Chapitre 23

3.3K 263 40
                                    

  Notre soirée s'était très bien passée. Louis s'était réveillé peu de temps après moi, et nous avions passé les heures suivantes à nous occuper de Charlee. Il avait fallu la laver, ce qui, il me faut bien l'avouer, n'avait pas été une partie de plaisir. 

  Mon compagnon, les yeux encore rempli de sommeil, était venu se blottir dans mes bras, et, voyant la petite gigoter dans son lit, il eu la bonne idée de me demander de la laver.
Évidemment, je savais qu'un jour j'aurais été amené à faire ça, mais j'avoue que le plus tard aurait été le mieux.

  J'avais donc tout préparé : sa petite baignoire, ses produits de soins, ses habits, sa couche, tout. Et puis j'avais préparé l'eau, ni trop froide, ni trop chaude, prenant tout de même soin d'en vérifier la température et enfin, j'avais plongé la petite dedans. Jusque là, tout allait bien.
Seulement, immédiatement après avoir touché l'eau, la petite s'était mise à rigoler et à battre des jambes, de manière à ce que je sois entièrement arrosé.
J'avoue que ça m'avait mis plus en rogne qu'autre chose, surtout que Louis ne s'était pas gêné pour rigoler... Alors je m'étais vengé : j'avais pris le pommeau de la douche et l'avais placé en direction de mon Elfe, et j'avais allumé l'eau froide. Autant dire qu'il avait très vite perdu son sourire, et qu'il était allé me bouder un peu plus loin. Cela avait également calmé le bébé, que je pus donc laver tranquillement avant de la sortir de l'eau, de la sécher, d'appliquer les crèmes dont elle avait besoin pour le bien-être de sa peau, et enfin de la vêtir de sa mignonne petite grenouillère rouge. Mon Elfe ne résista pas longtemps à la vue de Charlee dans cet accoutrement, et, après avoir lâché un "aw" adorable, il m'arracha presque le bébé des bras, et partit dans la cuisine afin de préparer notre dîner.
Louis s'était découvert une passion pour la cuisine et, avec ma mère, il était bien entouré. Il m'avait déjà demandé plusieurs choses notamment sur comment cuir un poulet, ou quel plante ajouter afin de donner du goût. J'avais été assez surpris de la curiosité et de l'intéressement dont il faisait preuve envers l'art culinaire.
Evidemment, je m'étais promis de lui ramener les ingrédients et les livres nécessaires afin qu'il puisse s'exercer. Ainsi, il s'occupera l'esprit, et moi, je pourrais bénéficier de ces délicieux petits plats. Moi, profiteur ? Bien sûr que non.
En attendant, ce soir, j'avais le droit à des escalopes à la crème, accompagnées de pâtes. C'était un plat simple, mais l'odeur qui se dégageait de la poêle, me prouvait que ça allait être très bon.

  Et j'avais eu raison, ce que mon Louis avait fait était succulent, et je ne m'étais pas gêné pour lui dire tout le long du repas, appréciant les rougeurs qui apparaissaient sur ses joues à chaque compliment. Bien trop vite à mon goût, nous eûmes fini le dessert, et Flora s'excusa afin d'appeler Niall. Nous nous retrouvâmes donc que tous les trois.
Après avoir débarrassé et nettoyé la vaisselle, et que Louis ait donné à manger à la petite, nous nous allongeâmes sur le canapé, entourant Charlee qui suçait la patte de son petit lapin en peluche, et dont les yeux commençaient doucement à se fermer.

   - J'aimerais pouvoir m'endormir si facilement. dit soudain mon Elfe.
   - Tu y arriveras. Lorsque toute cette histoire sera finie, je te le promets.

Il releva la tête, plongea son regard dans le mien, s'approcha, en faisant attention au bébé entre nous, et posa ses douces lèvres sur les miennes. Je répondais à son baiser avec vigueur, mais me reculais rapidement. Encore une fois, l'odeur de son sang me tournait la tête. Je pouvais le sentir, je pouvais le voir battre sous la si jolie peau de mon compagnon. J'avais envie de le goûter, de m'en alimenter, qu'il m'appartienne.
Je le voulais pour moi et moi seul.

   - Désolé, excuse-moi... Je ne voulais pas te faire de mal.

À l'entente de ces paroles, je rouvrais les yeux que j'avais fermés suite à la douleur ressentie par l'appel du sang, et m'empressais de prendre Louis dans mes bras.
Je voulais qu'il comprenne. J'avais besoin qu'il comprenne.
Après quelques minutes d'étreinte, je le relâchais, prenait Charlee désormais endormie dans mes bras et la conduisit dans son lit, où je pris soin de la couvrir et de lui donner son petit lapin, puis je revins m'asseoir sur le canapé, attirant mon compagnon sur mes genoux.

A New VampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant