Alors que nous dansons tous ensemble au milieu de la pièce des tirs se font entendre.
- Tous aux abris ! Hurle un biker
Paniquée, je ne bouge pas. Mon cerveau est sur pause. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Tout allait bien. Nous dansions, nous nous amusions et...
Je suis sortie de ma transe par un coup de feu qui est tiré juste à côté de moi. Il m'a raté de peu.
Je hurle affolée. Une main m'attrape le poignet et tire dessus pour que je m'acroupisse. Je tourne la tête pour voir mon sauveur et je rencontre le vert olive de ses yeux.
Élio ! Je reconnaîtrai son regard entre mille.
Nous courons, baissé, derrière une table renversée.
Mon coeur bat à tout rompre, je le sens battre dans mes tempes. De la sueur me coule dans le dos, entre mes omoplates et finit sa course en bas de mon dos.
On a rejoint un groupe de quatre bikers.
- Reste là en sécurité. Me dit-il d'une voix neutre.
Ainsi entourée je n'ai plus peur. Ils me protègent.
Je vois du coin de l'oeil Élio sortir son arme et viser nos agresseurs. Il tire.
Le bruit de la balle qui part est assourdissant. Je tressaille.
J'ai peur. Pour ma vie, pour mon père qui sera tout seul, pour les autres.
Je sens mon rythme cardiaque accélérer. Mon coeur bat dans mes tempes. Ma gorge s 'assèche.
Je commence à trembler. Ma vision se noircit.
- Solveig ! Solveig !
Je cligne des yeux. La lumière m'aveugle aussitôt.. Après un petiit temps d'adaptation je réussi à voir ce qui m'entoure.
Un homme est penché au dessus de moi et m'appelle.
La gorge desséchée, je parvient à prononcer quelques mots.
- Je suis Sébastien, un enforcer. Tout va bien. C'est fini.
Je l'observe avec de gros yeux, le temps que l'information me monte au cerveau.
- Merci. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris, j'étais désemparée.
Ma voix tremble toujours.
- C'est normal, pour tous la première fois est difficile. Après on s'y fait.
Il hausse les épaules
- J'espère qu'il n'y aura pas de prochaine fois surtout ! Je m'exclame
- Il y a toujours une prochaine fois. Crois moi.
Ses mains serrent les miennes. Il m'aide à me relever et me stabilise.
- Tu vas rentrer, te remettre de tes émotions et prendre un bain. Je te ramène chez toi.
- C'est que je pue ? Je raille gentiment.
On se regarde et on éclate de rire.
Ça fait du bien de rire après autant de peur.
Il continue de me tenir la main et me conduit dehors.
Je monte à l'arrière de sa moto et ceinture sa taille de mes bras.
- Accroche toi bien mia bella !
Sur ces mots, il démarre.
Le vent qui souffle dans mes cheveux m'apaise. La tranquillité du moment aussi.
Je me sens comme un oiseau. Libre de mes mouvements, libre de tout. Rien de m'entoure. Que de l'air.
- Mia bella, il faut descendre maintenant.
Je sors de ma bulle hors du temps et me reconnecte avec ma réalité.
Des larmes commencent à couler de mes yeux.
- Désolée, c'est la pression qui redescend. Je murmure
Je monte les marches rapidement, ne m'attardant pas sur ce qui m'entoure.
J'ouvre la porte et le choc m'immobilise.
Tout est sens dessus-dessous. Des chaises sont cassés, des bouts de verre traînent sur le sol.
J'avance prudemment, zigzagant entre tous les débris et j'arrive à ma chambre. Mon lit est éventré, les coussins perdent leurs plumes, ma couverture est arrachée.
C'est trop pour moi. Je pleure. Je me sens submergée.
Pourquoi moi ? Pourquoi mon appartement ? Qu'est ce que j'ai fait ? Tout ça c'est la faute des Angel of Darkness ! D'abord la fusillade et maintenant mon appart !
Je n'en peux plus.
Je sens des bars m'entourer. Les larmes dévalent mes joues et finissent leur course sur la veste en cuir de Sébastien.
- Désolée pour les larmes, je chuchote.
- Ce n'est rien mia bella. Ça fait beaucoup pour aujourd'hui, je comprends. Bon on va faire demi-tour et tu vas dormir dans une chambre du QG d'accord ?
Je hoche le tête et on repart.
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Angel of darkness | Solveig x Elio
AksiUne infirmière et un biker Le feu et la glace L'ombre et la lumière Deux opposés. Ne dit-on pas que les opposés s'attirent ?