Always love and songs...

Chapitre 24 : 21 Décembre - Like a fool I fell in love with you

"Comme un idiot, je suis tombé amoureux de toi"

Emma,

Je sens son regard lourd peser sur moi. Je sais que je devrais parler mais je n'en ai aucune envie. Je suis contrariée et en cet instant je n'ai pas du tout envie de le voir. Cette Lisa m'a mis les nerfs en pelote alors que je ne la connais même pas.

Et puis merde...

Je me lève d'un bon et commence à marcher vers la plage. J'ai besoin de me retrouver seule. Je n'ai aucune envie de l'entendre dire qu'il est encore amoureux d'elle. Mais avant que je n'ai pu atteindre mon but sa large main m'agrippe le bras.

Je lui lance un regard à en mettre le feu à n'importe quelle substance existant sur terre en espérant que ça le fasse changer d'avis et qu'il me lâche. C'est sans compter sur le fait qu'il est légèrement buté sur les bords.

-Ecoute Em, ce n'est pas ce que tu crois...

-Ah mais je ne crois rien du tout... lui lançais-je amèrement.

Menteuse !

Au moment où il ouvre la bouche et s'apprête à reprendre la parole, sa mère nous appelle au loin. Il me lâche. Je passe devant lui sans un regard. Je marche rapidement, lançant rageusement.

-Ta mère nous attend, ce n'est pas poli de la faire attendre.

Je me mets à courir pour être sûre qu'il ne me stop pas dans mon élan une nouvelle fois. Je vais devoir faire fi, mais ça je sais faire.

Hop !

Le masque est enfilé, la façade dressée, le cœur emmuraillé, la tête en mode pilote automatique. Direction le dîner de la famille parfaite en bonne et due forme. Je sais le faire. Je l'ai fait très souvent.

J'arrive à bout de souffle sur la terrasse, Adam sur mes traces. J'adresse un franc sourire à sa mère. Elle n'y est pour rien. Elle n'a fait que me dire ce que je savais déjà et confirmer mes doutes. La musique Radio Active de Madilyn Bailey résonne dans la cuisine.

Je ne suis pas née de la dernière pluie. Il faut bien se l'avouer, c'était trop beau pour être vraie. Je m'attendais à quoi. Ce mec est parfait. Il n'attendait certainement pas une déluré comme moi. Et encore moins une dépressive avec des idées aussi noires que les miennes.

Sa mère me guide jusqu'à la salle à manger où la table est déjà dressée. Ca fait longtemps que je n'avais pas assisté à un repas de famille. Il faut dire que dans la mienne ce n'est pas vraiment de coutume. Et puis lorsqu'il manque une personne, c'est toujours moins drôle.

La porte d'entrée claque et deux hommes entrent dans la salle à manger. Je reste immobile. Le père d'Adam doit avoir le même âge qu'aurait mon père. C'est un homme d'une cinquantaine d'années, grand, les cheveux grisonnants et qui n'en impose rien que par sa prestance. Il s'approche de moi.

-Emma je présume... Je me présente, je m'appelle Paul, je suis le père d'Adam. Dit-il en tendant une main vers moi.

-Vous présumez bien Monsieur, dis-je en souriant, lui rendant sa poignée de main.