Avant la septième lettre

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Niall passa sa main brièvement dans ses cheveux. Il était en face à face avec Harika et il avait peur. Il avait peur de fauter, de faire une erreur et de le regretter encore. Il en avait assez des remords et des regrets. Il en avait déjà assez dans le cœur et il comprenait enfin quand l'es autres disaient que la vie était encore plus dure et horrible lorsqu'on la vit avec des regrets et des remords. La vie devient même un enfer, rythmé par ces peines, ces larmes, ces regrets, ces remords, cette nostalgie qui finit par étouffer tout le monde sur son passage.

Niall se mordit la lèvre inférieure alors que la jeune femme devant lui était concentrée sur ses ongles et sur son cellulaire. Elle attendait sûrement un message et ils en étaient réduits à cela ; ils n'avaient plus rien à se dire. Ils ne se disaient plus rien de toute façon. Elle avait commencé à parler de sa dernière séance photo pour le magazine « Vogue Paris » et d'un seul coup, il s'était levé et avait tiré très fortement sur ses mèches. Elle s'était coupée et le regardait étrangement, comme si c'était, justement un étranger. Elle avait finit par secouer la tête et reprendre son récit mais même pas deux minutes plus tard, le jeune irlandais la coupa dans son monologue par un violent et incontrôlé « Ta gueule putain ! ». Elle avait écarquillé les yeux, n'étant pas habitué à ce que le jeune homme ait une attitude pareille, surtout envers elle.

Niall n'avait pas su se contrôler, il était déjà à bout physiquement et mentalement à la base et la jeune mannequin venait encore de rajouter une couche. Elle jouait et envoyait des messages à des personnes sur son Smartphone depuis lors et l'irlandais avait prit place en face d'elle, essayant de décrypter se réaction. Il devinait qu'elle était de mauvaise humeur et qu'elle était sûrement en train de lui faire la gueule, sûrement vexée et blessée aussi, voire même peut-être offensée aussi.

Mais il n'en pouvait plus et il avait besoin de silence pour faire le vide et remettre tout dans sa tête, et Harika ne l'aidait clairement pas. Il en avait besoin et il avait réagi excessivement maladroitement mais au moins maintenant, c'était presque le silence complet dans la pièce lorsqu'on oubliait les « clics » des touches du clavier tactile du cellulaire de la jeune femme lorsqu'elle écrivait un message. Il avait un sourire en coin qu'il essayait de refouler pour ne pas attirer l'intention de la jeune femme sur lui alors qu'il essayait de ranger correctement ces pensées dans son esprit. Il cherchait, essayait tant bien que mal. Il avait besoin de changement pour tout remettre en ordre.

Niall se doutait bien que le monde entier, ou du moins tout l'entourage de la jeune femme devait être au courant qu'il avait élevé la voix sur elle sans qu'elle n'ait rien fait pour. C'était comme ça, soudainement, il avait pété un câble et tout avait lâché prise. Tout s'était effondré. Il avait l'impression que tout ce qu'il avait bâtit dans la vie était, en cendres, dans ses mains. Il regardait Harika qui essayait à tout prix de ne pas lui donner une seule once d'attention, une seule once d'intérêt et de fuir son regard. Il voulait croiser ses yeux mais elle le fuyait à tout prix, elle n'en avait pas besoin pour le moment.

Niall savait que c'était sûrement le moment idéal pour lui dire qu'il ne ressent plus rien pour elle. Il avait au moins fait le choix de ne pas lui dire qu'il se demandait s'il avait un jour ressentit quelque chose pour elle depuis qu'ils sont ensembles et même avant. Cela ne faisait que 6 mois qu'ils étaient un couple et 5 mois et 22 jours officiellement, aux yeux du monde entier. Ils avaient encore énormément de choses à apprendre mais pourtant, c'était presque si ce n'était pas écrit que c'était ici que tout s'arrêtait, que c'était ici que tout se stoppait.

Niall ne croyait pas au destin, au hasard et aux coïncidences mais pour une fois, il voyait les choses comme s'ils avaient été écrits ainsi ou que la suite sera ainsi. Il savait que ce n'était plus qu'un compte à rebours avant que ça n'explose entre Harika et lui mais il s'en foutait royalement parce qu'il ne ressentait plus rien pour elle et il se demandait si elle avait ressentit un jour des sentiments pour lui ou si elle était là pour sa notoriété et son argent et qu'il avait la gueule du pigeon, de la bonne poire. Il se mordit la lèvre inférieure et tourna la tête, parce qu'il n'en avait pas le courage maintenant, pas la force non plus de mettre un terme à cette relation construite sur du vide et des paroles en l'air.

Niall passa sa main dans ses cheveux et se leva doucement. Il savait qu'il avait l'attention d'Harika parce qu'elle le regardait du coin de l'œil et qu'elle lui jetait quelques regards en biais. Il craqua doucement ses doigts et s'étira un peu le corps parce qu'il avait quelques courbatures après être resté assit ainsi pendant au moins deux bonnes heures. Il n'avait pas vraiment l'habitude de rester assit pendant deux heures sur une chaise en bois assez inconfortable et dans la même position. Il s'approcha doucement et lentement de la femme à la chevelure de jais. Il lui tendit la main et elle releva la tête avec une lenteur considérable. Elle papillonna plusieurs fois des paupières et porta son regard tantôt sur le visage de l'irlandais tantôt sur la main de celui-ci.

Harika prit la main de l'irlandais, doucement et il la tira jusqu'à lui, la mettant debout avec délicatesse et tendresse mais sans amour et sans passion, sauf qu'il le cachait bien. Il arborait un sourire niais sur les lèvres pour bien lui montrer que l'amour opérait toujours alors qu'en réalité, ce n'était qu'un masque qu'il portait. Il jouait un rôle, un jeu aussi avec la jeune femme et se détestait pour son hypocrisie naissante et voulait carrément s'en mettre une mais ne le faisait que mentalement. Il enlaça leurs doigts ensembles et posa son autre main, la dextre, sur la hanche de la jeune femme et entama une douce danse avec elle ; un slow.

Niall l'embrassa soudainement, la faisait écarquiller les yeux au passage mais assez rapidement, elle participa au baiser. Il devenait de plus en plus passionné, ardent, glamour. Il prenait de plus en plus d'ampleur et assez rapidement, leurs langues dansèrent ensemble mais dans un rythme qui devenait beaucoup diaboliquement rythmé qu'un simple slow. L'irlandais poussa la jeune femme sur le lit, la conduisant d'abord rapidement jusqu'à celui-ci.

Le baiser ne s'arrêta que le temps entre le moment où il la poussa, où ils se quittèrent jusqu'au moment où il se mit au-dessus d'elle et scella à nouveau leurs lèvres ensembles. Il savait que c'était hypocrite et malsain mais il allait faire l'amour avec elle au lieu de rompre parce qu'il n'en avait pas le courage et que c'était tellement plus facile de l'envoyer au septième ciel que de lui avouer que c'était finit entre eux.

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Musique ; Monopoly Loser - Alice On The Roof


Dear Jersey//n.hOù les histoires vivent. Découvrez maintenant