Chapitre 25

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   - Que s'est-il passé ? demandais-je à nouveau d'une voix cassée.

Le dernier souvenir que j'avais était de me trouver dans le couloir en train de courir. Je ne sais pas comment je suis arrivé jusqu'ici, je n'en avais aucune idée. Et je détestais ça.
Contre moi, Louis bougea, puis tendrement, sa main vint caresser mes cheveux. Il avait passé l'une de ses jambes sur les miennes, de façon à totalement m'entourer de son corps.

   - Calme-toi Hazza, tout va bien.

Il était calme et serein, j'arrivais à le sentir. Au loin, les pleurs de Charlee se firent entendre et, même si j'avais terriblement envie d'aller voir ce qui provoquait ses larmes afin de la réconforter, je me retins, passais tendrement mes bras autour du corps de mon compagnon, et appuyais mon nez contre son cou.

   - Que m'est-il arrivé, Louis ? Je ne me souviens de rien... Pourquoi je ne me souviens de rien ?

À nouveau il remua, se rapprochant toujours plus près de moi. L'une de ses mains vint caresser mon visage, tandis que l'autre vint attraper l'une des miennes.
Je me sentais bien, à part un léger malaise dû à cette absence de souvenirs. J'étais soulagé de savoir Louis près de moi, mais je continuais de me poser de nombreuses questions sur ce qu'il s'était passé, et, inconsciemment, dans ma tête, j'imaginais les scénarios les plus invraisemblables. J'avais vraiment besoin de réponses avant de devenir cinglé.

   - Calme-toi Hazza, il n'est rien arrivé de grave. Zayn en a parlé à ton père, et il lui a dit que c'était tout à fait normal. Nous avons été éloignés un peu trop longtemps et tu ne l'as pas supporté. Si tu avais encore été dans la salle du conseil, tu serais simplement sortie, et tu aurais éliminé toutes les personnes qui auraient pu t'empêcher de me rejoindre. On a entendu du bruit dans le couloir avec Flora, alors comme tu nous l'avais dit, nous nous sommes cachés, Charlee et moi dans notre chambre, et Flora dans la cuisine. Mais en fait c'était toi. Tu as composé le code, tu as même grogné sur la porte parce qu'elle ne s'ouvrait pas assez vite à ton goût, et ensuite tu es entré dans l'appartement. Tu m'as tout de suite trouvé. Quand tu as ouvert la porte de l'armoire dans laquelle j'étais caché, la première chose que j'ai pu voir était tes yeux, ils étaient entièrement rouges. Ensuite tu as pris Charlee que tu as déposée dans son lit, et puis quand tu t'es à nouveau tourné vers moi, ça a été comme un déclic. Tu m'as sauté dessus, tu m'as pris dans tes bras et tu m'as allongé sur le lit. Ensuite tu t'es allongé sur moi et tu as plongé ta tête dans mon cou. Ca a semblé te calmer puisque ensuite tu n'as plus bougé, et tu ne grognais plus... Enfin si, mais ce n'était plus le même, ça ressemblait plus à un ronronnement...
   - Un ronronnement ?! m'exclamais-je.
   - Oui, sourit Louis. Après tu t'es endormis, et j'ai pu reprendre ma place normale : moi allongé sur toi. finit de m'expliquer Louis.

Alors si je comprends bien, j'avais, comment dire, complètement débloqué ?
Mon père, quand j'étais enfant, m'avait parlé de ce genre de comportement. Cela arrivait souvent lorsqu'un vampire avait été séparé de son calice trop longtemps, le "ronronnement" est simplement dû au fait que, lors de ce genre d'évènement, c'est l'essence même du vampire qui s'exprime. Elle montre qu'elle a besoin de son calice, non pas pour boire son sang, mais simplement pour l'avoir près d'elle afin de pouvoir s'assurer qu'il soit sauf. Mais justement, Louis n'est pas encore mon calice, nous n'avons pas forgé ce lien... Alors pourquoi j'ai eu cette réaction ? Louis dû comprendre les questions que je me posais, puisqu'il dit :

   - Ton père et Zayn en ont parlé durant toute la pause du procès. Ils sont même venus te voir, mais tu ne les as pas laissé approcher. Ton père pense que ta réaction pourrait avoir un rapport avec le fait que je ne sois pas totalement humain. Les Elfes ont eux aussi un compagnon donné par la nature, et tu es le mien, alors ça joue peut-être sur notre lien...
   - Alors le fait que j'ai ressentis ta présence près de moi pendant tout le procès viendrait également de là ? lui demandais-je.
   - Je pense. J'avais vraiment l'impression d'être à tes côtés Harry, j'arrivais presque à sentir la douceur de ta peau sur mes doigts, ton odeur m'entourait... Seul le bruit et la vision de la salle me manquaient. Mais j'étais là.

A New VampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant