Pendant ce temps, dans la planque de l'Alliance, Bakugo est enchaîné dans un coin de ce qui semble être un bar. Quelques heures après son kidnapping, Tomura Shigaraki, le "boss" du groupe de vilains qui a attaqué les élèves de seconde A, est venu lui rendre visite. Il lui a proposé d'intégrer l'Alliance, selon lui, son caractère et son Alter seraient plus que bénéfique à sa cause. Face au refus assez virulent du blond, Shigaraki finit par laisser tomber, pour le moment. À présent, la salle est vide. Bakugo cherche partout un moyen de s'échapper, une faille, quelque chose. Mais la porte s'ouvre, laissant apparaître à une jeune femme aux cheveux noir, la moitié du visage cachée par un masque. Elle s'approche dangereusement du blond, attaché à un poteau et bâillonné, comme lors du championnat de Yuei. Une fois à quelques centimètres de lui, la jeune femme se penche vers son visage.
- Salut, pétard mouillé.
Le blond, qui jusqu'ici affichait son regard le plus colérique, sent ses sourcils se défroncer. Cette voix... Ce surnom... La fille devant lui retire son masque de devant sa bouche et affiche un large sourire. Ayumi. Elle a changé de couleur de cheveux, mais c'est bien elle, en face de lui. Que fait-elle ici ? Elle s'est faite kidnappée aussi ? Elle vient le libérer ? Bakugo n'a pas le temps de réfléchir plus.
- Je t'arrête tout de suite Katsu', je suis là pour te convaincre de te joindre à nous. Shigi m'a dit que t'avais pas été très gentil avec lui, ce qui ne m'étonne pas venant de toi. Pourquoi tu veux pas rejoindre l'Alliance ?
Tout s'embrouille dans l'esprit du blond. Ayumi, son amie depuis le bac à sable, celle à qui il s'est toujours confié, fait partie de l'Alliance et participe à sa séquestration. Bakugo sent quelque chose se briser en lui. Sa confiance. Comment est-ce possible ? Qu'est-ce qu'il s'est passé pour qu'elle se retrouve là, devant lui ? Est-ce que Deku est au courant ?
- Tu cogites beaucoup trop, chéri. Je peux répondre à toutes les questions que tu te poses, mais seulement si tu restes avec moi. Tu m'as toujours plu, tu sais, et j'adorerais qu'on se mette en couple, tous les deux. On pourrait combattre les héros ensemble, comme un mari et sa femme, qu'est-ce que t'en dis ? Ça serait pas super sexy ?
La brune s'approche dangereusement de lui, touchant son torse du bout des doigts, son attitude est totalement différente de d'habitude, on dirait qu'une seconde personnalité s'est emparée d'elle, il n'a jamais vu cette facette d'elle. Elle s'approche encore plus de son visage et lui sourit, un sourire presque terrifiant.
- Tu te souviens de mon Alter n'est-ce pas Katsu' ? Je vais pouvoir tout savoir de toi.
Le blond déglutit, le pouvoir d'Ayumi lui permet d'entrer dans l'esprit des gens, de tout voir, de tout savoir. Elle détache rapidement le bâillon qui empêche Bakugo de parler, ce dernier ne perd pas une seconde.
- Putain Ayumi arrête tes conneries ! Qu'est-ce que tu fous chez les vilains ?!
- Tututut, ici, on m'appelle Memorī, ça veut dire souvenir, c'est joli hein ? Alors mon petit Katsu', voyons voir si tu as l'étoffe d'un héros.
Ses yeux changent, passant de leur couleur noisette habituelle à un noir, à la fois obscur et lumineux. Elle regarde son ami d'enfance dans les yeux et commence à fouiller dans ses souvenirs, faisant ressurgir dans la mémoire du blond des scènes de sa vie. Les fois où il s'en est pris à Midoriya, ses disputes avec ses parents, l'attaque du Gluant, son kidnapping par l'Alliance. Katsuki grimace, le fait qu'Ayumi fouille ses pensées est douloureux et revoir ses épisodes de sa vie l'est d'autant plus. Il essaie de se débattre pour se libérer de ses chaînes, en vain.
- Bah dis donc... C'est pas glorieux tout ça, mon chou. Comment ça se fait qu'Izuku t'ai pardonné tout ça ?
- La ferme ! Arrête d'utiliser ton putain d'Alter sur moi, t'arriveras à rien.
- T'es sûr ? Voyons voir...
Son visage est maintenant à quelques millimètres de celui du blond, qui la fixe dans les yeux, enragé. Les lèvres d'Ayumi frôlent celles de Bakugo alors qu'elle reprend sa phrase, murmurant presque.
- ... À qui tu tiens vraiment, Katsuki.
Elle active à nouveau son alter, faisant grimacer le garçon à l'alter explosif, il peut sentir le sourire d'Ayumi s'agrandir contre ses lèvres tandis qu'elle fait revenir des scènes de Bakugo avec Izuku et elle, puis avec Denki, Mina et Sero.
- Tu l'aimes bien alors, le petit Deku hein ?
- Ta gueule !
- Oh, je vois quelqu'un d'autre, c'est pas celui qui était en boîte avec toi, lui ?
- Stop !!
Trop tard, la scène de leur premier baiser chez Kirishima apparaît dans son esprit, le blond devient furax et donne un coup de tête à Ayumi qui part d'un coup en arrière, perdant l'emprise de son Alter sur lui par la même occasion. La jeune fille se tient la tête quelques secondes, avant de relever les yeux vers le garçon attaché en face d'elle.
- Je pensais pas que ton genre, c'était les grands, baraqués et extravagants, Bakugo, je suis étonnée. Tu m'en as pas parlé quand j'étais chez toi la dernière fois.
- Laisse-le en dehors de tout ça ! Y'a rien entre nous.
- C'est pas ce que j'ai vu, tu peux me le dire, chéri, si t'aimes le gars aux cheveux rouges, je veux bien te partager avec lui.
- Y'a rien je te dis !
- Et qu'est-ce que tu dirais si on le retrouvait, ton amoureux ? Ce serait génial non ? On pourrait l'attacher juste là et laisser Shigi s'occuper de lui, qu'est-ce que t'en penses ?
Le blond pousse un cri de rage en essayant de se libérer grâce à ses explosions, mais rien à faire, il est bloqué. Il ne peut que subir la torture que lui inflige une des personnes en qui il avait le plus confiance. La brune revient vers lui et lui caresse la joue, doucement, avant de l'attraper par le visage, tenant fermement ses deux joues pour qu'il la regarde.
- Tu ne pourras pas le protéger, Katsuki, comment peux-tu espérer devenir un héros ?
C'est la phrase de trop pour Bakugo, celle qui le brise psychologiquement. Il ne répond rien, se sentant subitement honteux d'être dans cette position. Une petite moue se forme sur la bouche d'Ayumi, qui profite de ce moment de faiblesse pour s'asseoir sur ses genoux, touchant de nouveau son torse.
- Pardon chéri, je voulais pas te blesser, mais fallait que tu l'entendes. Je vais te laisser un moment réfléchir à notre proposition. Je serais pas loin.
Elle dit sa dernière phrase en chuchotant à son oreille puis se relève et part dans la direction de la porte, laissant Bakugo anéanti.
VOUS LISEZ
KiriBaku : Accepter ces sentiments
Fiksi Penggemar⚠️ TW : santé mentale, scarification, torture ⚠️ Durant les vacances d'été, alors que Kirishima s'ennuie à mourir, il décide d'inviter son soit disant meilleur ami Katsuki pour passer l'après-midi chez lui. C'est sans compter sur les sentiments que...