Avant la sixième lettre

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Niall soupira alors qu'il était sur le balcon de ces hôtels avec au minimum 5 étoiles et qu'il commençait de plus en plus à détester. Il ne se reconnaissait plus dans ce milieu. Il n'avait plus l'impression de se retrouver à sa place et il avait mal au cœur. Il se demandait si un jour il s'y était vraiment sentit à sa place, chez lui ou si ce n'était qu'une putain d'illusion alors qu'il s'en persuadait. En tout cas, s'il avait réussit à s'en persuader jusqu'à présent, il n'y arrivait plus du tout. Il avait une boule dans la gorge mais qui n'arrivait pas à passer.

Niall avait une soudaine envie de clope et il chercha son paquet dans toutes les poches qu'il avait sur lui ; celles de son pantalon, celles de son pull, celles de sa veste en jeans. Il trouva finalement son paquet dans la poche interne de sa veste, du côté gauche. Il l'en sortit et remarqua à la légèreté de celui-ci qu'il était bientôt vide et qu'il faudrait qu'il en rachète rapidement, surtout qu'il pensait qu'il n'avait plus d'autre paquet d'avance.

Niall en tira un cylindre qu'il apporta directement à sa bouche, il en sortit aussi son briquet. Il alluma le bout de sa clope et remit son briquet après avoir tirer une première latte. Il expira la fumée en fermant les yeux, se délectant de cette sensation qu'il avait dans la gorge, en lui. Il savait que ce n'était pas bon pour sa santé, que cela lui était fortement déconseillé surtout avec son métier mais il n'y pouvait rien, il avait besoin de relâcher la pression de temps à autre.

Niall continua de fumer sa cigarette en regardant les étoiles. Il faisait froid dehors, surtout à la hauteur à laquelle il était. Un vent frileux venait et partait, comme bon lui semblait. Parfois il arrivait par la gauche, parfois par la droite puis parfois directement de face. Mais le blondinet n'en avait rien à faire. Il était en train de profiter de l'air frais de dehors, de sa cigarette, du vent justement et des étoiles. Il s'était quand même rhabillé pour aller dehors parce qu'il ne se voyait pas prendre l'air juste en caleçon ou encore à poil. Il avait presque envie de s'en foutre une, parce qu'il avait encore gaffé.

Niall avait envie de dire à Harika que c'était finit entre eux, mais il n'y arrivait pas. Il n'avait pas envie de lui faire de la peine, puis elle ne lui laissait pas en placer une et c'était peut-être parce qu'elle avait peur qu'il dise ces mots que presque aucune personne sur cette planète n'a envie d'entendre. Il venait de faire l'amour avec elle et il se détestait parce qu'il repoussait encore et encore le moment fatidique et il savait qu'elle aurait de plus en plus mal s'il continuait ainsi. Ils vivaient des moments forts ensembles et elle s'en souviendrait et il se détestait parce que c'était ainsi qu'il avait le plus blessé la brunette et il n'avait pas envie de refaire les mêmes erreurs. Il n'avait pas envie de fauter encore une fois de la même façon, de faire autant mal à Harika qu'à Jersey.

Niall se sentait fautif pour tout. Il se sentait coupable pour toutes ces personnes qui souffrent dans le monde d'une façon ou d'une autre. Il se disait qu'il pourrait tous les sauver, tous les soutenir ou les aider mais il n'était pas divisible. Il n'était qu'une seule personne, qu'un humain et n'avait pas de super pouvoir. Il rendait la vie de jeunes adolescentes et adolescents, d'adultes et d'enfants encore meilleurs avec sa voix, son sourire, son physique mais il savait que ce n'était sûrement pas suffisant pour sauver quelqu'un. Il savait que cela ne serait jamais suffisant non plus. Il n'était qu'un humain avec des capacités limitées. Même s'il était un sauveur, un super-héro aux yeux de certaines personnes qu'il n'avait peut-être jamais rencontrés contrairement à certaines, il se sentait mal vis-à-vis des autres. Il aimerait sauver le monde, mais ce n'était pas dans ces cordes à un si grand échelon.

Niall se passa la main dans les cheveux alors qu'il sentait des bras entourés sa taille. Il reconnu tout de suite les bras d'Harika mais pendant un instant, il avait espéré que ce soit Jersey. Il ferma les yeux pour faire fuir cet espoir qui lui était venu soudainement et les rouvrit en espérant qu'il était enfuit bien profondément dans son esprit et que plus jamais il ne ressurgirait. Il n'avait pas envie d'espérer à chaque fois qu'Harika soit Jersey.

Il savait de plus, que c'était malsain et qu'il vaudrait mieux que la jeune femme à la chevelure de jais ne soit jamais au courant de ce genre de pensées. Celle-ci posa sa tête sur l'épaule de son petit-ami et regarde l'horizon tandis qu'il regardait les étoiles. Ils n'étaient pas sur la même longueur d'ondes, l'homme rêvait du ciel alors que la femme rêvait des lumières de la ville en contrebas. Ils n'avaient jamais été vraiment sur la même longueur d'ondes non plus. Ils n'avaient jamais eu le même genre de pensées, de centres d'intérêts. C'était presque s'ils n'étaient pas des exacts opposés et le jeune blondinet s'en rendait enfin compte alors que la jeune femme n'en avait pas la moindre idée.

-Ca va ? Demanda-t-elle soudainement.

Harika venait de rompre le silence doux et délicat dans lequel ils étaient enveloppés et le blond se mordit la lèvre pour ne pas lui cracher dessus des mots telle une vipère ou simplement sa salive. Il avait aimé ce silence, parce que pour une fois, elle se taisait et c'était tellement apaisant. Mais elle venait encore d'ouvrir la bouche et de tout gâcher. Il n'avait même plus envie de rester sur ce balcon, surtout quand le corps de la jeune femme se mouvait contre le sien en espérant en tirer quelque chose qui est relatif à du sexe. Il croyait qu'elle en avait eu assez, qu'il avait su la satisfaire, qu'elle avait eu sa dose mais en réalité, cela n'avait pas été totalement suffisant ou alors tellement bon qu'elle redemandait encore et encore et il en avait assez de ce jeu dans lequel ils jouaient comme deux abrutis et dans lequel il sentait qu'ils allaient tous les deux êtres des perdants parce qu'il n'existe aucun gagnant à ce genre de jeu.

-Oui et toi ? Murmura-t-il plus pour se convaincre lui que la jeune femme.

Harika déposa quelques baisers dans son cou et serra sa prise sur son abdomen. Il se sentait pressé, confiné, enfermé. Il avait l'impression d'étouffer et de se trouver dans un espace confiné. Un souvenir traumatisant et enfuit profondément en lui ressurgit et lui retourner le cœur, l'estomac et tous les autres organes de son corps d'un coup sec. Il avait l'impression se retrouver à nouveau dans cet ascenseur en panne alors qu'il était depuis tout jeune un claustrophobe. Il manquait de plus en plus d'air et avait la nette impression que c'était sûrement là que se terminait le dernier chapitre de sa vie. Il avait l'impression que c'était là que son monde tomberait en cendres.

Niall s'écarta soudainement de la jeune femme, posant sa main sur son cœur et respirant par la bouche pour emmagasiner le plus d'oxygène le plus rapidement possible. Harika avait les sourcils relevés, ne comprenant pas ce qui arrivait à son petit ami. Elle ne comprenait jamais rien concernant l'irlandais ces temps-ci de toute façon, donc une fois de plus ou une fois de moins cela ne changeait pas grand-chose, même rien du tout. Ça n'avait même aucune importance. La jeune femme était suspendue aux lèvres de son « homme » alors que celui-ci était en train de calmer sa crise d'angoisse et de claustrophobie. Il n'y pouvait rien lui, si cette femme l'étouffait dans tous les sens du terme.

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Musique ; Right Now - One Direction


Dear Jersey//n.hOù les histoires vivent. Découvrez maintenant