A New Vampire

Chapitre 34

  Après avoir fait l'amour, Louis et moi nous étions écroulés de fatigue. Je m'étais endormi totalement détendu, sachant désormais que jamais Louis ne pourrait me quitter ou m'être arraché. Durant notre union, j'avais agis instinctivement. Nous autres, jeunes vampires, n'avons pas un enseignement quelconque sur la formation du lien avec notre calice. Toute cette cérémonie était comme ancrée en nous, ce qui fait que le jour venu, nous savons exactement quoi faire. Je n'avais pas été stressé par le rituel en lui-même, je me faisais confiance pour ça. Non, ce qui m'avait inquiété le plus était la réaction qu'aurait Louis. Mais maintenant, il n'était plus question de parler de ça : mon Elfe m'avait parfaitement accepté et il était mon calice, c'était le plus important. Désormais, mon monde c'est lui. Lui et Charlee évidemment. Il était fort possible qu'avec la force nouvelle qui coulait dans mes veines grâce à notre union, je délaisse quelques temps mes amis et mes parents pour m'occuper uniquement de ma petite famille. Parce que c'est ce que formons : Louis, Charlee et moi sommes une famille. Et rien qu'à cette pensée, j'ai l'impression de voler. Je suis libre, j'ai ma propre vie comblée par deux personnes que j'aime plus que tout.

  Lorsque j'ouvre les yeux, la première chose que je sens en moi est le lien que je partage avec Louis, m'informant que celui-ci se trouve dans la cuisine avec Charlee. Tout en souriant grandement, je me lève rapidement, revêt des vêtements propres et attache ma montre à mon poignet. Il est un peu plus de midi, nous avons dormis à peine un peu plus de trois heures. De toute façon, la petite nous aurait forcément réveillée à un moment ou à un autre.Quand j'entre dans la cuisine, mon Elfe se tourne immédiatement vers moi et me lance un sourire éclatant.

   - Bonjour toi. ne pus-je m'empêcher de dire en m'approchant et en l'embrassant délicatement. Niall vient de partir ? demandais-je en désignant la petite d'un mouvement de la tête.

De par notre lien, je peux sentir à quel point il est heureux. Il se sent bien, reposé, il est de bonne humeur et le bonheur qu'il ressent est incommensurable. Et toutes ces émotions sont contagieuses puisque je me mets rapidement à ressentir exactement la même chose.

   - Bonjour Hazza ! me répond-t-il joyeusement. Oui, il a sonné cinq minutes à peine après que je me sois levé. Mais il n'est pas resté longtemps, il avait à faire...

J'acquiesçais silencieusement. Même Charlee semble contente, s'amusant à me lancer, des bras de Louis, de grands sourires édentés.

   - Tu as bien dormis ? je lui demande, même si je connais déjà la réponse.

   - Et bien, c'est vrai qu'une heure ou deux de sommeil en plus n'auraient pas été de trop... Mais j'ai très bien dormis !

Dès qu'il eu finit de parler, Louis attrape le biberon que la petite venait de terminer et le dépose dans l'évier. Il alla chercher une compote dans le petit réfrigérateur que mon père nous a prêté et en fait manger une à Charlee, qui fut ravie d'avoir un autre goût dans sa bouche que celui du lait.

   - Et toi comment s'est passée ta nuit ?

   - Oh, et bien j'ai pu dormir aux côtés de l'homme le plus séduisant au monde, alors ma nuit a été plus que bonne !

   - Du monde ? Carrément ? rigola Louis. Ce jeune homme est bien chanceux de t'avoir ! s'exclama-t-il en me volant un baiser.

   - Non, c'est moi qui suis chanceux de l'avoir. le corrigeais-je.

Louis glousse avant de se concentrer à nouveau sur la petite qui, après avoir mangé, avait besoin d'être lavée et habillée. Par habitude, je me sers un verre de jus de fruit, qui me parut définitivement très fade. Sentant à travers notre lien à quel point Louis pouvait avoir faim, je pris l'initiative de lui concocter un délicieux petit déjeuner. Tout d'abord, je coupais une baguette de pain en trois puis tranchais chaque morceau afin d'obtenir des tartines que je passais ensuite au grille-pain pour qu'elles soient croustillantes. Je sortais également un verre que je remplissais de jus de pomme, puis récupérais dans le réfrigérateur la confiture de fraise, que mon compagnon adorait. Pour terminer, je préparais rapidement une pâte à pancakes. Cela pouvait sembler être énorme pour un petit-déjeuner d'une seule personne, mais Louis était un calice désormais, et il lui fallait les ressources nécessaires pour pouvoir me nourrir en plus de se nourrir lui. Durant les premières semaines, il allait littéralement dévorer. Mais cela durerait juste le temps que son corps s'habitue. Par la suite, il pourra prendre des repars correct, comme tout autre humain. Par chance, mon père avait pensé à faire le plein de courses... Encore une fois, il allait falloir que je le remercie.