Chapitre 26

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  Respectueux, je leur laissais un peu d'intimité afin qu'ils puissent se retrouver, je me rendais donc près de mon père dans la salle du conseil, qui était peu à peu en train de se vider.
J'avais le ventre noué, une boule ne cessait de grossir dans ma gorge et il me semblait ne plus sentir mes jambes. J'étais stressé, apeuré, et ces sentiments, qui m'étaient étrangés me faisaient encore plus peur.

   - Harry ! m'interpella mon père de l'autre bout de la pièce.

Apparemment, lui aussi avait quelque chose à me dire, et ça ne présageait rien de bon. Alors, presque à reculons, j'allais le rejoindre, et m'asseyais à ces côtés.

   - Comment te sens-tu ? me demanda-t-il en posant une main qui se voulait réconfortante sur mon épaule.
   - Et bien, je me sens comme une personne qui a attendu des heures sans nouvelles du procès dans lequel son compagnon est impliqué... À part ça, ça peut aller. répondis-je ironiquement.
   - Tu es impliqué toi aussi.
   - Peut-être, mais le sort de Louis est plus important que le mien. Seul Louis compte.

Mon père parut surpris, puis un sourire gagna son visage.

   - Ca me fait plaisir de te voir ainsi, Harry. Tu es tellement heureux depuis que tu l'as trouvé... Je crois que je ne pourrais jamais assez remercier ce jeune homme pour le bonheur qu'il t'apporte. Tu as changé, dans le bon sens du terme. Tu étais si aigri...

   - Je sais papa, Louis est mon élixir de jovialité et de bonheur. Même si nous ne sommes pas liés, si je venais à le perdre, je sais que je ne m'en remettrais pas. Il est devenu mon monde. Il nous reste tellement de choses à vivre... je ne peux pas le perdre. dis-je, le gorge serrée par l'émotion.

Je n'avais jamais été si loquace avec mon père. C'était la première fois que je lui ouvrai mon cœur, et ça faisait beaucoup de bien.

   - Je dois bien avouer qu'ils n'ont pas été tendre avec elle... m'avoua enfin mon père.

   - Avec Flora ? demandais-je, voulant être certain que nous parlions de la même chose.

   - Oui. Ils lui ont posé plusieurs questions qui n'avaient rien à voir avec son témoignage, et ce n'était pas forcément très... approprié. J'ai essayé de faire de mon mieux mais elle restait une humaine au milieu d'un groupe de vampires. Ils l'ont charrié, parfois ce sont même moqué d'elle. Je comprends qu'elle ai fondu en larme une fois sortie. Cette petite a été très forte.

   - Qui ? Qui a osé lui faire ça ? demandais-je, les muscles contractés par la colère.

   - Harry, je sais que tu tiens à elle. Que tu veuilles la défendre est très noble de ta part, mais ça ne t'apporterait que des problèmes, et je pense que ce n'est pas le moment.

   - Elle est la compagne de Niall, elle est mon amie. Je ne veux pas savoir mon amie triste à cause de ces... connards. Pourquoi ne m'ont-ils rien fait à moi ?

   - Ces connards, comme tu dis, tu devras peut-être les gouverner un jour. La plupart d'entre eux ne savent pas ce que cela fait d'avoir un calice, ils restent alors assez brut de décoffrage, si l'on peut dire. Et pour répondre à ta question, tu es mon fils, je suis leur dirigeant. Ils craignent bien trop de possibles remontrances, voir punitions, pour faire quoi que ce soit. Maintenant, tu ferais mieux d'aller retrouver Louis. J'imagine que pour lui aussi la journée a été longue. Le procès recommence demain à neuf heures, avec les derniers témoignages. Comme aujourd'hui, tu ne pourras pas y assister, mais tu pourras toujours essayer d'écouter à la porte.

Cette dernière remarque me fit sourire. Quand j'étais petit, écouter aux portes était mon dada, et je m'étais fait plus d'une fois disputé pour ce genre de comportement. Mais ça ne m'empêchait pas de recommencer.

A New VampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant