Partie 36 : Il est triste

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-Moi : euh en faite j'dois te dire quelque chose...
-Djamel : j't'écoute ma tounsiette
-Moi : ahhh dis pas sa c'est moche
-Djamel : mais nan t'es belle, alors dit !
-Moi : en faite, avec Sofia et Ikram on est inscrit à des cours pour apprendre à lire l'arabe et le tajwid
-Djamel : ah mashallah c'est bien ça wallah j'suis fier de vous
-Moi : mais c'est le dimanche de 14 à 17, quand on s'voit...

-Djamel : ah... ça veut dire on s'verra pu
-Moi : euh oué... j'te comprends si tu veux pu d'moi
-Djamel : t'es ouf toi wallah. J'laisse pas partir une fille comme toi avec qui j'suis en phase zehma. On s'verra avant ou après le cours inshallah.
-Moi : merci mon Djamelou
-Djamel : tkt Sou', mashallah en plus j'suis fier de toi de faire ça pour améliorer ton dine. Prochaine étape le hijeb...
-Moi : inshallah mais pas pour maintenant

Hassoul, on a continué à parler, wallah ce mec quand j'dis il est hnine, c'est qu'il est hnine, toutes les filles veulent d'un hlel comme lui. La journée finie, j'rentre chez moi. Tayeb et Farah était là. Sa y es ils avaient enfin une date pour le mariage à la mairie. C'était pour mai inshallah.

Skander était dans sa chambre, j'vais dans sa chambre parler avec lui, parce que c'est mon bébé et qu'j'aime trop être avec mon jumeau.

-Moi : tu fais quoi ?
-Skander : walou j'apprenais une leçon
-Moi : ah tu fais zehma l'intello c'est sa
-Skander : non j'fais pas zehma j'le suis sale folle, t'as vu ma moyenne, sah ça rend fier baba et toi rien qu'il zahaf sur toi mdr miskina
-Moi : oué ben t'as vu le lycée dans lequel t'es aussi, enfin nan mais la filière st zebi là
-Skander : mdr st2s, nan sah moi j'ai un but aussi toi nan t'sais même pas où tu vas
-Moi : j'vais là où la vie m'mène, là où mes pieds m'trainent j'viens d'là où les gens disent tous emmerder l'système peu importe la manière forte ou douce chacun essaie de survivre conscient qu'on y reste tous (là il prend son coussin et il m'le téj en pleine tête mais moi j'continue mdr)
-Skander : c'est bon j'sais où tu vas
-Moi : j'vais là où la vie m'mène là où mes pieds m'trainent j'viens d'là où les gens disent tous emmerder l'système croire en l'argent s'en trop voir le respect qu'il dégage puiser la force dans l'amour la haine la peine ou la rage
-Skander : t'as fini ?
-Moi : mdr oué (en faite Skander était en st2s, zehma le truc ancien sms, car après il voulait partir en école d'infirmier lol, oué chelou j'sais mais bon)
-Skander : bsahtek fausse rapeuse
-Moi : selmek, et Skander t'es toujours avec ta meuf
-Skander : ahhh Souad, j'suis pas Tay moi j'tai déjà dit en plus, j'parle pas d'ça avec toi
-Moi : alléééééé mon p'tit bébééé, dis à grande sœur
-Skander : oui
-Moi : youyouyou, sah ça fait combien d'temps qu't'es avec ?
-Skander : euhhh ça va faire un an le mois prochain inshallah (ennnhhhww comment il m'a caché ça et comment mon bébé Sofia va être triste)
-Moi : ah oué c'est du sah, elle s'appel comment, elle vient d'où, c'est une quoi ?
-Skander : owww t'es keuf ou quoi, j'tai dit j'parle pas d'ça avec toi
-Moi : stppp (j'fais ma tête de miskina comme toujours mdr)
-Skander : azy fait pas ta miskina là, tu sais qu'j'aime pas
-Moi : ...
-Skander : elle s'appel Samira, elle a 17 ans, c'est une marocaine et elle vient de *** et elle et moi on est dans l'même lycée, c'est bon sa t'va ?
-Moi : oué oué bon j'vais nahass, salam

J'suis partie dans ma chambre et j'étais encore sous l'choc, ça fait un an qu'il me cache ça. Samira une marocaine j'sais pas pourquoi mais j'la sens pas et j'l'aime déjà pas. J'sais pas pourquoi mais j'aime pas les Samira marocaine, mdrrr si y en a qui lise ma chronique elles vont me haïr, nan sah toutes celle que j'connais bah elle et moi sa passe pas, enfin il s'est passé un truc, genre celle du début d'la chronique qui sortait avec Hatem, c'était une Samira marocaine lol et encore une autre qui a créé des embrouilles de fou entre mon cousin et moi, Samira et marocaine mdr. C'est deux là m'ont suffit, j'espère pour mon frère qu'elle est bien. T'façon j'ferais pas sa connaissance, connaissant bien Skander, il fera jamais comme Tayeb a fait, zehma passer une après midi avec Farah.

J'vais m'coucher, demain les cours snif. Les cours c'est relou, j'en ai déjà marre et ça vient que de commencer. J'attends Ikram en bas d'sa tour, et on part à l'arrêt de bus rejoindre Sofia et Abdelrali, ah oué lui c'est devenu notre pote, et Idriss lui était déjà dans le bus. On mettait l'ambiance dès le matin, sah c'est trop dommage qu'Abdelrali il était pas dans notre classe mais bon on l'avait en sport c'est mieux que rien.

