Petite Cendrillon amoureuse du Prince du Ghetto [Chronique]

Partie 26 : Là où les sentiments prennent de la place

Ah punaise, ça fait 5 minutes j'crois que j'regarde l'écran, j'sais même pas quoi dire, ni quoi inventer pour pouvoir sortir et le voir, en profiter encore. J'crois j'ai tellement mis longtemps à trouver quelque chose qu'il a fini par m'appeler. J'décroche pas tout de suite ça fait trop la meuf accro, oué j'avoue c'est ce que je suis mais quand même.

-Moi : allo ?
-Hatem : wesh ma Zoubida, tu nahass déjà ou bien ?
-Moi : nan nan pas encore.
-Hatem : ben tu fais quoi ? tu réponds pu à mes messages maintenant.
-Moi : sisi c'est pas ça
-Hatem : c'est quoi alors ?
-Moi : ben c'est pour demain...
-Hatem : tu veux pas ? t'as trop vu ma gueule aujourd'hui Zoubida
-Moi : nan nan pas assez.
-Hatem : ben il est où le blemepro ?
-Moi : ben c'est ma mère...
-Hatem : ahhhhhh j'comprends
-Moi : ben oué So et Ikram elles sont venues manger puis après j'ai trop trainé en bas alors elle a zahaf, puis Tasnime est chez moi, déjà j'ai esquivé aujourd'hui
-Hatem : et tout ça pour ma belle gueule, si ça c'est pas du kiff
-Moi : comment tu t'jettes des fleures toi wallah t'es grave
-Hatem : ben c'est pas toi qui m'en lance faut bien j'le fais
-Moi : ah... (j'crois il a du sentir que j'ai rougis comme une teubé)
-Hatem : mahlich tkt j'sais que t'es une timide Sousou, j'te rappel après inshallah
-Moi : d'accord inshallah à tal alors et zappe pas.
-Hatem : tkt

Et v'là il a d'jà raccroché. Ahhh j'suis aux anges, il me connait. Il a raison, j'suis trop timide pour lui dire que j'l'aime ou tout simplement que j'le trouve beau, enfin magnifique. Trop trop timide même, surtout avec l'homme que j'aime. j'étais dans le salon quand il m'a rappelé, j'me suis dépêchée sans que ça ai l'air suspect de partir dans ma chambre.

-Moi : ouiiiiiiiiiiiiiii
-Hatem : ah oué geh, toi t'es contente que j'tappel
-Moi : nan même pas (la mitoooooo mdr)
-Hatem : ah ben j'raccroche, salam Sousou
-Moi : raccroche pas wesh tu m'appel là
-Hatem : mdr mais je sais, et Zoubida j'peux te dire quelque chose ? (j'ai le cœur qui palpite qu'est ce qu'il va me dire)
-Moi : oué vazy
-Hatem : dit pas wesh, ça fait moche dans la bouche d'une belle fille
-Moi : ahhh euh j'le dirais pu (putain de timidité j'sais même rien lui dire)
-Hatem : merci, sinon ça fait quoi là ?
-Moi : dans ma chambre
-Hatem : en mode pyjama nounours ou quoi ?
-Moi : mdrrrr enflure non pas encore. J'suis désolée pour demain j'aurais trop aimé wallah
-Hatem : oooowwww Souad qui déclare un peu là c'est mignon, nan mahlich au pire j'passerai salam ta mère ta sœur ton père, hassoul toute la miff rien que pour te voir toi hagouna.
-Moi : j'te prend au mot Hatem, j'te fais la tête si tu viens pas.
-Hatem : tkt inshallah, bonne nuit, à demain inshallah
-Moi : merci toi aussi, à demain inshallah

J'étais trop heureuse, j'avais mon Hatem et il était trankil. J'suis repartie dans le salon avec le sourire tah les golmon. Ils ont du me prendre pour une mehboula chez moi mais mahlich j'ai parlé avec mon futur mari inshallah, bon ok on y est très très loin à ce stade. Ensuite jtexto avec Sofia et Ikram et jleur dit que de leur faute demain j'suis kéblo à la maison et elles me disent quoi ces connasses « mahlish on pensera à toi au centre commercial » aaaaaiiiiiiiiiiiiieeeeeeeeeeeee j'vais les tuer ces connasses, j'voulais y aller moi aussi.

J'pars me coucher avec Hatem dans la tête, j'pouvais pas m'empêcher d'y penser. Le lendemain j'ai passé la journée à jouer avec mon neveu et ma nièce, ils sont trop chou mashallah, jles aime pire que tout ces deux p'tits bouts. J'ai attendu la visite d'Hatem toute la journée. Il est arrivé le soir juste avant manger. On changeait pas nos habitudes, chez moi on s'calculait pas, mais on s'envoyait des regards en scred, putain jsuis en kiff là, il m'envoie des messages du genre « t'es belle en mode blédarde » j'lui répondais juste un p'tit « merci » et quand il me regardait j'faisais le p'tit sourire en coin d'la timide que je suis.

Le reste des vacances j'lai passé comme ça, à la maison avec les neveux, un peu avec Sofia et Ikram et j'avais repassé une après midi avec Hatem. C'était encore magique. Mais j'ai aussi un autre moment avec lui, c'était la nuit du nouvel an, rien que nous on s'en fou geh, j'passais ma soirée devant une connerie du style 120 minutes de bonheur ou j'sais pu trop ce qu'il mette sur la 1. Hassoul j'm'ennuyais grave. Tayeb passait la soirée avec Farah, il dormait chez elle. Skander il était sorti avec ces potes, il avait prévenu qu'il rentrerait pas. Ma grande sœur elle était rentrée sur lyon avec sa p'tite miff. Et Naoufel bah il avait son chez lui avec sa femme. J'étais solo avec mes parents, les filles restaient chez elles car leurs parents voulaient pas qu'elles sortent car ici c'est le dehwa, les mecs ils faisaient n'importe quoi, en brulant encore une voiture et j'en passe. Sur un coup de tête j'envoie un message à Hatem.

-Moi « c'est la hasssss » au bout de 10 minutes belek il m'a répondu
-Hatem « pk tu dis ça ? »
-Moi « geh j'galère devant Arthur là à la tv »
-Hatem « mdr miskina, bah bouge nan ? »
-Moi « t'es ouf, les filles sont chez elles et moi tout le monde est sorti sauf moi et toi j'suis sur t'es en mode avec tes potes »
-Hatem « oué c'est vrai j'suis posé avec eux mais c'est galère, ils veulent aller en teboi mais t'as vu j'aime pas »
-Moi « ah ok... »
-Hatem « j'ai quelque chose à te proposer si t'es op »
-Moi « propose toujours »
-Hatem « va dormir mdrrrrr nan sah habille toi chaudement, et rejoins moi dans 15 min derrière le bâtiment 3 »
-Moi « ok a tte »

Là sah, j'ai même pas réfléchi, j'ai dit ok sans savoir comment j'allais sortir. Il est 22h30, faut j'trouve un truc. Mon père il est assis à coté de moi, faut j'lattendri un peu. J'met mon bras autour du sien, et je joue avec son bras, j'fais toujours ça mdr j'crois j'ai un soucis, mais même avec ma mère j'fais sa.

-Moi : mon p'tit baba ça va ?
-Baba : alhamdoulilah et toi benti ?
-Moi : j'mennuie baba tout le monde est sorti, même Skander
-Baba : je sais et tu veux quoi ?
-Moi : aller voir Sofia
-Baba : ok vazy benti, mais rentre pas tard ou préviens si tu restes chez elle.
-Moi : na'am baba, merci.

J'suis partie dans ma chambre me préparer, j'ai mis des vêtements chaud cmme il ma dit. Comme j'allais vers Sofia, ça passait trankil car j'sais qu'il va regarder par la fenêtre. En plus, du coté de chez Sofia y a personne qui traine dehors, c'est le coté d'la cité et y a vraiment personne. J'fini d'me préparer et j'le rejoins. Ce mec c'est une vraie pendule wallah, il est souvent là avant l'heure même. Il me fait toujours sont sourire tah colgate. Il ma prit la main en me demandant de le suivre, j'lai suivi avec cette même confiance que j'ai toujours eu en lui. Il ma fait monté au dernier étage de la tour pour monter sur le toit. Ça fait 17ans que j'ai les pieds dans cette cité et j'étais jamais allé sur les toits, y a qu'au bled que j'le fais. On voit toute la cité, c'est impressionnant. Il avait tout prévu, y avait des couvertures pour s'assoir, d'la boisson, des choses à grailler.

-Hatem : j'pensais pas passer ma soirée avec toi mais j'préfère être ici avec toi qu'en bas avec eux
-Moi : merci, moi c'est pareil

On a commencé à parler un peu de tout, et comme souvent il me parlait de son père, j'le sentais que ça lui faisait du bien de me parler de son père, on s'remémorait tous des moments avec son père. quand il était minuit il m'a regardé dans les yeux.

-Hatem : j'espère qu'on passera une belle année nous deux.
-Moi : inshallah

Et là il m'a embrassé sur le front, j'étais trop bien, mon cœur il explosait, geh les feux d'artifice ils étaient en moi et pas dans la tess. Ensuite j'ai posé ma tête sur son épaule et on est resté comme ça sans vraiment parler. Parfois il nous suffisait juste d'être à deux comme ça pour être bien. Vers 1h il est venu me raccompagner à la maison. Mon père était encore réveillé, j'lui ai souhaité une bonne nuit et arriver dans ma chambre j'faisais que de penser à ce moment avec lui, j'laimais trop.

C'est la fin des vacances, la reprise des cours, j'ai vraiment pas envie, j'ai la flemme wallah ma mère doit me pousser d'mon lit le matin pour que j'bouge sinon j'reste là. J'aime trop dormir, avec mon lit on est trop fusionnel mdr.

Avec Hatem on s'voit moins, on s'parle moins, p'tete qu'on s'éloigne j'sais pas. Mais durant ces vacances on s'était grave rapproché, jl'aimais de plus en plus mais là on s'éloigne, j'le sens que j'vais encore souffrir. Mais pourquoi il m'échappe comme ça à chaque fois qu'on s'approche.

Les cours c'est toujours la même mais j'ai décidé de moins parler pour augmenter ma moyenne. Résultat une heure après avoir pris ma bonne résolution j'ai craqué, j'ai pas pu tenir, ma langue à fait un malaise donc j'ai du la faire parler, sauf que ma prof m'a pas compris donc j'me suis prise un mot dans le carnet mais hamdoullah c'est moi qui signe tous les papiers du lycée, comme ça la signature reste la même.

Hassoul, le mois est vite passé, maintenant on est en février, j'fais la connaissance de Djamel, un algérien de la ville voisine qui est une sorte de cousin pour Ikram. Ce mec il fait dahak wallah un vrai fou.