A New Vampire

Chapitre 20

  Comme convenu, Louis et moi avons passé peut-être deux heures, voir trois, à se câliner, à parler, à rigoler. Nous avons appris à se connaître un peu plus en se dévoilant quelques TIC que nous ne pouvons nous empêcher d'avoir.

Par exemple, moi j'ai ce TIC de tout le temps soupirer pour un rien. Je suis énervé : je soupire. Je suis fatigué : je soupire à nouveau. Je ne m'en rends pas compte quand je le fait, mais je peux comprendre que ce soit agaçant. D'ailleurs, cela m'a valu de nombreuses punitions étant petit : mes parents pensaient qu'en faisant cela je contestais leur autorité, et le moins que l'on puisse dire c'est que cela ne leur plaisait absolument pas.
Mon deuxième -et dernier, encore heureux- TIC est le fait que je me mords l'intérieur de la lèvre quand je suis stressé ou alors très concentré. On ne dirait pas comme ça, mais ça fini par faire mal, même pour un vampire.
Louis, quant à lui, a ce TIC très mignon de froncer le nez dès que quelque chose ne lui plaît pas. Déjà qu'il a beaucoup de mal à se mettre véritablement en colère, notamment à cause de sa nature d'elfe, c'est encore plus risible et terriblement mignon de le voir plisser son adorable petit nez de cette façon. Évidemment, je ne lui dirais jamais : j'aurais bien trop peur qu'il ne se vexe !

Après ce petit moment papouilles et révélations, j'étais, comme décidé un peu plus tôt, allé porter la plainte à ma mère. Une fois vérifié que je n'avais rien oublié, et que j'avais bien aposé ma signature en bas de la feuille, ma mère l'avait pliée et l'avait glissée dans une enveloppe qu'elle avait préalablement sortie.

   - Bon, et bien, je n'ai plus rien à faire ici. J'ai préparé quelques petites pâtisseries pour la famille de Louis, elles sont sur la table de la cuisine. m'expliqua-t-elle en rangeant l'un de ses maillots dans sa valise.

Pour toute réponse, je lui fis lâcher ce qu'elle avait dans les mains et la serrais très fort contre moi.

   - Merci beaucoup maman ! Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi... lui avouais-je en déposant un baiser sur sa joue.

Elle avait été d'un grand soutient. Pourtant, elle ne m'a aucunement poussé à ce que je fasse cette plainte. Elle a été là et m'a supporté à sa façon. Et ça a suffit pour me donner encore plus de motivation afin que cette histoire se termine le plus vite possible.

   - Sans moi, tu te serais tout aussi bien débrouillé, Harry. Je n'ai fait que t'encourager.

"Et heureusement que tu étais là !" pensais-je en resserrant mon étreinte.

   - Quand vas-tu t'en aller ? lui demandais-je, tout en me reculant et en allant m'asseoir sur l'un des deux fauteuils en cuir présent dans la pièce.
   - Il y a un train dans une demi-heure. Niall m'accompagne jusqu'à la gare.
   - Tu feras attention à toi, hein ?
   - Seulement si tu le fait aussi toi aussi. me sourit-elle.

Et après une dernière embrassade, je la laissais préparer son départ, et allais retrouver Louis dans la chambre. Je le trouvais allongé dans le lit, à la même place que quand je l'avais quitté, quelques minutes plus tôt.

Seulement, il s'était endormi, la tête posée sur mon oreiller et le corps enroulé autour de la couette. Cette vision me fit sourire, et, doucement, j'allais déposer un bisou sur son front ainsi que son nez, avant de quitter à nouveau la pièce afin de me rendre dans la cuisine.
Sachant que Louis et moi partons dès demain matin, ce soir est la dernière occasion pour moi d'aller voir Johanna et le reste de la famille de mon compagnon, afin de leur donner ce que ma mère a préparée pour eux.

   - Ah Harry ! Justement je te cherchais ! J'ai eu une idée, et j'aimerais t'en faire part pour que tu me donnes ton avis...
   - Tu m'aurais presque fait peur ! rigolais-je en m'appuyant contre la table. Malheureusement, je n'ai que peu de temps à t'accorder, je dois aller porter ceci à la famille de Louis. lui expliquais-je en désignant d'un mouvement de tête les gâteaux reposant sur un chiffon.
   - Justement, mon idée a un rapport direct avec eux...
   - Alors vas-y, explique-toi, je t'écoute.
   - J'aimerais que tu emmènes Flora avec toi et que tu veilles sur elle. Moi, je vais rester ici, et quand les deux petits toutous de Hardwin partiront rejoindre leur maître, je délivrerais la famille de ton calice ainsi que toute la ville. Enfin, pour la ville, je vais quand même attendre ton appel me confirmant que ce salop va être exécuté ou subir un sort dans ce style...