Chapitre 21

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- Tiens ! Prends ça aussi !

Je donne à mon "garde du corps" un sac rempli de vêtements fraîchement achetés. Il porte déjà un bon nombre de sacs, mais il arrive tout de même à le tenir par la main.

Je suis impressionnée. Moi qui voulait l'embêter en faisant du shopping, défiler devant lui, lui faire porter mes sacs, le faire craquer. Mais rien.

Je rentre dans une énième boutique, une robe ayant tapé dans mon oeil.

- Stop ! On arrête là ton jeu. Ordonne-t-il d'un ton sec

- Mais pourquoi ? Moi je m'amuse bien... Mais si tu reconnais que tu n'en peux plus et que tu en as marre, peut être que je pourrais abréger cette virée shopping...

Ma voix malicieuse le fait sortir de ses gonds.

- Mais quelle gamine ! S'exclame Élio en me regardant énervé.

- Oh mais quel râleur celui-là, je rétorque aussitôt, vexée.

On se fixe en chien de faïence un petit moment jusqu'à ce que je l'entende marmonner.

Bon c'est bon, tu as gagné ce combat, mais pas la partie !

Ses yeux se plissent devant cette promesse de victoire tandis que mes lèvres affichent un sourire ravi.

Un jeu, j'adore ça ! Et plus encore, gagner !

Mais alors que nous occupons toute la place sur le trottoir à nous regarder, une personne me bouscule et me projette contre Élio. Il lâche aussitôt les sacs pour me rattraper et la personne en profite pour en voler un.

- Oh le bâtard ! On s'exclame en coeur

Nous ramassons vite les affaires et partons en courant à sa poursuite.

Les rues s'enchaînent, et nous perdons presque sa trace.

- Merde !

- Putain !

On jure tous les deux en même temps, énervés par cette course poursuite. On s'arrête brusquement et nous fixons les rues.

- Je regarde à gauche et toi à droite, impose Élio d'un ton dur.

Les passants marchent, tournent mais pas la voleur ! Au détour d'une rue, je finis par l'apercevoir tourner dans une ruelle.

- Élio ! Là je le tiens !

Nous repartons en courant dans sa direction. Quelques mètres devant nous, je le vois s'arrêter. Nous cessons tout mouvement également. Aussitôt, cinq autres types sortent de l'ombre et nous encerclent.

- Putain, fait chier ! Ils nous ont piégé ! On est trop cons ! Élio crie énervé d'être tombé dans un piège aussi grotesque.

Je le vois sortir son flingue et pointer la tête des types un à un. À cette menace, ils sortent tous les six de concert leur glock et les braquent sur nous.

- Pose ton arme Élio. Ça ne sert à rien de lutter. Nous sommes trop nombreux pour toi. Claironne le voleur, fier de sa ruse.

- Petite bite connard. Tu as trop peur de m'affronter seul à seul ! Lance Élio à brûle-pourpoint.

- Fils de pute ! Hurle l'autre, piqué au plus au point par son insulte. Il se reprend. Tu ne feras bienôt plus le malin ! Il hoche la tête, déjà satisfait par ses actions futures. Vous deux, attrapez le ! Les deux hommes désignés s'emparent des bras et des jambes d'Élio et le mettent hors d'état de nuire. Quant à toi ma jolie... Il se frotte les mains et un sourire pervers lui monte à la bouche.

Je frissonne de dégoût.

- Enfuis toi Sol ! Pars sans te retourner ! Vite ! S'époumone Élio en essayant de se dégager.

Sans me laisser le temps d'effectuer un seul mouvement, un type me bloque les bras et un autre m'enfile un sac sur la tête.

J'ai juste le temps de crier pour appeler de l'aide que je sens qu'on me pique.

Je m'endors aussiôt.


Angel of darkness | Solveig x ElioOù les histoires vivent. Découvrez maintenant