A New Vampire

Chapitre 5

   - Harry, je pense que prendre l'air frais ferait du bien à Louis. me dit Johanna.

À regret, je lâchais mon petit elfe et me tournais vers sa mère. Pour moi, il n'était pas très conseillé de le faire sortir. Ce n'est pas que je refuse qu'il prenne l'air et qu'il voit autre chose de cette cellule froide et sombre, loin de moi cette idée ! Mais si les hommes d'Hardwin reviennent, que pourrais-je faire pour le protéger ?
Absolument rien.

   - Ne t'inquiète pas pour ça jeune vampire, ils ne reviendront pas avant demain soir. Vous êtes libre jusque-là, après il faudra me le ramener.
   - Mais, et vous ? Vous ne voulez pas nous accompagner ? demanda Louis.
   - Peut-être plus tard mon fils. lui sourit la femme.

Etant rassuré par ses paroles, je m'empressai de me lever, d'attraper la main de mon futur calice, et de rejoindre la sortie en courant, l'entraînant derrière moi.
J'avais envie de tout lui faire redécouvrir. Avec seulement cinq années de vie à l'air libre seulement, je me doutais qu'il ne se souvenait pas de grand chose... Et pour moi, c'était inacceptable.
Je voulais qu'il sente à nouveau le soleil sur sa peau, le vent dans ses cheveux. Je voulais qu'il puisse sentir l'odeur de l'herbe, qu'il puisse entendre l'eau couler, qu'il puisse la toucher.
Je voulais qu'il puisse vivre à nouveau. Je voulais simplement qu'il oublie ces quinze années qu'il avait passé enfermé dans cette cellule sombre et mal aérée. Je voulais lui offrir une maison confortable où il serait le roi, où il n'aurait rien d'autre à faire que de manger, dormir, et m'aimer bien sûr.
Une fois dehors, au milieu de la place, je m'arrêtais et me retournais vers mon futur calice.

   - Dis-moi ce que tu veux faire Louis, dis-moi n'importe quoi et nous le ferons.

Je le vis ouvrir ces grands yeux bleus de curiosité et un grand sourire s'épanouir sur ses lèvres. Il était magnifique.

   - Je- commença-t-il.

D'un hochement de tête, je l'encourageais à continuer, ce qu'il fit après quelques secondes d'hésitation.

   - Je me souviens que quand j'étais petit, j'adorais aller jouer au bord de la petite rivière qui coule plus bas. J'emmenais le bateau que mon papa m'avait offert et je jouais avec... J'aimerais bien y aller.

Pour toute réponse, je lui souris et le conduit jusqu'à cet endroit qu'il affectionnait tant. J'aurais préféré qu'il choisisse un autre endroit qui n'aurait pas été salit par Hardwin et ces idées de vouloir punir tout ceux qui se dressaient sur son chemin. Mais cela paraissait faire grandement plaisir à Louis, et je ne pouvais pas lui refuser. Pas à lui.
Lorsque nous arrivâmes sur les lieux où, la veille, Niall avait trouvé cette jeune fille en très mauvais état, mon petit elfe me lâcha la main et partit s'asseoir sur un vieux rondin de bois qui devait être là depuis pas mal d'années.

   - Je ne pensais pas que ça allait changer autant. Tout est plus sauvage... Comme si la nature avait voulu se rebeller contre quelque chose. Ou quelqu'un...
   - Hardwin.
   - Sans doute, oui. Tu sais, la nature est vivante, enfin je suppose que tu le sais déjà, mais ce que je veux dire c'est qu'elle ressent tout. Que ce soit la cruauté, l'amour, elle le ressent et réagit en conséquence. Pour te donner un exemple, je sais que quelqu'un a été attaché aux arbres là, en face. Les arbres se sont rapprochés afin qu'elle ne souffre pas trop. m'expliqua-t-il en pointant du doigt l'exacte position de Flora hier.

Ses paroles me laissèrent de marbre : j'avais du mal à penser que cela soit vrai... Mais si Louis le disait, alors elles devaient avoir leur part de vérité. Après tout, les Elfes sont très proches de la nature.