La porte de l'entrée claque. Des crie résonnent dans tout l'appartement, je ne comprends pas ce qui se passe.
Je sors de ma chambre, me faufile dans le couloir, puis me cache derrière la porte, pour assister à la scène, sans être vue.
Mon grand frère Nolan de 6 ans mon aîné, se tient près de la fenêtre.
- Regarde-moi quand je te parle. Crie mon père, en tapant du poing sur la table.
Je sursaute, mais reste silencieuse.
Mon frère se retourne et crie à son tour.
- Je ne t'appartiens pas.
Ses yeux sont rouges et sa peau très pâle.
Nous sommes pourtant habitués aux cris et tout ce qui va avec dans cette maison. Mais cette fois c'est différent, la rage de mon père à l'égard de mon frère me fait peur.
- Oh si ! tu m'appartiens, reprend mon père toujours en criant.
Je frotte mon visage pour essuyer les larmes qui ne cessent de couler. Puis ferme les yeux dans l'attente que cette situation s'arrange.
Mais bien au contraire, elle dégénère de plus belle, les cris persistent.
Quand je finis enfin par les ouvrir, je vois mon frère foncer sur mon père, tel un taureau chargeant sa proie.
Les coups pleuvent, leurs yeux sont remplis de rage, coups de points, coups de pieds volent dans tout le salon, chacun dans la direction de l'autre.
J'entre dans le salon et les supplie d'arrêter, mais rien ni fait, ils ignorent complètement ma présence.
Mon père plaque Nolan contre le mur, et met ses mains à son cou.
Je suis horrifiée par ce que je vois, le visage de mon frère passe du blanc, au rouge en quelques secondes.
Du haut de mes 11 ans, je prends mon courage à deux mains et me pointe juste à côté de mon père tirant sur ses mains, pour libérer mon frère.
- Dégage dit-il en me foudroyant du regard.
Je l'ignore malgré la peur qui m'envahit et continu mon geste.
Son teint passe au violet, je tire plus fort mais rien à faire, je n'ai pas assez de force.
A cet instant ma mère revient des courses, pose les sacs dans la cuisine puis nous rejoins.
Ces yeux se fixent immédiatement sur Nolan.
- Lâche-le dit-elle d'un ton calme.
Mon père la regarde, mais ne lâche pas mon frère pour autant.
- Lâche-le Pierre où je m'en vais.
Il lâche sa prise, et met ses mains dans ces poches, comme si de rien n'était.
Quant à Nolan, il s'écroule instantanément sur le sol et peine a respirer.
- Je suis là dis-je en lui prenant la main.
Il me regarde avec des yeux tristes, son teint pâle est revenu, et sa respiration est presque normale. Il se lève sans me quitter des yeux et sort du salon pour aller dans sa chambre.
Je me retrouve donc seul avec mon père, qui sirote un whisky à 3 H 00 de l'après-midi.
Rien qu'à la pensée des événements récents, je ne peux pas rester une minute de plus seule avec lui. Je file donc dans la cuisine, pour aider ma mère.
Nolan sort de sa chambre, une demi-heure après, avec un grand sac de sport sur l'épaule.
Il se dirige vers la porte d'entrée d'un pas ferme.
- Nolan, que fais-tu ? demande mon père
- Je dégage de cette baraque de cinglé.
Il continue sa progression vers la porte. Mon cœur se serre, je ne veux pas qu'il parte, ou plus exactement, je ne veux pas rester ici sans lui.
Je lui saute dans les bras, et distingue encore les traces de doigts sur son cou.
- Ne me laisse pas, dis-je à voix basse.
Mais avant qu'il me réponde, mon père s'avance et lui dit:
- Si tu franchis cette porte, ce n'est pas la peine de revenir, et je ne répondrai plus de rien à ton égard.
Nolan, le regard avec des yeux d'assassin.
- Je n'ai pas l'intention de revenir, vivre sous le même toit qu'un fou, j'ai assez donné.
Mon père éclate de rire, d'un rire qui donne des frissons, puis il retourne s'asseoir au salon.
J'enfouis ma tête dans son cou et me mets à pleurer.
- Ne t'en fais pas petite sœur, un jour, je reviendrai te chercher.
Sur ces mots, il me pose à terre et part, en claquant la porte.
Mon père se lève à nouveau et balance son verre de whisky à travers la pièce.
Je le regarde, terrifiée, ces yeux sont à nouveau remplis de rage.
- Il va me le payer, dit-il
Au moment où je m'apprête à lui demander, ce qu'il a l'intention de faire à Nolan, ma mère m'interrompt avant même que le premier mot sorte de ma bouche.
- Va dans ta chambre Arya.
J'obéis avec toujours plus de question, mais pas de réponses.
Une fois dans ma chambre, je m'allonge sur mon lit et me roule en boule.
Malgré l'heure, j'ai besoin de faire une sieste. Je m'endors en pleurant toutes les larmes de mon corps.
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toi et moi pour toujours et à jamais
RomantizmAimer peut détruire, mais aussi permettre de partager de nombreux moment bons ou mauvais, avec des instants de complicités. Arya 17 ans va en faire les frais. Jeune fille avec deux personnalités : pleine de vie, et légèrement rebelles au lycée. Mais...