A New Vampire

Chapitre 1

    - Harry ! Harry bon sang, réveille-toi !

Je grommelle, me tourne de l'autre côté, et remonte ma couette au dessus de ma tête.

   - Aller Harry, il est pratiquement onze heure, tu as déjà loupé le petit-déj'...
   - Ta gueule Zayn. répondis-je, la voix encore enrouée par le sommeil.

J'entends mon meilleur ami soupirer, puis il s'assit au bout de mon lit.

   - Je sais que c'est pesant... Enfin non je ne peux pas le savoir, mais je l'imagine. Il faut que tu fasses avec, même si c'est dur. Tu n'as pas le choix.

Je grogne et le vire de mon matelas. C'est facile de dire ça, lui qui a trouvé son Calice avant même sa majorité !
Un Calice est la meilleure réserve de sang qui puisse exister pour un vampire, mais il est aussi le compagnon parfait. Il est notre âme sœur. Normalement, on le trouve à nos trente ans, qui est l'âge de maturité vampirique.
Chez les Styles, notre Calice peut arriver avant cette maturité, ou bien après, et il ou elle est toujours un vampire, contrairement aux croyances mythologiques, qui nous accordait seulement un humain. Nous valons mieux que ça tout de même !
Moi, je fais partie de la branche "n'a pas encore trouvé son âme sœur malgré ses cent vingt années". Autant dire qu'on se fout pas mal de moi en dehors de la ville.
Si Zayn a trouvé Liam si tôt n'est pas parce qu'il fait partie de ma famille, mais parce qu'ils ont grandis ensemble tout les deux...
Si vous voulez mon avis, je trouve qu'ils ont été bien chanceux sur ce coup là. Liam est humain, ce qui est normal pour un Calice de vampire ne portant pas le nom royal. Il a acquis l'immortalité après l'exécution du rituel le liant à mon meilleur ami pour toujours. Le rituel est une chose assez compliquée et dont peu de personne parle. Il est différent chez chaque couple, mais surtout, il est personnel.
Très personnel.
C'est à ce moment que l'on marque nos Calices comme nous appartenant... 

   - Non, je suis sûr que ce que tu imagines est bien en dessous de la réalité Zayner. Je me lèverai quand j'en aurais envie, et ce n'est pas tout de suite. dis-je en me repositionnant correctement dans mon lit.

Sachant qu'il allait rouspéter, je prenais les devant et ajoutais :

   - Et oui, ne t'inquiète pas, je sais que nous avons un conseil à treize heures. J'y serais à l'heure et de bonne humeur !
   - Tu as intérêt ! me répondit-il.

Puis je le sentis se lever, et l'entendis sortir de ma chambre.
Je me retrouvais à nouveau seul. J'aime et je déteste à la fois l'idée d'être seul. Je l'aimais parce qu'elle m'empêchait de voir la pitié des gens, surtout de ma mère, qui passait ses journées à me dire qu'il arriverait bientôt, sans que malheureusement ce ne soit vrai. Je l'aimais parce que je pouvais rester tranquillement dans ma chambre, à passer mes nerfs contre le sac de frappe que m'avait offert mon père lorsque j'étais petit. Mais je la détestais parce qu'elle me rappelait sans cesse que je ne l'avais pas encore trouvé. Et ça me donnait envie de rester blottis sous ma couette à attendre ma mort, qui, malheureusement, ne parviendrait jamais, même si je ne me nourrissais pas...
Ma vie est pourrie.
Soupirant une nouvelle fois, je me tournais vers ma table de nuit afin de regarder l'heure. Mon réveil affichait : 12H02. Il me restait une demi-heure pour me lever, me préparer convenablement, et rejoindre mes parents au conseil. À contre cœur, je me dépêchais donc de sortir de mon agréable lit, et courrais jusque dans ma salle de bain. Je prenais une douche rapide, enfilais un jean slim noir, une chemise et une veste habillée, je me brossais les dents, me coiffais, récupérais mon portable et enfilais mes chaussures. Etant enfin prêt, je quittais ma chambre, et, après m'être assuré que la porte était bien fermée à clefs -on n'est jamais trop prudent-, j'arpentais les couloir jusqu'à la salle de réunion. Lorsque j'y arrivais, je voyais tout le monde discuter, attendant bien sagement que mes parents arrivent.