Chapitre 20 | Le grand départ (2)

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Je refuse que ce soit une éventualité, une possibilité que je ne veux même pas envisager. Gabriel, qui a entendu la condition de ma mère, me fait signe d'accepter. Je plonge mon regard dans le sien, cherchant la certitude et la force dont j'ai besoin. Ses yeux sont un océan de calme, une promesse silencieuse de soutien inconditionnel. Je scrute longuement son regard qui me dit de lui faire confiance. La confiance, un mot si simple mais si lourd de signification en ce moment. Alors, j'accepte.

— Peux-tu me la passer ? me demande Gabriel à voix basse.

Sa demande est douce, presque un murmure, mais je perçois la détermination dans son regard. Sa main tendue vers le téléphone est ferme, rassurante. Je lui donne le téléphone.

— Bonsoir Paula, comment vas-tu ?

Je m'assois de nouveau sur l'îlot central, le bois froid et solide sous mes doigts, et tente de contrôler mes émotions. Pour la première fois depuis longtemps, je ne ressens aucune émotion négative, seulement du positif ! Un sentiment de soulagement et d'espoir m'envahit, balayant les ombres des dernières semaines. Ma mère va se faire soigner, enfin ! Chaque pensée qui traverse mon esprit est une lueur d'espoir, une vision d'un avenir où elle sera en bonne santé.

— Très bien merci, poursuit Gabriel. Je voulais seulement te dire qu'on te met le jet privé de la famille à disposition, afin que tu puisses voyager dans les meilleures conditions possibles.

Je le remercie silencieusement pour son geste généreux, mais reste tout de même étonnée qu'il dispose d'un jet privé. Gabriel raccroche et, de manière impulsive, je le serre dans mes bras. La chaleur de son corps contre le mien est réconfortante, une promesse silencieuse de soutien.

— Merci beaucoup !

— C'est normal Mia ! Je le fais avec plaisir.

Je plonge mon regard dans le sien, cherchant à exprimer toute la gratitude et l'émotion que je ressens. Ses yeux, profonds et sincères, reflètent une bienveillance qui me touche profondément.

— Je te promets que je vais aussi remplir ma part du contrat.

Nous nous séparons quand le four sonne enfin. Je sors le cake marbré du four et une délicieuse odeur de chocolat et de vanille vient nous chatouiller les narines. L'odeur sucrée emplit la cuisine, créant une atmosphère chaleureuse et accueillante. C'est comme si chaque bouffée d'air était une invitation à la douceur et au réconfort. Gabriel en salive déjà. Ses yeux brillent d'anticipation, un sourire gourmand étirant ses lèvres. Je nous coupe une part chacun, tandis que Gabriel se félicite :

— Franchement, je pense avoir un avenir dans la pâtisserie, ça m'a l'air délicieux !

Nous rigolons, nos rires se mêlant à l'arôme enivrant du gâteau. Assis à la table de la cuisine, nous savourons chaque bouchée de notre création. Le cake est moelleux, marbré de façon parfaite, avec des saveurs de chocolat et de vanille qui se mélangent délicieusement. Chaque bouchée est un régal, une symphonie de goûts qui explose en bouche, réchauffant nos cœurs autant que nos papilles. Gabriel me raconte des anecdotes amusantes de son enfance, ce qui me fait rire aux éclats. Chaque histoire est une fenêtre ouverte sur son passé, une part de lui que je découvre avec plaisir. Entre deux bouchées, je lui parle de ma passion pour la cuisine, héritée de ma mère qui m'a tout appris.

— Tu as vraiment un talent naturel pour ça, me dit-il en souriant.

— Merci, Gabriel. Mais il faut reconnaître que tu n'étais pas si mal non plus pour une première fois.

Il éclate de rire, ses yeux pétillant de malice et de joie partagée.

— Tu es trop gentille, Mia. Mais je dois admettre que j'ai pris du plaisir à cuisiner avec toi. Ça change de mes habitudes.

Nous continuons à discuter, à partager des histoires et des rires, oubliant pour un moment toutes les tensions et les incertitudes. La soirée avance et nous décidons de regarder un film pour nous détendre. Nous nous installons dans le salon, Gabriel choisissant une comédie française qui promet de nous faire sourire. Les lumières tamisées du salon créent une ambiance cosy, et je me blottis contre un coussin, me préparant à profiter du moment.

Alors que le film commence, je me sens de plus en plus à l'aise avec Gabriel. Il y a quelque chose de naturel et de rassurant dans sa présence, quelque chose qui me fait oublier que notre mariage est une mascarade. Nos mains se touchent par accident et je ressens une étincelle, un frisson qui parcourt mon corps. La chaleur de sa peau contre la mienne, le contact léger mais électrique, envoie une vague de sensations à travers moi. Gabriel ne retire pas sa main, et je ne fais rien pour écarter la mienne.

Nous restons ainsi, main contre main, jusqu'à ce que le film se termine. Le monde du film semble s'effacer, ne laissant que la réalité douce et rassurante de notre proximité. Je me tourne vers lui et remarque la douceur dans ses yeux, un regard qui semble me dire qu'il partage les mêmes sentiments naissants. Ses yeux, brillants et sincères, reflètent une tendresse qui résonne profondément en moi.

— Merci pour cette soirée, Gabriel. Je ne me suis pas sentie aussi bien depuis longtemps.

— Moi aussi, Mia. Je suis heureux de passer du temps avec toi.

Un silence confortable s'installe entre nous. Le monde extérieur semble s'évanouir, ne laissant que ce moment partagé entre nous. Chaque respiration est un échange silencieux de sentiments, chaque regard une promesse non dite.

— Demain, on pourrait faire une balade en forêt, propose-t-il. J'ai entendu dire que c'est magnifique à cette période de l'année.

Ses yeux brillent d'anticipation, comme un enfant planifiant une aventure. L'idée de découvrir la nature ensemble me remplit d'une excitation douce et apaisante.

— J'aimerais beaucoup, dis-je avec un sourire.

L'idée de passer encore plus de temps avec lui, de partager des moments simples et authentiques, me réjouit profondément.

Nous nous levons pour aller nous coucher, et alors que nous montons les escaliers, je sens que quelque chose a changé entre nous. Quelque chose de doux, de fragile, mais de profondément réel.

— Bonne nuit, Mia, murmure Gabriel en se penchant pour déposer un baiser sur ma joue.

— Bonne nuit, Gabriel, je réponds le cœur battant la chamade.

Je ferme les yeux en m'endormant, un sourire sur les lèvres, remplie d'espoir et de bonheur. Le dernier souvenir de la journée est la chaleur de son baiser sur ma joue, une promesse silencieuse de ce qui pourrait être.


***

Hello, ça va ?

- Vos avis sur ce chapitre ?

- Que pensez-vous des relations entre les différents personnages ?

- Comment va évoluer celle de Mia et Gabriel ?

- Des idées pour la suite ?

Encore merci pour votre soutien ! A demain !

xoxo

Un Mal pour un BienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant