Chapitre 15

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  C'est fou comme le temps passe vite lorsque l'on parle avec une personne que l'on aime. Après notre déjeuner -qui s'avéra plus être du grignotage pour moi-, nous parlâmes encore une bonne partie de l'après-midi. Elle me raconta tous les derniers potins, et elle m'expliqua tout ce que mon père et elle avaient mis en oeuvre afin de garder Hardwin le plus longtemps possible à Londres. Ils avaient utilisé le motif de "choses très importantes à voir avec lui", puis quand tous les sujets les plus plausible avait été étudier de toutes les manières possibles, mon père lui avait alors parlé d'une possible promotion, ce qui, bien évidemment, à plus qu'intéressé l'homme avide de pouvoir qu'est Hardwin. Je ne pouvais que saluer l'inventivité dont avait fait preuve mes parents sur ce coup là : cette diversion m'avait permise de récolter tout ce dont j'avais besoin pour l'incriminer, et j'en étais très heureux.

  Quand la nuit tomba, Niall et Flora revinrent dans la cuisine et nous mangeâmes en silence, chacun plongé dans ses pensées. Cela m'étonnait que mon ami blond n'ai pas déjà fait de la jeune fille son calice. Je pense que c'est un tord. Certes, il l'a près de lui, ce qui est déjà positif, mais pourquoi attendre ? Est-ce à cause du jeune âge de sa compagne ? Est-ce à cause d'un refus de la part de celle-ci ? Non, je ne pense pas que ce soit cela, Flora avait l'air très attaché à Niall. Voir même un peu plus que cela...

   - Niall ? Puis-je t'emprunter quelques minutes, s'il te plaît ? demandais-je après avoir fini mon assiette peu remplie de bœuf et de carottes. 

Nous nous étions dit que manger de la nourriture humaine était plus correct pour Flora. Et bien que cela me nourrisse moins que le sang, je devais avouer que ce n'était pas si mauvais... Surtout si le plat a été cuisiné par ma mère.
Celle-ci me regarda d'ailleurs partir, un air interrogateur sur le visage. Je ne m'en préoccupais pas, et guidais mon ami, qui m'avait suivi, jusque dans ma chambre. Une fois arrivé dans la pièce, je prenais place sur le lit, ou il ne tarda pas à me rejoindre, prenant ses aises. J'aimais bien cette nouvelle complicité qui était née entre nous. Etant qui je suis, c'est à dire le futur dirigeant de l'Angleterre, je n'avais jamais eu d'amis quand j'étais enfant : ils me respectaient bien trop pour que nous nous disputions pour quelque chose de futile. Niall était comme ça au début. Pour dire vrai, il l'est toujours un peu aujourd'hui, par exemple de par le vouvoiement, mais j'aime voir qu'il essaye de changer.

Je peux tout de même dire qu'aujourd'hui j'ai un vrai ami.

   - Si je t'ai demandé de venir avec moi, c'est parce que j'aimerais te parler de quelque chose... commençais-je avant de lui tendre une poche de sang que j'avais préalablement récupéré dans la cuisine.

Il attrapa la poche, la déboucha puis en fourra l'extrémité dans sa bouche avant de commencer à aspirer le sang. Une grimace de dégoût prit d'abord place sur son visage, avant que celle-ci ne s'atténue et que son expression faciale redevienne neutre. Je ne pouvais que compatir : l'odeur de Louis était bien plus exquise que celle de ce sang fade et amer !

   - Je vous écoute. me dit-il ensuite, en essuyant une petite goutte de sang qui avait coulé le long de son menton.   

- Déjà, j'aimerais que tu me tutoies Niall. C'est par mes parents que tu as été embauché, non par moi. Et puis, nous avons le même âge ! lui fis-je remarquer.

Il rigola, posant sa main sur son ventre, puis se calmant, il se tourna dans ma direction.

   - Hum, je pense que c'est faisable... Mais je ne pense pas que tu m'ais emmené ici jute pour ça, n'est-ce pas ?

En effet, il avait raison.

   - Mince, tu m'as démasqué ! rigolais-je. Non, plus sérieusement, je voudrais te parler de Flora. Pourquoi ne l'as-tu pas encore fait tienne ?

A New VampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant