Dear Jersey//n.h

Avant la douzième lettre

Niall sortit de son avion et laissa échapper un long soupir un peu maladroit sortir. Il écarquilla les yeux quelque secondes et secoua ensuite la tête, se rendant comme tous les autres passagers de son vol et des autres vols, se rendre sur aux tapis pour reprendre sa valise. Il se sentait enfin libre. L'air confiné dans l'avion et les quelques bruits de régurgitation lui avaient assez détruit son vol. Il avait encore un l'odeur du vomi dans les narines mais l'aéroport, avec toutes ces odeurs différentes dont il regorgeait prirent bientôt d'assaut les narines de l'irlandais qui oubliait bien vite celle de l'avion.

Niall se rendit jusqu'aux tapis, trouva celui de son avion et attendit devant la venue de sa valise. Il la remarqua au loin et quand elle arriva assez rapidement près de lui, il la souleva et la tire hors de la chaîne de tapis sur laquelle elle se trouvait. Il tira le manche pour le faire sortir et tira ensuite la valise à roulette derrière lui. Il essaya le plus possible de cacher son visage avec sa casquette et ses lunettes de soleil pour que personne ne le reconnaisse. Il n'avait pas envie que ces « vacances » soient écourtées et soient déjà en train de commencer à se gâcher. Il leva les yeux au ciel et il sortait un peu de décor avec son t-shirt, son pantalon, sa casquette et ses lunettes alors qu'il pleuvait dehors mais il s'en foutait parce qu'il n'était pas le seul ainsi.

Niall s'arrêta un instant sur le côté pour ranger ses lunettes de soleil et enfiler un pull. Il voulait se fondre encore plus facilement dans la masse. Il repartit vers la sortie de l'aéroport, ce qui lui prit une bonne vingtaine de minutes tellement que l'aéroport était long, que sa porte d'atterrissage était la plus loin de la sortie ainsi que son tapis. Puis, il y avait beaucoup de monde et comme il y avait quelques travaux, on faisait faire quelques détours beaucoup plus longs aux voyageurs. Il arriva enfin vers la sortie et il attendait après son chauffeur, regardant au-dessus des têtes des autres passants qui attendaient aussi quelqu'un. Il remarqua enfin une pancarte sur laquelle était écrit « Niamh Nolan » pour qu'il puisse passé inaperçu. Son agent lui avait dit que c'était ce nom-là que son chauffeur aurait sur une pancarte parce que « Niall Horan » attirerait trop l'attention. Il se dirigea vers le monsieur, grand et de couleur chocolat noir pour la peau et vêtu d'un costard. « Plus cliché que cela, tu meurs » pensa le blondinet et qui souleva sa casquette le plus de passer sa main dans sa chevelure et la remettre en place et ensuite, repositionnant correctement l'accessoire sur sa tête.

***

Niall arriva devant chez lui, remerciant l'homme d'un signe de tête et prit lui-même sa valise dans le coffre de la grosse voiture noire aux vitres teintées. Il referma le coffre en le claquant comme il le fallait et fit un signe de la main au chauffeur pour lui indiquer qu'il pouvait partir. Il se dirigea ensuite jusqu'à la maison de ses parents, dans laquelle il avait vécu presque toute sa vie. Il alla vers la porte d'entrée et il n'eut même pas le temps de toquer ou de sonner que la porte s'ouvrit déjà à la volée. Il n'était pas tôt au matin et pourtant, ça le surpris qu'on l'attendait avec tant d'impatience et de soulagement en le voyant arrivé. Sa maman le prit dans ses bras avant même qu'il n'ait pu reconnaître que c'était elle qui lui avait ouvert la porte. Il la reconnut grâce à son parfum qu'il reconnaîtrait entre mille et la serra à son tour.

Niall entra dans la maison ensuite, sous les bisous et les regards protecteurs de sa mère. Il vit arriver son père qu'il sera dans ses bras aussi. Il remarqua rapidement son frère et sa femme auquel il sourit. Mais il n'eut pas le temps de remarquer le petit monstre aux yeux bleus et aux vrais cheveux blonds pas plus haut que trois pommes courir jusqu'à lui et se jeter carrément sur lui. Le petit Théo manqua de le faire tomber et souriait de plus belle, fier d'avoir fait peur et d'avoir manqué de faire tomber son tonton. Il lui avait manqué ce petit bout de chou et le grand faux blond avait manqué à son neveu comme au reste de toute la famille. Les bisous échangés, ils prirent tous place dans le canapé, devant la télévision avec la table basse. Les souvenirs ressurgirent en lui comme des feux d'artifice.

Niall en avait passé du temps à faire des conneries dans cette maison, à faire les quatre cents coups avec son frère. Ils s'entendaient bien malgré que de temps à autre, quelques disputes surviennent. Mais ils n'arrivaient pas à se faire la gueule longtemps. Ils avaient toujours eu besoin l'un de l'autre et ils avaient tout fait pour entretenir cette relation même avec la distance qui peut très bien les séparer tous lorsque le plus jeune de la fratrie –qui n'est pas Théo au début- ne commence à faire le tour de l'Europe et ensuite, le tour du monde, séduisant de plus en plus de petit cœur au passage.

-Ca va ? Lui demanda soudainement sa maman.

-Oui, très bien. Je suis heureux d'être de retour à la maison, répondit-il en souriant tendrement à sa chère maman qu'il aime plus que tout.

-Niall, nous savons pour Jersey. C'est triste et si tu as besoin de parler d'elle, nous avons tous une oreille pour t'écouter avec attention, s'enquit-elle avec douceur.

Niall se sentait bien dans cette famille qui était la sienne et dans laquelle il sentait qu'il avait sa place. Il répondit à sa maman par un sourire et en passant son bras gauche autour de son épaule. Il avait besoin de soutient et d'écoute et il savait qu'il en trouverait toujours ici. Sa famille avait toujours été son pilier quand tout se délabrait autour de lui. Sa famille avait été son repère lorsqu'il se perdait. Sa famille avait été son conseiller quand son cœur perdait la raison. Et là, encore une fois, sa famille était son médecin pour la tête, pour le cœur. Sa famille était encore là pour lui et saurait prendre soin de lui, comme toujours. Il se sentait bien à nouveau dans ce monde qui lui avait tant manqué.

***

Musique ; Sia - Big Girl Cry