Partie 68 :Le temps avance mais les choses ne changent pas

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Hassilou les jours passent, gueh un mois passe sans grande péripétie. On est vers la fin novembre, et on est un matin où j'ai pas cours. Donc c'était une grace mat assuré sauf qu'à 7h du sbah y a Sofia qui m'appel j'vous jure parfois cette fille elle a pas la notion du temps.

-Moi : Sofiaaaa putain j'étais occupée de nahass là
-Sofia : oué j'le sais... (direct je l'agresse mdr)
-Moi : mais si tu sais pk tu m'appel là
-Sofia : mais c'est urgent wallah ma sœur j'étais obligée de te le dire, soit forte et pleure pas stp...
-Moi : mais quoi putain Sofia wallah j'ai envie de dormir là
-Sofia : y a eu une descente au quartier, Hatem et Soufiane sont tombés
-Moi : ok j'm'en fou aller j'fini ma nuit salam
-Sofia : salam

En sah j'étais tellement faya que j'ai pas trop capté ce qu'elle m'avait dit et j'me suis rendormie. Wallah j'crois j'ai que j'étais tellement HS que j'ai pas fait attention. J'me suis réveillée il devait être pas loin de midi lol car j'me souviens que quand j'avais pas cours le matin j'me levais souvent vers midi. Donc j'me réveil et j'repense à l'appel de Sofia. J'savais pu si elle m'avait appelé ou bien si c'était dans mon rêve. J'suis sur vous savez de quoi je parle mdr. Donc j'regarde mon portable dans les derniers appels et j'vois Sofia m'a appelé à 7h03 (bon j'me souviens pas lol c'est pour faire zehma). Là j'commence à choqué, j'me dis putain il s'passe quoi là. alors direct je rappel.

-Moi : oué So' salam, tu m'as appelé ah oué ce matin ?
-Sofia : t'as fumé quoi toi avec le gros sac d'Hakim
-Moi : walou ça doit être un kebab qu'est mal passé wallah hier il m'a encore fait bouffé kebab.
-Sofia : lui il va devenir un kebab. Sinon oué j't'ai appelé.
-Moi : ah oué j'dormais j'me rappelais pu trop mais il s'est passé quoi ?
-Sofia : à 6h y a eu une descente de keuf à la cité. Ils ont chopés Soufiane et Hatem.
-Moi : ah ok.. et Khalid ?
-Sofia : t'es ouf ma gueule Khalid il est devenu hnine wallah c'est fini tout ça pour lui.
-Moi : ah oué... euh ben tiens moi au courant pour Souf' et euh Hatem insha a Llah.
-Sofia : tkt pas ma chérie et euh penses-y pas trop t'façon on le savait tous qu'ils allaient retombé, même eux le savaient, rien qu'ils en parlaient...
-Moi : oué euh bon So' j'te laisse salam.
-Sofia : salam.

J'y crois pas, j'ai du mal à y croire. Hatem, mon Hatem de nouveau derrière des putain d'barreaux. J'me sens pas bien mais bizarrement je pleure pas. Mes yeux sont tout sec. T'façon j'crois j'ai assez pleuré pour sa gueule et surtout on s'y attendait. Ça devait arriver même lui nous l'a dit.

J'vais me doucher, et ensuite j'vais manger avec mes neveux sauf que j'arrivais à rien n'avaler. J'faisais que penser à Hatem et surtout à sa peine. J'avais mal au plus profond de mon cœur. J'essayais de pas y penser mais c'était dur. Hassilou l'après midi j'suis partie à la fac, j'ai vu Mehdi.

-Mehdi : salam aleykoum Souad, ça va ?
-Moi : salam, oué hamdoullah et toi ?
-Mehdi : al hamdoulilah, mais dis moi c'est un petit oué t'es sur ça va ?
-Moi : oué euh c'est juste ma famille qui me manque.
-Mehdi : ah... normal. Tu quittes à quel heure ?
-Moi : 18h et toi ?
-Mehdi : j'ai fini, vazy viens sèche tu t'en fous (en sah j'avais pas envie d'aller en cours donc ça m'arranger)
-Moi : oué on va où ?
-Mehdi : tkt

Il m'a emmené faire des tours dans Lyon, en sah j'connaissais rien de Lyon, parce que Hakim il m'emmenait juste au grec lol. il m'emmenait dans des coins c'était trop beau. Ensuite on s'est posé dans un parc, puis on parlait.

-Mehdi : sah Souad, pourquoi t'es ici alors que t'as famille te manque ?
-Moi : euh... pour changer... d'air
-Mehdi : j'te crois pas !
-Moi : j't'assure
-Mehdi : Souad tu sais tu peux tout m'dire
-Moi : oué mais désolé j'peux pas, ça m'fait mal rien que d'y penser
-Mehdi : ok si un jour t'as besoin j'suis là tkt ma sœur
-Moi : merci et euh arrête là avec tes yeux
-Mehdi : ben quoi ?
-Moi : c'est déstabilisant wallah
-Mehdi : mdr tkt ça fait parti de mon charme...
-Moi : oué sinon les chevilles ça va ?
-Mehdi : mdrrr t'es folle comme Hakim toi

Ce mec il était vraiment hnine. Dans l'fond il me faisait penser à Djamel en version métisse Marocain, français et allemand. J'm'entendais grave bien avec lui, sah c'est un mec à avoir dans son cercle d'ami zehma.

Hassilou, j'avance jusqu'à décembre. J'étais pas encore revenu chez ma famille. C'était un jour d'la semaine j'sais pu et j'travaillais au grec avec Hakim. On devait fermer à deux. Et il était un peu tard donc pu trop de client. Le téléphone du grec sonne c'est Hakim qui répond.

-Hakim : oué Allo
...
-Hakim : qui ?
...
-Hakim : ahh salam ça va ?
...
-Hakim : oué elle est là, c'est pour quoi ?
...
-Hakim : allé dit moi sinon j'raccroche !
...
-Hakim : naaa dit wallah
...
-Hakim : j'suis choqué sah, bon j'te la passe. (s'adressant à moi) tiens Sou' c'est Sofia
-Moi : oué Sofia ça va ?
-Sofia : oui ça va et toi ? ça va pas trop dur à bosser avec l'autre mehboul ?
-Moi : nan tkt j'ai l'habitude, il m'obéit au doigt et à l'œil (zehma)
-Sofia : oué laisse toi pas faire, ah euh en faite y a eu le jugement d'Hatem et Souf'
-Moi : ah oué... euh et alors ?
-Sofia : Souf' il s'est pris trois pijes gueh, trop de truc tout ça (j'commençais à avoir chaud, à avoir peur pour Hatem, j'me disais lui il s'est pris 10 ans alors) et Hatem il a eu 1 ans et demi zehma 18 mois là.
-Moi : ah oué ok... euh azy y a des clients, salam (mytho)

J'venais d'me prendre un coup d'poing dans la gueule supplémentaire provoqué par Hatem encore une fois. 18 mois sans le voir ? mais nan c'est pas possible, j'suis occupée de rêver ou j'sais pas mais nan c'est pas possible, pas lui encore une fois. Insha a Llah ils se sont trompés et il sort dans quelques jours. J'restais bloquée et j'entendais Hakim qui essayé de me parler mais sah j'calculais même pas, rien que j'pensais à ce que Sofia m'avait dit, c'était dur.

-Hakim : ohhh Souad connasse sale bagra répond moi là
-Moi : hein... euh quoi ?
-Hakim : il s'passe quoi là ?
-Moi : c'est Hatem...
-Hakim : oué j'sais. C'est pas un gars pour toi Sou', tu mérites mieux insha a Llah
-Moi : 18 mois, Hakim mais putain j'vais faire comment moi (là j'ai commençais à pleurer de ouf et y a Hakim j'crois c'était la première fois qu'il voyait une fille pleurer gueh, il savait pas quoi faire)
-Hakim : euh Sou' wallah pleure pas, arrête c'est bon wesh il va ressortir

J'répondais pas, j'voyais ma vie qui rimait à rien, j'faisais que souffrir. Et là y a Hakim j'crois il a compris qu'il devait me réconforter donc il a un peu essayé de me prendre dans ses bras, et moi j'pleurais tout ce que je retenais depuis un mois.

J'en avais marre de cette vie, d'Hatem de tout. j'avais plus ou moins réussi à me convaincre que je l'avais oublié mais cette annonce m'a prouvé que j'l'avais pas du tout oublié, et qu'il était toujours autant présent dans mon cœur. Je souffrais encore une fois pour lui. J'étais occupée de repenser à chaque moment d'amour qu'il m'a donné. Y en avait pas beaucoup mais ça ma tué encore plus. j'avais besoin de lui en sah...

Hassilou, comme y avait pu personne, Hakim à fermé avant et il m'a ramené chez mon nouveau chez moi. C'était les vacances dans quelques jours donc Hamid m'a laissé rentrer chez moi pendant deux semaines. Sah j'en avais besoin, j'avais besoin de retrouver mes parents, mes frères, mes copines pour me remonter le morale, Rali et Idriss. Ils ont essayé de me remonter le moral comme il le pouvait mais sa a été dur. J'suis partie voir la mère d'Hatem et miskina elle était épuisée, anéanti, elle en pouvait pu de souffrir aussi en ayant son fils au hebs. Il s'était rien passé d'extra. Toujours là même, Skander qui voulait que je restais mais rester ici dans cette cité me tuerais encore plus. c'est cette cité qui m'a pris l'homme que j'aimais. Fallait que j'fuis de nouveau.

J'rentre chez ma sœur à Lyon, j'reprenais pas le travail tout de suite, donc j'restais coincée chez elle. j'allais même plus voir ni Hakim, ni Mehdi, ni Mina. J'voulais voir personne, sa inquiété un peu ma sœur mais bon, j'attendais la reprise des cours. Un après midi j'étais en mode galère chez ma sœur et mon téléphone sonne. C'était un numéro caché, même si j'aime pas répondre, j'ai quand même répondu.

-Moi : allo ?

Petite Cendrillon amoureuse du Prince du Ghetto [Chronique]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant