Chapitre 13

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   Le lendemain matin, je fus réveillé par un bruit assourdissant. Un alarme, celle que je devinais être de la ville, normalement là pour prévenir d'un risque quelconque, hurlait à tue-tête cette mélodie répétitive et pesante. J'avais toujours détesté ce son, il me faisait bien trop peur. 

  Ayant gardé mes vêtements de la veille, je me contentais de rejeter rapidement la couette qui couvrait mon corps, sur le côté, de me lever et d'enfiler mes chaussures le plus rapidement possible.
Quand j'arrivais dans le salon, je vis Niall et Flora attendre près de la porte. La jeune fille ne semblait pas perturbée, comme si cette situation était banale.

   - C'est quoi ce bordel ?! demandais-je en leur direction tout en regardant ce qu'il se passait dehors à travers un espace vide entre deux planches de bois clouées à la fenêtre du salon.

Je pus apercevoir des portes de maison -que je croyais condamnées de l'extérieur- s'ouvrirent, et de nombreuses personnes s'amasser autour de la prison de Louis.
Cette alarme qui est normalement le signe pour s'enfermer chez soi et devenu un appel au rassemblement ?

   - C'est ce qu'il se passe quand Hardwin et ses hommes ont une annonce importante à nous faire. Durant la nuit, ils retirent tout ce qui peut gêner l'ouverture des portes des habitations, et durant la matinée, ils font sonner l'alarme. C'est aussi durant ces moments-là qu'ils nous font boire le thé.

Alors j'avais raison, les maisons sont bien condamnées... 

   - Mais comment faisiez-vous pour vivre si vous restez enfermé tout le temps ?
   - Il y a une session de ravitaillement tous les deux mois à peu près. C'est eux qui nous apportent la nourriture.

Hardwin les traitent comme s'ils étaient des prisonniers de guerre...

   - Très bien. Ils font ça pour nous, non ? Alors nous allons sortir. Flora, je veux que tu restes ici et que tu t'éloignes le plus possible des fenêtres, d'accord ? On ne sait jamais.

Elle hocha la tête, et, après un dernier regard pour Niall, partit se cacher dans sa chambre.

   - Il faut qu'on les empêche de distribuer cette merde Niall. Par tous les moyens.

Comme sa compagne, il hocha la tête et ouvrit la porte, me faisant comprendre qu'il était prêt. Je soufflais un bon coup pour me donner du courage et le suivait à l'extérieur.
Très vite, nous nous mélangions à la foule déjà présente et attendions. Essayant d'apercevoir les hommes d'Hardwin, je fis un tour sur moi-même. Ce que je vis fut affreux. Des citoyens, par centaine, mal habillés, maigre, le regard fuyant et rempli de peur, les enfants pleurant de façon hystérique dans les bras de leurs parents.
Je devais les sauver, quel qu'en soit le prix.
Essayant de réfléchir au meilleur plan possible, je me tournais vers Niall, et je découvrais dans ses yeux, une lueur de détermination qui ne pu que me faire plaisir. Nous étions sur la même longueur d'onde.

  Quand les deux hommes d'Hardwin arrivèrent, je retenais mon souffle : il ne fallait pas que je leur saute dessus et que je les égorge, ça pourrait faire désordre...
Je serrais donc les poings et attendis la suite.

   - Bonjour ! dit le plus petit qui se prénommait Edmond. Je suis vraiment ravi de tous vous revoir ! J'espère que vous allez tous bien ! dit-il en souriant grandement à la foule.

Quel faux-cul ! J'en ai déjà rencontré pas mal dans ma vie, mais aucun n'est jamais arrivé à sa hauteur. Comment est-ce possible d'être faux, de mentir à ce point ? Certes, je ne suis pas un petit ange qui a toujours dit la vérité à ses parents, mais je n'aurais jamais pu raconter une connerie de cette ampleur ! Pourquoi ils s'acharnent contre eux à ce point ?

A New VampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant