Ha ! !, ça me gratte ce machin, je fais ce que je peux pour enfoncer la fourchette dans le plâtre mais rien à faire, elle ne passe pas. J'en ais marre, je ne peux pas manger ou écrire convenablement. Tout ça, juste pour un accident stupide. Le soir où mon père s'en ait pris à moi, encore une fois, je suis allé évacuer ma colère et ma tristesse dans ma chambre, à mon retour au salon, on m'a ordonné de sortir les poubelles, j'étais presque contente de le faire, prendre l'air ne pouvait que me faire du bien. Je suis donc sorti, me dirigeant vers les escaliers, je ne prends jamais l'ascenseur, toute seule je suis claustrophobe. Jusqu'à-là rien d'anormal. J'ai donc commencé à descendre les marches, et là j'ai croisé ce chat aux magnifiques yeux verts.
J'ai aussitôt pensé à ce mec de la gare, ce qui a dû me perturber, car quelques secondes plus tard, je me retrouvais en bas à quatre pattes, des douleurs un peu partout et surtout un poignet qui a doublé de volume. Mes parents, on fait venir un médecin chez nous, ils auraient pu m'emmener aux urgences, ils auraient gagné du temps, mais je n'ai pas eu mon mot à dire. Le verdict est tombé, certainement une fracture. Ils n'ont pas eu d'autres choix que de m'accompagner à l'hôpital. Mon père m'a suivi partout, même dans la salle où l'on passe les radios, il s'est placé dans une petite cabine avec le médecin.
Je suis sûre de l'avoir vu lui glisser une liasse de billets dans sa poche. Ah ! mon père et ses pots-de-vin, c'est toute une histoire. Certaines personnes disent que l'argent ne fait pas le bonheur mais y contribue. Moi je préférerais ne pas en avoir du tout, ça arrangerait beaucoup de choses. Tout ça pour dire, que j'ai hérité d'un beau petit plâtre pour une durée de 3 semaines, à cause d'un chat aux yeux verts. C'est complètement fou.
Encore hier, je me suis rendu à l'hôpital pour voir si mon poignet guérissait bien, après la visite, dans le couloir, on a croisé un jeune homme, j'ai regardé du coin des yeux pour ne pas paraître malpolie envers ma mère qui me parlait et là encore, j'ai cru l'avoir vu, mais je suis vite revenu à la raison, ça ne pouvait être que mon imagination. J'ai l'impression de le voir partout, je ne passe pas une journée sans penser à lui, j'ai un problème, ça tourne à l'obsession. Il est mignon, je veux bien l'admettre, mais il a l'air aussi prétentieux, calculateur et malpolie. Il est temps pour moi de le retirer de ma tête et de reprendre le cours de ma vie.
Je prend mon sac, et sors de ma chambre. Mes parents sont assis autour de la table, je fais comme eux et prend mon petit déjeuner en vitesse. L'ambiance, s'est nettement amélioré depuis que ma mère s'est révolté, bon c'est monotone car ils ne s'adressent presque pas la parole.
Mais je préfère le silence, à la violence.
Comme tous les matins, depuis la rentrés, je retrouve Shana et Antoine au portail du lycée.
– Salut me disent-t-ils en chœur.
Je réponds d'un signe de la main.
J'ai dû interrompre leur conversation car dès qu'ils m'ont vu arriver, ils ont tout de suite arrêté de parler. Je n'aime pas qu'on me cache des choses.
– Vous parlez de quoi ? demandais -je
Personne ne répond.
Je lance un regard noir à Shana, ça fait toujours sont effet.
– Tu me promets de ne pas te mettre en colère ? me dit-elle.
– Ça dépend, dis-je, je ne vais pas faire une promesse que je ne suis pas sûre de tenir.
Elle prend une grande inspiration, ça n'annonce rien de bon.
– Tu sais que j'organise régulièrement des fêtes chez moi !
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toi et moi pour toujours et à jamais
RomanceAimer peut détruire, mais aussi permettre de partager de nombreux moment bons ou mauvais, avec des instants de complicités. Arya 17 ans va en faire les frais. Jeune fille avec deux personnalités : pleine de vie, et légèrement rebelles au lycée. Mais...