J'commence pour partir j'monte les quelques marches et là j'sens on me retient le bras.
C'est Hatem qui me retient le bras et il me dit
-Hatem : Souad attends... (j'me retourne pour le regarder)
-Moi : de quoi ?
-Hatem : t'as raison ?
-Moi : raison de quoi ?
-Hatem : j'suis un connard !
-Moi : nan sah j'étais énervée, excuse moi.
-Hatem : ok, monte vite Tay il va devenir fou j'crois, rien qu'il m'harcèle.
-Moi : il est déjà fou tkt pas pour ça. Salam aleykoum
-Hatem : tiens ça, (il me glissa un morceau de papier dans les mains) salam Sou'.
J'prends pas le temps de regarder le papier, j'le mets dans ma poche et j'monte avec le truc de Tayeb. J'passe à peine la porte qu'il m'agresse comme un cassos. Aucun merci rien, ma mère m'appel pour aller manger.
J'suis toute seule à manger alors j'reste dans la cuisine. Skander reste avec moi et on se parle de tout et de rien. J'finis de manger et j'pars dans ma chambre en attendant que Farah vienne. J'me le casque sur mes oreilles et j'm'évade et j'repense au morceau de papier qu'Hatem m'avait donner toute à l'heure.
J'le sors de ma poche et je déplies.
C'était un p'tit bout de papier, presque une antisèche lol. Et là je lis : « pardonne-moi ma Zoubida, tiens mon nouveau num, utilise le si tu veux, tkt batata 06.**.**.**.** » Oh comme c'est mignon, direct j'prend mon tel et j'lui envoie un message.
« batata toi-même, t'as vu j'lutilise ton num, merci Hatem »
Hassoul (ou hassilou), on a continué de parler par message pendant pas mal d'heure, rien que j'avais oublié Kamel sur msn lol mais mahlich.
Entre temps Farah était venue, yemma elle a littéralement kiffé dessus. Quand Tayeb est parti, elle ma fait un rapport détaillé lol, zehma elle est belle, même trop belle pour Tayeb, et par contre elle s'en foutait totalement qu'elle soit pas tunisienne, tant qu'elle était musulmane. Hatem a arrêté de me parler par message parce qu'il était avec Tay et ensuite il devait bouger j'sais pas où.
J'me connecte sur msn et comme d'hab j'parlais avec Kamel. J'le kiffais vraiment ce mec, mais en simple pote parce que c'était un vrai disquetteur. Les jours passent, j'suis à quelques jours du départ au bled avec Yemma et Naoufel.
J'parlais régulièrement avec Hatem par message et parfois même il m'appelait juste pour me souhaiter bonne nuit. J'devenais trop love de sa gueule. Un samedi après midi il m'envoie un message.
-Hatem : wesh tu t'casse au bled et nos vieilles gueules restent ici
-Moi : ah bah chacun sa merde tmtc,
-Hatem : et j'veux qu'on se voit avant que tu partes (heiiinnnn mais comment j'suis choquée, il me demande qu'on se voit)
-Moi : bah où ?
-Hatem : viens dans 30 minutes dans mon bloc mais passe par derrière
-Moi : euh... ok inshallah
Il répond pu, j'attend les 30 minutes et j'vais à son bloc en passant par derrière.
Il était déjà là.
-Moi : salam...
-Hatem : salam, suit moi.
-Moi : où ? -Hatem : tkt suit moi
Sans broncher j'le suivis et il me fit descendre dans les caves. Wesh il veut quoi lui. Il me ramène jusqu'à devant sa cave.
-Moi : et tu m'a pris pour ta Sabrina pour me ramener ici
-Hatem : ohhhh mais ta gueule, j'ai jamais ramené personne, t'es la première.
Et il me fait rentrer dans sa cave, j'hallucine, c'est son salon ou quoi !
-Moi : t'as descendu tout ton salon ou bien ?
-Hatem : nan à l'ancienne quand mon père était encore avec nous, on avait changé le salon et l'autre on l'avait mis ici j'sais pas pourquoi.
-Moi : oué j'vois à l'ancienne.
On rentre et il ferme derrière nous.
-Hatem : t'as vu j'aime bien ici, j'me dis mon père il était toujours assis là où j'massois. J'arrive pas à me détacher de ce salon t'as vu il est moche il pu et tout mais c'est ce qu'il reste de mon père.
-Moi : oué toujours devant ses infos j'me rappel.
Il se lève et va vers un tiroir et il me ramène une vieille photo.
-Hatem : j'avais 5 ans, j'étais avec mon père au bled, ce jour là c'était la première fois il m'avait ramené à la pêche et ma mère elle nous avait pris en photo. Wallah dehors j'fais le gars zehma rien me touche mais t'as vu quand j'suis ici j'suis le gars que tu vois sur cette photo. Wallah il me manque.
-Moi : je sais Hatem, t'étais très attaché à ton père, et depuis qu'il est parti, t'as changé totalement, et t'es devenu ce mec dans le biz qui pense qu'au biff, j'aime pas cette partie de toi.
-Hatem : avec du temps je changerais. Promets moi quand tu seras au bled t'iras au cimetière.
-Moi : oué inshallah, j'te promets.
-Hatem : merci, tiens (il me tendit une clé)
-Moi : c'est quoi ?
-Hatem : c'est la clé de la cave comme ça tu pourras y venir quand tu veux. J'vais pas t'emmener sur le toit parce que y a pu l'échelle, mais j'temmene en bas avec mes souvenir. En plus j'te l'ai fait en rouge parce que je sais que c'est ta couleur préféré.
-Moi : merci (j'savais même pu quoi dire, et j'voyais qu'il me connaissait quand même, j'kiff trop)
On a continué de parler, il se confiait, c'était la première fois. Il me parlait beaucoup de son père, les souvenirs qu'il a avec lui. Il en parlait jamais avec sa mère car elle refusait de parler de son mari, elle avait pas encaissé sa mort encore.
J'rentre chez moi, j'm'affale sur le canapé et y a Tayeb qui arrive.
-Tayeb : azy bouge ton termaa tu prends toute la place
-Moi : c'est ta connerie qui prends toute la place oué
J'me lève et j'pense encore à Hatem, il souffre trop et pour oublier sa souffrance il dealer. Inconsciemment j'me retrouve assise devant l'ordi. J'l'allume et j'parle avec Kamel.
-Kamel : tu pars au bled, t'abandonne les amis.
-Moi : comme ci j'partais pour longtemps, j'pars 15 jours j'vais revenir
-Kamel : oué mais j'veux voir ta grosse tête sans tes potes avant que tu partes
Ohhhh mais nanaaaaaaaa, j'lui dit quoi ? j'veux le voir mais non j'veux pas parce que j'veux voir Hatem mais j'veux aussi voir Kamel. C'est la guerre dans mon cerveau, le coté droit et le coté gauche veulent pas se mettre d'accord...
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Petite Cendrillon amoureuse du Prince du Ghetto [Chronique]
RomanceCette chronique n'es pas de moi, c'est une chronique enregistrée. C'est l'une des premières que j'ai lu et qui m'as vraiment touchée. Elle vaut le coup d'être lu. C'est une histoire réelle.