Chapitre 3 Yann

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Deux semaines se sont écoulées, depuis que cette pétasse m'a renversé sa merde dessus.

J'ai essayé de la revoir, je me suis assis sur le même banc, à la même heure, mais elle ne s'est jamais pointée, elle a eu les boules, c'est sûr et certain.

D'un côté, je peux la comprendre car si j'ai le malheur de la croiser, seule ou même accompagné, elle n'en sortira pas indemne, je lui ai prévu un bon shampoing au coca. Elle va savoir ce que c'est de se sentir crade. Surtout que je n'ai jamais voulu l'offenser, je voulais juste m'amuser un peu. Après la journée de merde que je venais de passer, se sentir tout-puissant ça faisait du bien.

Quand j'ai plongé mon regard dans le sien, elle m'a paru si vulnérable, j'en ais profité et j'ai continué mon petit jeu, je n'ai pas pensé une seule seconde, qu'elle allait se rebeller.

Bas que me suis bien gouré, quand je l'ai regardé à nouveau, elle était en train de vider le contenu de son thermos, sur mon pantalon et mes baskets. Sur le coup je n'y croyais pas, une nana habillée en petite bourge parfaite ne se comporte pas comme ça.

Tout est devenu plus clair, quand elle s'est tirée en courant, la façon de remonter sa jupe et de prendre les jambes à son cou, cela se voyait qu'elle n'était pas habituée aux vêtements de la haute société.

Comme on dit souvent, il faut se méfier du loup qui dort. Ca me servira de leçon, je ne suis pas près de l'oublier

N' empêche à cause d'elle, j'ai dû passer le reste de l'aprèm avec mon froc mouillé, et mes baskets j'en parle même pas, heureusement que mes potes étaient là, sinon je pense que des têtes auraient sautées. J'ai horreur que l'on me dévisage, surtout quand c'est pour se foutre de ma gueule. J'ai même entendu deux bouffonnes se demander si je ne m'étais pas pissé dessus.

– Eh Yann? tu m'entends ?

Mon pote Jordan, est là devant moi, à claquer des doigts, je ne l'ai même pas entendus arriver, je devais vraiment être parti loin dans mes pensées .

– Ouai, qu'est que tu veux ?

– Il faut qu'on bouge maintenant. Il est inquiet, je le vois à sa façon de se comporter, je sens qu'il va m'annoncer une nouvelle bien pourrie.

Je m'apprête à lui demander pourquoi, mais il ne me laisse pas le temps de répondre, il reprend.

– Macs est à l'hôpital, mais d'après les filles, ce n'est pas méchant.

Je n'entends pas la fin de sa phrase, je reste bloqué sur le mot hôpital, c'est la troisième fois en un mois qu'un de mes potes fait un séjour là bas.

– Putain, qu'est-ce qui s'est passé. Je suis sûr de connaître la réponse, mais je crois que je n'ai pas envie de l'entendre.

– Les vieux friqués, ont remis ça, ils lui sont tombé dessus en début d'aprèm.

Je me lève d'un bond du fauteuil où j'étais tranquillement installé.

– Je vais les chercher, dis-je calmement et quand je les aurai trouvés, je vais leur montrer ce qui arrive quand on s'en prend à mes potes.

– Oh calme toi Yann, ça ne sert à rien, ils sont probablement rentrés chez eux, et personne ne sait où les trouver.

Je me rassois sur le bord du fauteuil et place mes mains sur mon visage, à la recherche d'une solution.

Jordan s'approche et pose une main sur mon épaule, je recule, il vaut mieux qu'il ne me touche pas, surtout quand j'ai les nerfs.

– Ne t'inquiète pas mon frère, on va faire gaffe, il suffira juste de bien s'équiper quand on sortira en petit comité.

toi et moi pour toujours et à jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant