Un mystérieux sultan

Épilogue

Bonjour,

J'espère que vous allez bien.

Ainsi s'achève cette histoire et j'espère qu'elle vous a plu. En la commençant en juillet j'avais déjà choisi qu'elle ne serait pas comme les autres. Plus calme, plus romantique, sans trop de suspens. Ce n'est pas l'une de mes meilleures histoires mais en ce moment je passe par des turbulences assez compliquées et je savais que mon esprit ne serait pas totalement concentré sur l'histoire en cours alors j'ai préféré y aller en douceur, et écrire sans trop aller dans une intrigue trop compliquée. 

Comme toujours, je vous remercie pour vos commentaires et votre bienveillance. Chaque fois c'est un bonheur de lire vos messages qui me donne du baume au cœur surtout en ce moment.

Merci beaucoup ❤️❤️❤️❤️❤️

À travers ses lunettes de soleil, Mohamed observait l'homme qui s'approchait rapidement sur terrasse tout en essayant d'arracher la cravate autour de son cou. 

Il se retint de sourire, essayant de dissimuler ses lèvres qui frémissaient de moquerie, mais surtout de satisfaction.

Ethan le regardait avec une colère visible dans les lueurs de ses yeux.

  - Bonjour, est-ce que tu as fait un bon voyage ? Ta famille aussi ? 

  - Un excellent voyage, répondit-il sèchement. Où est Sienna ? 

  - Elle donne le bain à notre adorable fille. Que se passe-t-il Ethan tu as l'air tout pâle ? Tu devrais profiter du soleil brûlant de mon île.

Depuis New York, trois mois venaient de s'écouler et il n'avait jamais été aussi heureux. Il avait enfin tout ce qu'il avait toujours désiré. Chaque jour passé au côté de Sienna était précieux et depuis qu'elle avait commencé l'apprentissage de son rôle de sultana, son peuple vouait une admiration pour elle et le conseil était totalement charmé par son désir d'apprendre.

Il l'aimait du plus profond de son âme dans laquelle la jeune femme apportait de la lumière afin de la rendre moins sombre et en paix.

  - J'ai reçu un coup de fil de mon avocat hier matin et devine ce qu'il m'a appris ? 

  - Quoi donc ? S'enquit-il en dépliant le journal.

  - Karl Jonhson est mort, annonça-t-il en tirant sur la chaise pour s'installer en face de lui. 

  - Mort ? Répéta-t-il la mine impassible. Comment un tel drame a pu arriver ? 

Mohamed plissa les yeux derrière ses lunettes noires pendant que le frère de la jeune femme affichait un air septique.

  - Selon le rapport officiel, il s'est suicidé par pendaison.

  - Selon le rapport officiel ? 

  - Ne fais pas semblant de ne pas comprendre où je veux en venir ! S'agaça-t-il à voix basse. Je ne crois pas du tout à cette version officielle. Je crois que c'est toi qui est derrière ça.

  - Et qu'est-ce qui te fais dire ça ? 

  - Sienna m'a dit que tu étais parti en voyage d'affaires il y a deux jours. Quel hasard ! Pourquoi tu l'as tué ? Le procès allait avoir lieu.

Il retira ses lunettes afin qu'il puisse voir la colère qui brûlait dans ses yeux. 

  - Je t'ai laissé trois mois Ethan, trois mois pour réaliser que ce dingue n'allait pas en rester là et j'avais raison.

Ethan l'interrogea du regard.

  - Est-ce que tu as été le voir depuis son arrestation ? Est-ce que tu as enquêté sur lui. Moi je l'ai fait. Le centre pénitentiaire l'a autorisé à décorer sa cellule et devine avec quelles photos ? 

Ethan recula sur la chaise en secouant légèrement la tête.

  - Sa cellule a été fouillée il y a un mois, il en avait planqué sous son matelas et son avocat a confirmé mes craintes. Sa peine aurait été légère et selon le psychiatre qui le suivait, c'était un manipulateur, un charmeur capable de masquer sa folie à son avantage. Après trois mois, il ne l'avait toujours pas oublié Ethan.

Il marqua une pause, observant froidement sa réaction.

  - Peu m'importe si Sienna est à des milliers de kilomètres de ce dingue, l'idée même qu'il puisse continuer de penser à elle me rendait complètement fou. 

  - Donc tu as décidé de le tuer ? 

  - Sienna sera amenée à retourner à New York plusieurs fois dans l'année et les années suivantes. Je ne vais pas vivre dans la peur qu'il puisse lui arriver quelque chose pendant que nous sommes séparés dans la ville par exemple. Cet homme était un danger pour elle peu importe les années de prison qui le séparaient de la liberté. J'ai essayé ta méthode, j'ai essayé de prendre sur moi mais dès lors que j'ai su qu'il n'allait pas la lâcher, son destin était scellé.

Ethan tourna la tête vers l'horizon en soupirant.

  - Tu crois en ta justice et moi je crois en la mienne Ethan, nous pouvons passer des heures à débattre si tu le souhaites, mais quand il s'agit de Sienna, le débat est clos avant même de commencer.

  - Je vais chercher ma femme et mon fils et ensuite on va débattre. Tu me dois bien ça hein.

  - Ça me va, conclut-il en ébauchant un sourire en coin.

Mohamed le regarda partir puis se leva à son tour pour répondre la jeune femme qui essayait d'endormir Elizaya.

Plus belle que jamais, elle arpentait la chambre en berçant leur fille déjà endormie contre son épaule. 

Lorsqu'elle le vit, son regard s'illumina et un sourire naquit sur ses belles lèvres qu'il brûlait d'embrasser. 

  - Je vais la prendre, déclara-t-il en voyant que sa jambe faiblissait légèrement.

Il prit sa fille et la berça à son tour sans quitter des yeux la jeune femme resplendissait de bonheur.

  - Ton frère va revenir, mais de ce que j'ai compris il doit retourné à l'hôtel chercher sa femme et sa fille, annonça-t-il en déposant Elizaya dans son lit. Tu sais ce que ça veut dire ?

Elle lui jeta un regard malicieux.

  - Humm je ne sais pas, dit-elle en faisant mine de chercher.

Il la souleva sans attendre et la transporta jusqu'à la chambre pour la jeter sur le lit. Elle éclata de rire quand il se plaça au-dessus d'elle.

  - Ça veut dire que tu es toute à moi, chuchota-t-il contre sa bouche avant de l'embrasser.

  - Je suis chaque jour à vous votre Majesté, précisa-t-elle les yeux pétillants. 

Il happa sa bouche avec une lenteur délibérée.

  - Tu as raison, tu es à moi à jamais, chuchota-t-il d'une voix rauque.

Elle planta son beau regard dans le sien et cela fut suffisant pour qu'une lame de désir le transperce jusqu'à son cœur.

Et ce cœur, il lui appartenait...

Pour l'éternité.