Chapitre 28

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En retournant à la soirée, Eijiro a préféré faire comme si de rien n'était devant les autres, comme si leur rupture amicale avec Bakugo n'avait pas eu lieu quelques minutes auparavant. Il les a simplement prévenu que le blond était rentré. La soirée à repris normalement et Uchino est resté avec les apprentis héros. Il n'y a pas eu de nouveaux baisers entre lui et Kirishima, ils sont quand même très proches et se tiennent la main, dansent et s'enlacent de temps à autres. Mais l'esprit du rouge est ailleurs, sûrement toujours dans la ruelle où il se trouvait il y a quelques minutes. Alors que l'heure est bien avancée, Camille commence à saluer tout le monde.

- Tu t'en vas déjà ? questionne Denki en la voyant enfiler sa veste.

- Oui, je travaille demain et je vais devoir rentrer à pied.

- Je te raccompagne ! s'exclame Kirishima en attrapant sa veste.

- T'es pas obligé Eiji, vraiment.

- Tu crois que je vais te laisser rentrer seule ? Ça serait pas du tout viril, il se tourne vers ses amis, Je rentre à l'internat directement après.

Ils hochent tous la tête et Uchino s'approche de lui.

- Je peux au moins avoir ton numéro? J'aimerais bien te revoir.

Le rouge sourit face à cette demande et note son numéro dans le téléphone du garçon avant de partir rejoindre Camille à l'extérieur. Le trajet se fait joyeusement, les deux amis débriefent leur soirée et se racontent des anecdotes en riant.

- Je m'en remets pas de toi qui embrasse ce gars, tu nous aurais vu avec les autres on étaient tous sous le choc.

- À ce point là ? rigole Eijiro.
- Mais oui ! La réaction de Mina était la plus drôle.

Elle commence à imiter la rose, la bouche grande ouverte avec ses mains devant, faisant sortir un petit cri aigu de sa bouche. Eijiro éclate de rire en la voyant.

- Uchino est très gentil, j'ai passé un très bon moment avec lui.

- Tu penses qu'il va se passer quelque chose entre vous ?

- J'en sais rien... Je suis un peu perdu.

- Par rapport à mon cousin ?

Kirishima hoche la tête, il sait que Camille est au courant de tout, c'est à elle que Bakugo se confie.

- Quand il est parti, j'ai voulu savoir ce qu'il avait et il m'a embrassé avant de dire qu'il n'aurait pas dû et qu'on ne pouvait pas rester amis s'il a des sentiments.

La châtain écarquille les yeux alors qu'Eijiro lui sourit tristement. Sa gorge se noue directement, il a l'impression de vivre la même douleur en boucle à chaque fois que sa relation avec Bakugo se dégrade, celle que son cœur s'émiette petit à petit. Pour ne pas se laisser submerger, il se force de sourire à son amie à côté de lui avant de reprendre.

- Ça va être dur un moment mais tant pis, je respecte sa décision.

- T'es pas obligé de faire semblant avec moi Kiri, je sais que Katsuki compte pour toi.

Le sourire du rouge disparaît, laissant place à une expression étonnée, il devient tout à coup plus pensif.

- Je peux pas continuer à me battre pour le garder alors qu'il arrête pas de vouloir s'éloigner. Je regrette tellement de l'avoir embrassé, ce soir-là.

- Eh ! Tu regrettes rien du tout, compris ? Mon cousin est un petit con qui essaie de se protéger de ses propres sentiments en éloignant les gens qu'il aime. C'est pas toi le problème.

KiriBaku : Accepter ces sentimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant