. D'ailleurs vous le connaissez ?

Mon cœur bat plus vite sous le coup de l'attente et de l'impatience. Je recommence à jouer avec mes doigts et mes bagues.

- Alors comme ça bella on se donne au premier venu tant qu'il te commande une piña colada ?

- Non bien sûr que non, je ne ... et oui de quoi vous vous mêlez ? Hein je ne suis pas votre fille ni votre nièce ni... M'emportant et haussant le ton, je me rends compte que tous les regards se sont fixés sur moi. Je rentre les épaules et me pince les lèvres. L'anxiété remonte en moi.

- Doucement bella, je rigolais. Ah les jeunes d'aujourd'hui... profite tant que tu es jeune bella. À mon âge, on ne s'amuse plus comme ça... Ses yeux semblent revivre des événements passés.

Sinon, reprend-t-il plus sérieux, as-tu déjà entendu parler des Angel of Darkness ?


Angel of darkness | Solveig x ElioOù les histoires vivent. Découvrez maintenant