-Tayeb : Soufiane et...
-Moi : bah vazy ma gueule accouche
-Tayeb : et Hatem
-Moi : quoi quoi quoi ? Hatem ? Hatem notre Hatem le touns ?
-Tayeb : oui azy va t'préparer pour le lycéeJ'me suis dépêchée de sortir de sa chambre pour courir dans la mienne et y pleurer. Nan c'est pas possible, pas Hatem. Nan nan j'veux pas, pas Hatem, il pouvait pas tomber, pas maintenant. Putainnnn c'est tout un monde qui s'écroule sous mes pieds on dirait. J'pleure telle une fille qui savait que tôt ou tard ça devait arriver. Comment j'suis dégoutée, j'réalise pas alors j'appel sur son portable et c'est toujours le répondeur. Et si, c'est une réalité. J'ai du mal à respirer, j'me sens pas bien, putain j'ai besoin de lui, pourquoi il fait ses putains d'trafique là, ça la emmené direct aux hebs. J'pleure encore et encore, ça veut même pas s'arrêter, j'ai peur de pas le revoir, son visage me manque déjà. Putain Hatem, pourquoi tu fais ça. J'me sentais vraiment pas bien, j'suis pas allée au lycée de la semaine, ensuite c'était les vacances. J'voyais même plus les filles, rien que j'vivais en autarcie. Juste ma mère la griller, mais j'lui disais que j'étais malade alors elle m'a forcé à aller chez le médecin.
J'prenais des nouvelles de personnes. Les filles m'envoyaient des messages et j'répondais pas. Kamel pareil mais j'répondais pas. Pendant la deuxième semaine de vacance ma mère en avait marre que j'sois dans ma chambre, elle avait pas l'habitude, car dans la normal j'serais sur les marches à commérer avec Sofia et Ikram. Un matin quand j'étais dans la cuisine elle me parlait.
-Mama : ya benti, sors un peu, tu restes enfermé, c'est pas bon ça.
-Moi : na'am je sais Yemma, mais j'suis bien à la maison.
-Mama : nan benti, sors un peu avec Ikram et Sofia appel les pour qu'elles viennent à la maison. (au même moment Tayeb rentre)
-Moi : nan j'tassure Yemma ça va tkt
-Mama : non, Tayeb, mon fils vient ici stp (il vient et dépose un bisou sur le front de la mama)
-Tayeb : oui ?
-Mama : dis à ta soeur de sortir un peu, voir ses copines, mskina, je sais pas ce qu'elle a, ça fait deux semaines qu'elle n'est pas sortie
-Tayeb : une fille ça doit rester à la maison !
-Mama : je suis pas d'accord, dis lui T
ayeb.
-Tayeb : Souad, viens, suit moi. J'me lève avec une flemme et j'le suis jusqu'à ma chambre.
Oué il avait décidé d'aller dans ma chambre.
-Tayeb : il se passe quoi là ?
-Moi : ben rien
-Tayeb : ment pas Souad, wallah j'l'ai remarqué, tu sors pu, j'vois Ikram et Sofia toujours à deux sans toi, tu t'es zahaf avec elle ?
-Moi : nan nan
-Tayeb : y es ou l'problème wesh ?
-Moi : mais y en a pas, j'veux pas sortir sa y es ça dérange, owwww faut savoir là.
-Tayeb : et vazy tu fais plaisir à maman là, et va voir tes potes cette après-midi et ce soir toi et moi on aura une conversation inshallah.Bon bah j'vais obéir hein, et j'envoie un message aux filles et elles sont contentes de mon retour.
-Ikram : alors hbiba comment tu l'vis ?
-Moi : mal wallah, le pire c'est qu'il est même rien pour moi, j'sors même pas avec lui, walou keutchi
-Sofia : oué mais tu l'aimes c'est pour ça
-Moi : oué mais t'as vu dans l'état que j'me mets pour un gars qui en a rien à foutre de moi pour le moment.
-Ikram : c'est pour ça qu'il t'a demandé de t'attendre, belek il savait qu'il allait tomber.
-Moi : hm ptete wallah, ça m'soule putain, le gars y es au hebs et moi j'veux pas être la femme d'un tolard, lui il s'est pas s'arrêter jcrois.
-Sofia : vazy nik lui Souad et wallah tu vaux mieux, t'as vu j'ai toujours dit vous deux c'est hella, vous feriez un couple mashallah, mais j'veux pas t'voir malheureuse comme ça.
-Moi : oué j'sais...
-Ikram : le mieux c'est que tu l'oublie Sofia elle a raison, mskina t'es en mode dépression.Ça ma fait du bien de les avoir vu ces deux là. Elles m'avaient manqué mes folles. Et elles avaient pas tord. Le gars veut que j'lattende, il veut que j'sois sa femme mais il fait n'imp de sa vie et la preuve c'est qu'il est derrière des barreaux. Et j'fais quoi moi en attendant ? j'passe devant tout et j'attends ? nan nan nan faut que j'loublie.
Hassoul, j'rentre à la maison et Tayeb était là avec Skander.
-Tayeb : tu viens Sou' on va grailler au grec avec Skander.
-Moi : qui paye ? (bah oué j'ai pas d'tune moi)
-Skander : Tay wesh t'as cru quoi ? on est pauvre nous.
-Tayeb : allez vos gueules, vous m'avez souler (c'est trop sa phrase ça) on décolle dans 30 minutes.En attendant, j'vais faire un p'tit tour vite fait sur msn et comme d'hab y a ce skoiteur de Kamel.
-Moi : rien que tu skoite toi wallah on dirait msn il est à toi
-Kamel : salam, mdrrrrr hagouna, tu savais pas ? msn il est à MOI
-Moi : oué j'vais t'croire mais j'sais que c'est faux.
-Kamel : tkt bellegosse, alors ça devient quoi là ?
-Moi : walou et toi ?
-Kamel : la même et recharge ton tel inshallah
-Moi : oué j'tenvoie un message dès que c'est bon khoya.Les une demi heure sont vite passées. On est parti au grec à trois et on a passé un bon moment. Ça faisait du bien d'être à 3. En rentrant on s'est arrêté sur un banc à l'entrée de la cité on parlait quand Skander dit
-Skander : en faite Tay, t'as des nouvelles d'Hatem ?
-Tayeb : oué il déprime, il est pas bien enfermé mais c'est un dur lui tkt.
-Skander : il ressort quand ?
-Tayeb : Allahou ahlem, son jugement c'est dans 15 jours inshallah
-Skander et moi : inshallahJ'parlais pas, j'écoutais sans broncher, fallait pas que j'montre à mes frères que l'histoire avec Hatem me touchait car pour eux on se calculait pas lui et moi. 15 jours ! mais ça va être long 15 jours, c'est interminable, j'vais pas tenir, j'vais devenir folle avant ces 15 jours. Quand on rentre j'vais dans ma chambre et j'déprime sa y es c'est la fin de moi là, j'ai besoin de lui mais il est pas là. Mêmes si c'était un ou deux messages qu'on s'envoyait par jour, bah ça me manque moi. J'ai envie d'le défoncer Hatem, lui dire d'arrêter, j'suis énervée putain mais il a déconné sur ce coup.
Le lendemain j'vais voir vite fait sa mère mskina elle pleurait beaucoup, elle vivait mal le fait qu'il soit pu là. Son grand frère il voulait le défoncer, il attendait qu'une chose : sa sortie pour le casser en mille morceau et sa grande soeur elle a décidé de même pu lui adresser la parole. Tout ça a cause de ses conneries. Quand j'lui ai demandé d'arrêter il a préféré ignorer et s'enfonçait encore un peu plus dans son cercle vicieux.
Les 15 jours sont passés lentement, j'en pouvais plus d'attendre. J'parlais tous les jours avec Kamel et j'ai fini par lui parler d'Hatem, j'lui expliquer ce qu'il se passait. Il me disait lui aussi d'oublier car si il m'aimait il aurait fait l'effort d'essayer d'arrêter. Dans l'fond il a pas tord Kamel et pendant ces 15 jours il ma ramassé à la p'tite cuillère. Il recollait tout ce qui était cassé comme un vrai ami. Il a vraiment été présent, j'le kiff de fou ce mec.
Les 15 jours sont passés, aujourd'hui c'est le jugement d'Hatem. Ça fait un mois que j'ai pas de ses nouvelles, que j'sais pas ce qu'il fait, à quoi il pense, s'il pense à moi, s'il s'en fou de moi, si ça le fait réagir, j'en sais rien.
Tayeb était parti au tribunal avec des grands de la cité. J'attends avec grande impatience son retour. J'faisais des dou'a, j'me disais inshallah ya rabbi il ressort dans un mois, ou même demain, inshallah ya rabbi c'est une peine légère. J'devenais gueh mehboula, wallah mon cerveau il était en électrochoc. Tayeb il rentre enfin, ça ma semblait hyper long. Il va dans le salon et j'vais le voir, j'veux savoir à tout prix, Hatem avant tout, c'est comme ci il faisait parti de notre famille, on le connait depuis qu'il porte des couches, on a grandit ensemble. C'est dur de le savoir la bas. Avec une boule au ventre j'vais voir Tay dans le salon.
-Moi : salam aleykoum mon frère, ça va ?
-Tayeb : aleykoum salam p'tite reuss, ça va al hamdoulilah et toi ?
-Moi : al hamdoulilah lahdim, alors le jugement ?
-Tayeb : Sou' la sortie c'est sur inshallah...
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Petite Cendrillon amoureuse du Prince du Ghetto [Chronique]
RomanceCette chronique n'es pas de moi, c'est une chronique enregistrée. C'est l'une des premières que j'ai lu et qui m'as vraiment touchée. Elle vaut le coup d'être lu. C'est une histoire réelle.