Un mois plus tard, on est mercredi, mercredi veut dire sport avec l'équipe de bras cassée, Sofia, Ikram, Idriss, Abdelrali et moi. En faite j'vous ai pas trop parlé d'Abdelrali, enfin comme vous savez il venait de déménager, il est algérien et tunisien et il est trop bogoss, il était grand musclé, plein d'humour, les yeux très clair comme son père il a dit, et il attirait beaucoup de fille et il calculait pas, mais pour nous sa reste qu'un pote. Le cœur d'Ikram est pour Houssem, celui de Sofia pour Skander et quant au mien bah comme vous le savez, partagé entre Djamel et Hatem. Mais Hatem bah j'ai pu d'ses nouvelles, j'le vois pu à la cité.

Hassoul on est mercredi, donc après midi trankilou à la maison. Ma mère m'soule pour que j'aille chez la mère d'Hatem ramener des plats tah le bled. Avec toute la mauvaise foi du monde, j'y vais quand même car sinon elle va m'faire sa p'tite crise ma p'tite maman chérie.

J'enfile ma p'tite veste en faux cuir (ah oué moi j'ai pas les moyens lol) qu'mon grand frère ma payé. J'ai v'là les plats, j'sais même pas d'où sa sert, geh elle peut faire les marcher pour les revendre. Donc j'vais juste qu'à chez khalti, j'monte les escaliers et chaque marche c'est un supplice. J'toque à la porte et vous savez quoi ? bah personne ne répond. Nan sah c'est pas possible si ma mère elle m'a envoyé c'est qu'elle est là. J're toque, quand j'allais partir la porte s'ouvre.

-Moi : salam aleykoum khalti j'te ramè.... (j'm'arrête direct car c'est même pas elle mdr, mais Hatem qui ouvre la porte) ah euh salam aleykoum, j'te ramène des plats pour ta mère.
-Hatem : dépose dans la cuisine (bon moi c'qui m'soule avec lui c'est qu'il répond pas à mes salam, non en faite c'est juste que j'aime trop le provoquer lol, oué j'ai des tendances suicidaires mdr)
-Moi : tu pourrais répondre à mon salam nan (il ma dévisagé, il me faisait peur)
-Hatem : les anges répondent à ma place tkt pas (alors là, euh comment vous dire, bah il ma scotché mdr, ah oué j'pouvais pu rien dire, j'avais pu rien à dire.)
-Moi : tu diras à ta mère que j'ai tout ramenée et voilà salam.
-Hatem : attends...
-Moi : quoi ?

On s'regarde droit dans les yeux comme des hmars, aucun son ne sortait de sa bouche, ni de la mienne, on s'bloquait comme ça pendant une dizaine de secondes.

-Hatem : tu veux un truc à boire ? tu veux j'te fais un thé ?
-Moi : nan merci Hatem, ça ira hamdoullah
-Hatem : Souad, stp accepte... (p'tin j'le sentais grave mal, il était pas bien)
-Moi : euh d'accord
-Hatem : thé, café, coca, jus ?
-Moi : un thé (oué j'suis une droguée du thé lol)
-Hatem : ok

J'le vois sortir la menthe du frigo, sortir une casserole, mettre de l'eau chauffé, il était maladroit il me faisait rire mais j'crois c'était pas le moment pour rire.

-Hatem : euh c'est la première fois que j'en fais
-Moi : ah, attends j'vais t'aider

J'vais à ses cotés pour l'aider à faire le thé, j'étais collée à lui, j'avais son odeur dans les narines, wallah j'en pouvais pu, j'en avais besoin de lui de plus en plus mais j'avais Djamel.

-Hatem : merci
-Moi : derien

Dans l'silence on a bu notre thé, c'était trop tendu j'le voyais trop perdu dans ses pensées.

-Moi : elle est où ta mère ?
-Hatem : chez Siham jusqu'à demain inshallah
-Moi : ah d'accord, bon j''vais y aller inshallah
-Hatem : nan reste stp
-Moi : y a quoi Hatem...
-Hatem : aujourd'hui...
-Moi : oui ?
-Hatem : ça fait 4 ans qu'mon père est décédé Allah y rahmo
-Moi : amin, qu'Allah lui ouvre les portes du paradis
-Hatem : amin, j'ai besoin d'lui, il est parti trop tôt, j'ai pas eu fini d'grandir et mon frère n'a pas su prendre sa place, t'as vu comment j'suis devenu ? t'as vu j'suis devenu l'bâtard que j'voulais pas être, j'suis devenu le mec qui vit dans l'biff, au plus j'en ai au mieux j'suis, le dealeur qui a son équipe à l'écoute, des gens travaillent pour moi et j'sais pu décrocher
-Moi : inshallah Hatem tu va savoir décrocher et devenir ce gars bien que t'es dans l'fond
-Hatem : j'fais souffrir ma mère, mon frère sait plus quoi faire d'moi et ma sœur geh elle me parle pu et toi... rien que j'te fais souffrir avec mon caractère de merde (alors là Hatem il était en mode dépressif) c'est toi que j'veux mais j'te mérite même pas.
-Moi : dis pas ça, inshallah ça ira
-Hatem : reste j'ai besoin d'toi Souad

Owwww putain mon cœur il déraille, mon Hatem a besoin de moi, j'peux pas lui refuser alors j'suis restée avec lui pour le réconforter. Il me parlait beaucoup d'son père et sah on avait plein d'souvenir avec son père, le mien et nous. Fallait quand même que j'rentre chez moi.

-Moi : Hatem faut que j'y aille
-Hatem : en faite c'était qui l'gars avec qui vous étiez l'autre fois là ? (il ma sorti son regard de tueur tah les psychopathes, là j'étais mal barrée !)

Petite Cendrillon amoureuse du Prince du Ghetto [Chronique]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant