Chère Jersey,
Je m'en veux énormément Jersey. Je suis en train de la détruire comme je te détruisais. J'ai presque l'impression que tout ce que je touche, tout ce j'entreprends finit par se détruire et se casser la gueule. Je crois que je suis maudis. Je ne vaux sûrement rien aux yeux du monde et tu ne pourras sûrement jamais être au courant de la puissance de tes mots sur moi. Tu arrivais, en quelques mots, à me réconforter comme personne ne l'avait jamais fait. Puis lorsque tu t'offrais à moi, j'étais l'homme le plus heureux du monde. J'avais l'impression d'être spécial pour avoir quelqu'un comme toi, un corps comme le tien, juste pour moi et pour moi seul.
Jersey, je vais t'avouer que j'étais jaloux et que je le suis encore, de Samuel. Tu vois, je suis tellement jaloux que je me souviens du prénom de cet enfoiré. Je suis désolé pour mon vocabulaire assez vulgaire mais je ne supporte pas encore le fait qu'il t'ait invité à une soirée, que tu t'étais habillée plus belle que jamais juste pour ses beaux yeux et qu'il soit le dernier à avoir posé ses yeux sur toi. J'aurais avoir ce rôle, j'aurais aimé que tu te fasses si belle ce soir-là juste pour moi. J'aurais aimé que tu sois ainsi avec moi, mais c'est ce Samuel qui en a eu le droit. Je ne devrais pas être jaloux parce que cela faisait un an que nous n'étions plus un couple et puis, des femmes ont bien pu poser leurs mains sur moi. J'aurais du être heureux pour toi et non jaloux, mais je ne sais pas, je n'y arrive pas et ce sentiment dans le creux de ma poitrine –la jalousie- me fait me détester encore plus.
Au fond de moi, je suis sûr que ce Samuel était une bonne personne, admirable, gentille, douce et la personne qui te fallait sûrement mais il t'a arraché à moi dans cet accident de voiture alors que je te cherchais. J'aurais pu sûrement t'éviter de vivre une mort pareille et la repousser mais je ne suis pas intervenu à temps, pas assez rapidement comme toujours. C'est lui, le dernier à avoir pu poser ses yeux sur toi alors que tu donnais ton dernier souffle de vie, pas moi et je le déteste juste pour cela. Il avait vraiment l'air d'être quelqu'un de bien mais la jalousie me fait le détester comme jamais je n'ai pu détester quelqu'un. Il allait prendre la place qui me revenait sûrement de droit et rien que cette pensée me donne une boule dans la gorge et dans l'estomac ainsi que des envies de meurtre.
Jersey, depuis ta mort, je ne me reconnais même plus. Je ne me reconnais même plus dans ma personnalité, dans mes pensées, dans ma façon d'être, dans mon comportement, dans mon attitude, dans mes mots, dans mes paroles, dans la glace. Physiquement, j'ai l'impression d'être un détritus, voire même peut-être un cadavre. J'ai perdu du poids. J'ai les joues qui se creusent. J'ai les yeux ternes et sans éclats. J'ai des cernes sous les yeux, on dirait deux poches d'un pantalon d'ouvrir. J'ai la peau blanche, presque cadavérique. J'ai les cheveux qui ont perdue de leur éclat et de leur beauté, on dirait des lianes presque. J'ai les lèvres charnues et gercées constamment. Je ne ressemble plus à rien et si tu me verrais, tu me trouverais sûrement laid ou mal en point en tout cas.
Je ne ressemble plus à rien, je ne suis plus rien. J'ai perdu tout ce que j'avais avant, tout ce qui brillait en moi. La flamme que j'avais encore dans le cœur s'est soudainement éteinte. J'ai l'impression que plus rien ne brille en moi. Ma vie de couple commence à me soûler, c'est presque s'il n'y a plus que du sexe entre Harika et moi, et franchement ça pourrait ne pas me déranger mais c'est le cas parce que je ne suis pas du style à apprécier les plans cul et compagnie. Je suis pour les relations durables, entretenues avec soin et chéries. Ma vie de célébrité me pèse de plus en plus. Ce que je ressentais lors des concerts était magnifique mais je n'arrive plus à le ressentir. J'ai presque l'impression que je ne ressens plus rien, ou de moins en moins les choses.
Jersey, je sais très bien que ce n'est pas bon, que c'est mauvais signe et qu'il vaudrait mieux que j'en parle autour de moi et que je me démène pour sortir de là avant de me noyer et de sombrer. Je le sais mais je ne vois pas à qui je pourrais en parler. Je ne vois à qui je pourrais très bien dire que je l'aime et qui aurait les bons mots pour me réconforter. Il n'y avait que toi qui y arrivais et depuis que tu es morte, je me vide de plus en plus. J'ai l'impression de n'être plus capable de rien, plus capable de faire quoique se soit. Je me sens tellement vide.
Jersey, aide-moi. Je t'en supplie. Depuis le ciel, tu dois bien être capable de faire quelque chose pour moi, pas vrai ? Tu dois bien savoir comment me relever, hein ? J'espère en tout cas, parce que sans ton aide ou sans un miracle, je ne vais faire que de sombrer, encore et encore. Je crois que je comprends enfin ce que tu as ressentis toute ta vie avant de me rencontrer. La chute libre en croyant qu'à tout moment, on va rencontrer le sol alors qu'en réalité, c'est un putain de gouffre sans fond. Je suis dans cette chute libre et j'ai vraiment besoin qu'une main se tende pour me sortir de là. Je ne savais pas que cela allait être si difficile de faire un deuil et encore plus le tien.
Oui, Jersey, cette fois-ci je n'ai rappelé aucun souvenir. Je le sais, j'ai honte parce que je devrais plutôt essayer de me souvenir de toi plutôt que de te dire que j'ai besoin d'aide, que je ne ressemble plus à rien, que je ne suis qu'un malheureux humain tombant un gouffre sans fond ressemblant de très près à la dépression. Je sais que je ne devrais pas, mais je n'arrive pas à faire autrement. De ton petit nuage, je dois sûrement te dégoûter. Tu dois sûrement être en train de te dire « Mais petit Niall, t'as pas vu à quoi tu ressembles ? Pire qu'un clochard devant un supermarché ». Mais j'ai envie te dire, mon amour, ma chérie, mon étoile, que oui « Je ne suis plus rien ; je ne suis plus rien sans toi. ».
Jersey, je suis sûrement la plus pire des calamités, le plus pire des petits amis qui puissent existés. Je l'étais et je le suis toujours et je crois que je le resterais jusqu'à la fin de ma vie. Je sais que je ne suis pas vraiment quelqu'un de bien, voire même de fréquentable puisque je suis toujours à sortir des blagues merdiques et parfois bien plus que salaces. Je ne suis pas l'exemple de la perfection ou de quelque chose qui se rapporte. J'ai l'impression que toutes ces personnes m'idéalises, me rendent meilleurs pour qu'ils aient un modèle à suivre alors que je suis peut-être l'exact opposé de ce qu'ils attendent ou voudraient voir. Je ne suis pas ce qu'ils croient que je suis. Et ils ne se doutent de rien, et c'est sûrement cela le pire. Si un jour, ils apprennent que je suis en train de toucher le fond, que je ne suis pas comme ils croient exactement que je suis ; ils vont être choqué et finir par me détester.
Jersey tu le sais autant que moi que je déteste, que je ne supporte pas être détester. C'est quelque chose que je n'ai jamais aimé. Je ne comprends pas comment on peut en venir à détester quelqu'un. Enfin, je ne comprenais pas puisque maintenant je me déteste, je déteste Samuel et je déteste l'image parfaite que l'on véhicule sur moi et qui est tout bonnement fausse. Je ne suis pas ainsi, je ne suis pas parfait et je n'ai pas un cœur gros comme la lune. Je ne suis pas comment ils le disent, comme ils le prétendent et le pire c'est que tout le monde y croit. Mais je ne suis pas ainsi et je ne serais jamais ainsi. Je suis loin d'être parfait, surtout depuis que tu n'es plus là.
-Niall
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Musique ; Justin Bieber - Purpose
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Dear Jersey//n.h
Fanfiction❝Je t'écrirais tous les soirs s'il le faut, juste pour que tu saches comme je m'en veux.❞ ©Copyright 2015 ©CrazyWildUnicorn [Book Two in Dear] Dédié à Chloé (@niallpxrfect) Couverture réalisée par Chloé (@niallpxrfect)