Chapitre 9

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Point de vue de Serena

- Voici votre parcoure. Il montra les installations d'un genre militaires, installés sur la pelouse du terrain de foot du lycée.

- On est à Kolhanta ou quoi ? Disait Anna en faisant des yeux rond.

- Ces exercices vous servirons à connaître les capacités physiques de votre corps, ... et en passant vous muscler un minimum puisque je vois que certain en ont particulièrement besoin. Cria t-il en touchant le bras d'un garçon.

Durant près d'une heure entière un entraînement intense se répéta : pompes escalades, courses, abdos, ...  Les élèves n'en pouvaient plus. Certains étaient littéralement couchés sur le sol malgré les ordres de l'entraîneur. Nathan était en train de terminer ses pompes légèrement en sueur – après tout c'était un loup garou. Anna, elle, était un train de suffoquer, son corps de mannequin ne l'aidait pas beaucoup.

- Anna ! Tu ne fais pas de sport pour avoir ce corps ? Lui demandais-je.

- Ah ah ! Je te signale que j'en fais mais ... moi je fais des pompes POUR filles ! Ça, tout ça c'est des conneries, c'est de la torture !

Elle me regarda de haut en bas comme si elle me jugeait, puis éclata de rire.

- Quoi ?

- Tu transpire à peine et tu ne te plains même pas ! On pourrais croire que tu fais ça tous les jours !

J'eus peur, car je n'arrivais jamais à lui mentir. Et se n'était pas la première fois qu'elle était près de la vérité.

- Ouais ... euh ... peut-être que j'ai été plus doucement que toi.

- Arrête tu déconne ! Tu as fais trois séries de PLUS que moi. Dis moi ton secret. Tu as un camp militaire chez toi ?

- Euh ...

- Anna ! Eh ! Je pense que c'est juste parce qu'elle a la vraie beauté "naturelle", contrairement à toi qui n'as que la beauté artificielle.

- Je t'emmerde Nathan ! ... Cria t-elle en voulant paraître vexée malgré son sourire.

Je regarda Nathan en lui faisant un signe pour le remercier. Un garçon que j'avais déjà aperçu avec lui lors d'une fête, venait dans notre direction. Il prit Nathan par l'épaule après s'être excusé de m'arracher mon meilleur ami. Or je ne lui en voulais pas le moins du monde. Au contraire j'en avais été même heureuse, car il me regardait d'une façon dont il n'avait jamais fais preuve – en tout cas je ne m'en étais jamais aperçu.

Quand t-il parti, j'étais resté au même endroit, et profitais de ce moment de tranquillité pour me rattacher les cheveux.

L'instructeur attendait impatiemment que le reste des élèves finissent, les exercices qu'ils avaient commencés.

Je me sentais observée depuis plusieurs minutes, sans que je ne sache qui était à l'origine de cette sensation. Puis je le vis.

Un homme, grand, à la peau mate se trouvait près de la cage aux but du terrain. Il me fixait d'une manière malveillante.

- Evans ! Tu traîne ! Hurla l'instructeur.

Lorsque je me retournais vers l'inconnu ... il avait disparu.

- Eh , excuse moi, est ce que tu aurais vu par où est parti l'homme qui était là bas ? Demandais-je à la première personne qui passait devant moi.

- Non ! Je n'ai vu personne, désolé.

La sensation que j'avais ressenti ce matin commençait à se confirmer. Surtout lorsque des cris résonnèrent dans tous l'établissement.


UNE NUANCE DE SANG 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant