J'eus à peine déposé le saladier de popcorns sur la table basse que la sonnette retentit dans l'appartement. Chorizo se précipita vers la porte avant moi et j'eus bien du mal à le faire reculer pour l'ouvrir.
- Désolée, Chorizo était pressé de te voir, ris-je en laissant entrer Eden.
Vêtue d'un long manteau noir, elle entra hâtivement en jetant un coup d'œil derrière elle.
- Ça va ? m'inquiétai-je de son attitude en refermant la porte.
Un petit rire lui échappa et elle serra ses bras contre elle. Je fronçai les sourcils en la voyant agir ainsi. Quelque chose clochait.
- Mets-toi à l'aise. J'ai préparé de quoi nous détendre devant notre série, l'encourageai-je en allant m'asseoir sur le canapé.
Elle resta dans l'entrée et ses yeux s'écarquillèrent petit à petit. Je la vis déglutir et le rouge lui monta aux joues.
- Eden ? Qu'est-ce qui ne va pas ? On t'a fait du mal ?
Je me relevai sans attendre, ne sachant pas comment agir. Elle fit un pas en arrière et resserra encore plus son manteau.
- Je... Je n'aurais pas dû. C'était une idée stupide, bégaya-t-elle faiblement.
- Qu'est-ce qui se passe, chérie ?
C'était la première fois qu'un mot doux tel que celui-là m'échappait et je n'eus pas le temps de m'y attarder. La brune regardait maintenant autour d'elle comme apeurée en s'agrippant à son vêtement. Je la rejoignis d'un pas décidé et le rouge sur ses pommettes s'accentua. Son regard descendit sur son propre corps encore emmitouflé et je commençai à comprendre ce qui était en train de se produire.
Je pinçai les lèvres pour retenir le sourire taquin qui menaçait de prendre place sur mon visage. Elle était suffisamment intimidée pour que j'en rajoute. Je vins délicatement défaire un bouton de son long manteau noir qui s'arrêtait en dessous de ses genoux. Ma main s'inséra sous le tissu et rencontra sa peau nue. Un frisson parcourut ma colonne vertébrale. Je haussai un sourcil en la regardant droit dans les yeux et elle fuit en relevant la tête pour fixer le plafond.
- Ne dis rien, murmura-t-elle en avalant sa salive avec difficulté.
Mon cœur se serra à cette vue. Il était temps qu'Eden ait davantage confiance en elle et en moi. Je devais faire attention à ce que j'allais faire et dire. Le reste de la soirée était en jeu.
- Tu ne veux pas que je te dise à quel point je trouve ça sexy ? À quel point je meurs d'envie de caresser ta peau et te presser tout contre moi ?
Elle osa enfin me faire face et son inquiétude sembla s'apaiser.
- Alors tu ne trouves pas ça ridicule ?
J'attrapai doucement l'une de ses mains et la dirigeai vers la ceinture de ma jupe.
- Va vérifier à quel point je trouve ça ridicule, susurrai-je en agrippant sa nuque de mon autre main.
Sa bouche s'entrouvrit et je ne pus m'empêcher de faire de même quand sa main se glissa dans ma culotte. D'un doigt elle frôla l'entrée de mon vagin et je me retins de projeter mon sexe contre la paume de sa main.
- Oh, ça ce n'est pas suffisant pour que je m'en occupe, me taquina-t-elle en reprenant l'air coquin qui lui appartenait si bien lors de ces moments.
La voilà redevenue elle-même. Ne la lâchant pas des yeux, je défis un à un les boutons de son manteau avant de venir en écarter les pans. Un ensemble en dentelle rouge mettait son corps en valeur et je pris le temps de la détailler de haut en bas. Son soutien-gorge sans baleines laissait apercevoir ses tétons à travers les motifs de plumes de la dentelle. La culotte assortie était assez simple, relevée simplement d'un nœud sur le haut du mont vénus.
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Eden & Dentelle
DragosteAlix, une jeune styliste fraîchement diplômée, rejoint l'une des marques les plus en vogue du moment. Dès le début, sa nouvelle manager lui fait vivre un véritable enfer, mais Alix est déterminée à ne pas se laisser abattre. Les choses se compliquen...