Partie 51 : quel avenir avec Djamel ?

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Rien que je pensais à Hatem, j'en avais presque oublié Djamel...

Les jours passent et je n'ai plus de nouvelle d'Hatem, dans l'fond c'est pas du tout étonnant, c'est juste une habitude. J'sais qu'il reviendra tôt ou TARD. Allez savoir ! hassilou faut que j'prenne des nouvelles de Djamel quand même, ça fait au moins 3 semaines que j'l'ai pas vu, bientôt j'saurais même plus à quoi il ressemble. On est en avril et ça fait 1 an que j'suis avec Djamel ! qui l'eu crut ? sah j'y croyais pas moi-même. Rien qu'il me charriait sur la Tunisie, j'aurais du fuir il y a bien longtemps... mes chers compatriote Tunisiens, Djamel croit qu'on a un tout petit petit petit pays avec 10 000 personnes dedans. nan j'ai pas oublié de zéro, j'ai bien dit dix milles. En sah il aurait pu dire j'sais pas 100 000 pour m'faire plaisir ou quoi mais nan pour lui c'est 10 000. Il avait qu'à dire 100 tant qu'on y était.

Hassilou, je décide de l'appeler quand même, voir s'il vit toujours. Sah c'est pas un gars chiant. Si tu donnes pas de nouvelles il va pas t'harceler sauf au bout d'un mois lol.

-Moi : oué salam c'est moi ça va ?
-Djamel : oué hamdoullah et toi ?
-Moi : oui hamdoulilah, j'me disais ça fait longtemps on s'est pas vu...
-Djamel : oué j'sais tu calcules pu..
-Moi : ohhhh désolé mon Djamel, on s'voit ? (ah oué pas de bébé, ma chérie, mon amour avec lui, on s'limite à Djamel et Souad sauf cas exceptionnel mdr)
-Djamel : oué inshaAllah mais dimanche, j'veux pas qu'on nous voit
-Moi : oué bah ça j'lai enregistré.

Pffff connard, vazy rappel le moi qu't'as honte de me montrer. P'tin sérieux sa m'soule de s'voir une fois tous les 10 ans. Ça fait un an qu'on est ensemble, hassilou on arrive au dimanche, on s'voit trankilou pépérou.

On est posé sur un banc puis j'vois il commence a paniquer, geh il m'pousse du banc et ma grande gueule par terre. Wallah il y a mis toutes ses forces, il me regarde, il rigole a moitié il m'dit smeh, puis il part. owwww connard, j'ai ma gueule par terre de ta faute, relève moi j'sais pas moi mais fait quelque chose. Tant bien que mal j'relève mon terma et j'regarde Djamel avec le regard noir, j'le vois parler avec une fille, mais pas la fille v'là quoi, mais la fille bellegosse, ah p'tin nan j'y crois pas j'suis jalouse. J'me zahaf toute seule dans mon coin, j'suis deg, il m'a dit qu'il parlait pas aux filles, j'lai jamais vu parler aux filles et là j'le vois entrain de dahak avec une fille, mille fois plus belle que moi. Déjà que j'avais pas confiance en moi bah cette connasse elle a niqué toutes les chances que j'avais de croire en moi. P'tin et l'autre là, il m'a carrément jeté du banc pour parler avec cette michto. Pfffff j'vous jure les mecs, tous les mêmes, TOUS LES MEMES, pas un pour rattraper l'autre. Et moi j'attends comme une hagouna sur le banc, avec les joues rouges plein de zahafattitude, j'vais l'fusiller, j'ai juré j'vais l'finir ce mec. Ça fait au moins 10 minutes qu'il parle et que j'attends. Ensuite j'le vois qu'il part. nan mais il s'fou d'ma gueule ou c'est une caméra cachée ? j'reçois un message, inshaAllah c'est Hatem, et ben perdu, c'est Djamel.

-Djamel « attends moi j'reviens » p'tin connard, nan mais ohhhh et moi j'galère.
-Moi « OK » bien en majuscule pour lui montrer j'suis zahaf.

J'attends une bonne dizaine de minutes, voir quinzaine de minutes même. J'le vois revenir au loin, puis il vient avec son sourire style de rien, nan mais si il a cru que j'voulais rigoler c'est même pas la peine, j'vais l'enchainer, coup d'tête, manchette, balayette, bam bam, j'l'allonge par terre. Alala j'suis forte pour m'taper des films.

-Djamel : oh Souad, t'as quoi ? t'es zahaf ou quoi ?
-Moi : quoi ? moi zahaf ? nan mais t'es sah toi en plus. attends l'gars il m'fou par terre, il panique ensuite il va parler avec une fille et il m'calcule même pu, j'le vois pu, nan mais ohhhh faut arrêter la psychose Djamel.
-Djamel : quoi ? mais c'était ma cousine, wallah tu la connais pas, elle m'voit avec une fille c'est mort, y a toute la ville qui le sait même ton père
-Moi : et alors ? t'as honte de moi on dirait
-Djamel : mais nan pas du tout wallah, c'est ma famille c'est tout.
-Moi : et y a quoi ta famille ?
-Djamel : mes cousines elles vont pas t'aimer parce que t'es pas algérienne, déjà mon frère il est marié avec une kabyle puis personne l'aime alors une tunisienne.
-Moi : et alors tant que j'suis avec toi, moi j'm'en fou d'tes cousines
-Djamel : oui Sou' moi aussi, mais j'veux pas qu'elles te fassent du mal maintenant, j'te veux loin d'elle pour ton bien et notre bien.
-Moi : oué oué, trouve des excuses, vazy j'vais rentrer salam
-Djamel : ok salam.

J'suis partie direct, j'en avais marre de lui, de tout ça. Il cherche pas à me retenir, mais au fond j'suis bête d'y avoir cru, il va pas s'afficher à courir après une fille. Mahlich j'ai pas qu'ça à faire. J'suis à la maison, j'vois Abdelrali solo sur les marches du bloc.

-Moi : wesh salam tu galères à rester tout seul toi.
-Abdelrali : oui j'sais mais j'attends quelqu'un
-Moi : ahhh bah ok, ben bonne attente
-Abdelrali : ben vazy attends avec moi
-Moi : nan j'fais pas dans la charité samahni cousin.
-Abdelrali : mdrr conasse t'façon j'bouge. Salam à d'main
-Moi : oué inshaAllah

Hassilou, j'ai pu parler à Djamel pendant une semaine. Je boycottais Djamel pendant qu'Hatem me boycottait. Voilà la triste vie de Souad.

Samedi soir, je galère donc j'me connecte sur msn, l'truc à l'ancienne mais moi j'connais pas encore facebook à l'époque, j'sais même pas si c'était dans l'air du temps, j'crois pas bref on s'en ouf. J'suis en ligne et y a Djamel qui vient m'parler. Il est déjà dans les 23h passé mohim j'vous épargne le début de la conversation jusqu'à ce qu'il me dit.

-Djamel : j'peux appeler sur ton fixe ? (d'un coup mon cœur il est parti au triple gallot, j'étais contente mdr)
-Moi : euh oué, attends

J'pars chercher le fixe, y a personne chez moi donc j'profite mdr, j'lui donne mon numéro de fixe et il appel.

-Djamel : tu fais quoi ?
-Moi : j'suis toute seule là ils m'ont tous abandonné, j'sais même pas où ils sont.
-Djamel : mdr cheh
-Moi : enflure
-Djamel : nan sah dommage t'habite pas dans l'même quartier et qu'ils vont re rentrer
-Moi : pourquoi ?
-Djamel : j'serais venu chez toi pour pas te laisser seule. J't'aurais raconté des histoires pour t'endormir et j't'aurais bordé et le matin j'taurais réveillé avec des p'tits bisoux.

PAUSE. Je rêve ou Djamel il devient un peu romantique comme ça ? p'tin j'hallucine, il ma jamais dit des trucs comme ça, p'tin connard j'vais vraiment tomber amoureuse, c'est pas que j'l'étais pas mais on va dire l'aimer plus que Hatem. P'tin l'connard il attend que j'suis sur l'point d'le lâcher pour m'dire des trucs comme ça. Ah j'vous jure moi les mecs j'les comprends plus. hassilou on parle pi j'entends que tout le monde rentre donc j'raccroche et j'm'endors.

Le lendemain c'est dimanche, y a rien à faire, pas de cours à la mosquée. Faut trop que j'me pose en bas d'la cité avec mes soces de toujours, Sofia et Ikram. C'est c'qu'on fait, on s'pose, on écoute les ragots de Sofia car c'est la plus grande des commères du quartier, mêmes les daronnes ne lui arrivent pas à la cheville.

On voit Hatem rodait dans l'quartier. Il date lui, ça fait longtemps que j'l'ai pas vu. Bizarrement il vient vers nous, il nous salam.

-Hatem : vous allez bien les sœurs ?
-Sofia : hamdoullah cousin, y a Sakina elle demande c'est quand tu la khtob
-Hatem : j'l'avais zappé, dis lui que j'me suis fait bouffer mon passeport par mon chat et que j'peux pu aller au bled.
-Sofia : oué j'lui dirais elle va être triste.
-Hatem : Souad envoie lui Mahmoud
-Moi : ben j'veux bien mais Sakina elle a pas la nationalité française elle a aucune chance
-Hatem : Ikram t'as pas un cousin blédard dans tes contacts pour Sakina ?
-Ikram : ça doit s'trouver.

Alors Sakina c'est une fille folle amoureuse d'Hatem, c'est une blédarde et Hatem la fuit comme la peste, il la supporte pas du tout. un été il a même esquivé le bled pour pas la voir.

-Hatem : Sou' tu peux v'nir vite fait stp. (j'regarde les filles, du style il veut quoi)
-Moi : oué si tu veux
-Hatem : azy viens (il me fait signe de la tête de le suivre)

J'suis Hatem je ne sais où...

Petite Cendrillon amoureuse du Prince du Ghetto [Chronique]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant