chapitre 16

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Ce chapitre contient des scènes pouvant déplaire et choquer certains. Alors, si vous êtes trop sensibles, trop pudibonds, ou encore âgés de moins de 15 ou 16 ans, s’il vous plait, abstenez-vous de lire ce qui va suivre.

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Rafaella prit plaisir à étaler la crème chantilly sur le corps bronzé de Gaël, qui, redressé sur les coudes la regardait faire. Ses poignets décrivaient des gestes circulaires pour finir en spirale. Elle entreprit alors de lécher cette crème  sucrée sur les abdominaux de Gaël qui l’observa, les yeux brillants de désir.

Leurs vêtements avaient disparus au moment même où leurs baisers s’étaient enflammés. Troublé Gaël battit des cils, alors que sa maitresse s’en prenait à sa virilité. Il rejeta la tête en arrière et se mit à  gémir, les yeux clos. Il avait passé 14 mois d’abstinence. Le fait de jouir à nouveau de plaisir était si grisant que s’il n’y prenait pas garde, il se laisserait sombrer dans l’extase. Mais il ne le voulait pas. Pas encore. Il devait lui rendre ses caresses et avoir le plaisir de voir ses yeux s’assombrir de volupté, de jouissance. Soucieux de ne pas s’abandonner si tôt, Gaël la fit se redresser en glissant les doigts dans ses cheveux et en amenant son visage à hauteur du sien. A califourchon sur lui, elle l’embrassa longuement, lui mordillant les lèvres, pinçant ses tétons d’homme, empoignant sa tignasse brune et se réjouissant de l’entendre gémir en réponse à ses attouchements.

Gaël la renversa sur le dos, glissant la main de son genou jusqu’à sa cuisse, remontant le long de son ventre plat pour atteindre un sein qu’il s’amusa à presser. Il lui mordit la lèvre inférieure et plongea son regard bleu dans ses yeux d’encre. Il s’écarta et prit dans la glacière un glaçon qu’il passa sur les lèvres de Rafaella. Le cube de glace passa son chemin, laissant derrière lui son empreinte humide, pour s’en prendre à un sein qui durcit à son contact. Rafaella émit un faible gémissement alors que Gaël réchauffait de ses lèvres sa poitrine gelée. Le glaçon échoua sur son ventre et fondit.

Gaël se servit à nouveau et écrasa le glaçon dans sa bouche avant de se pencher pour l’embrasser. Rafaella noua les mains sur sa nuque et lui rendit son baiser gelé avec passion. Les brins de glace fondaient sur leurs langues qui se mêlaient encore et encore.

Un autre glaçon en main en forme de baguette, Gaël posa des baisers sur sa gorge, ses seins, son ventre plat…Rafaella gémit lorsque  Gaël embrassa et caressa son sexe de sa langue et de ses lèvres. La jeune femme ronronna de plaisir et ferma les yeux, ondulant du bassin lorsque les caresses se faisaient plus précises, plus insistantes. Elle se redressa brusquement lorsque la glace entra en contact avec sa chair. Elle n’avait jamais rien éprouvé d’aussi fort pour n’avoir jamais été caressée ainsi. Elle retomba sur le dos alors que la glace s’infiltrait en elle et ressortait doucement, la laissant secouée de frissons. Gaël se retint de gémir à l’unisson avec elle. Ses cris et ses spasmes exacerbaient son désir déjà douloureux. Il voyait sa peau rougir et se hérisser. C’était un fantasme sexuel qu’il pratiquait pour la première fois de sa vie. Et il était heureux de le faire avec la proie de qualité qu’était Rafaella. Il lui mordit doucement la cuisse avant de s’en prendre à son pubis. Il laissa le bâton de glace fondre sur le drap et réchauffa de ses lèvres l’intimité bleuie par le froid de sa partenaire qui reprit bien vite sa teinte rosée.

Rafaella cria, s’agita, s’agrippa aux draps, puis aux cheveux de son amant.

-          Gaël…gaël…oh ! Gaël ! gémit-elle alors qu’un orgasme foudroyant la saisissait.

La signorina Belucci se redressa brusquement. Seigneur mais que s’était-il passé ?

-          Wow, fit Gaël en la regardant avec une lueur amusée dans l’œil.

-          Je…je suis désolée balbutia-t-elle choquée.

-          Non, ce n’es pas grave.

-          Tu ne comprends pas. Ca ne m’était jamais arrivé ! ressentir un tel plaisir…le fait que mon corps réagisse si fort à des caresses…

Elle descendit du lit et croisa les bras sous sa poitrine. Elle avait envie de disparaitre tellement elle avait honte. Gaël la rejoignit et noua les bras autour de sa taille.

-          Du  calme…c’est une réaction normale dû à un fort degré d’excitation.

-          Le fait est que j’ai couché avec l’homme qui veut la perte de mon père et qui m’a kidnappée.

-          Ton père est un criminel, et les criminels finissent en prison. Et dis-moi, est-ce que tu te sens comme une otage ? est-ce que je te traites si mal ?

-          J’admets…qu’après la poursuite sur la route…ton comportement a changé vis-à-vis de moi.

-          Alors ! ta situation a changé maintenant. Tu n’es plus ma captive mais mon associée. Et est-ce la fin du monde si deux associés ressentent une attirance physique l’un pour l’autre ? non ! alors calme-toi.

-          Je suis perdue…tous ces évènements, ces émotions contradictoires…et le fait de réagir si intensément entre tes bras…ca me fais peur murmura-t-elle.

-          Tu es troublée pour le moment. Demain, tu pourras mieux comprendre ce qui t’arrives.

Après un moment de silence, elle demanda d’une petite voix sans le regarder.

-          Puisque je ne suis plus ta captive…cela veut-il dire que…je peux m’en aller si je le souhaite ?

Les mains de Gaël se crispèrent sur son ventre un bref instant, puis il la retourna afin qu’ils puissent se regarder dans les yeux.

-          Tu peux partir quand tu veux. Je ne te retiendrai pas dit-il d’un ton solennel… mais, est-ce que tu as vraiment envie de partir ?

Il ponctua ses phrases d’un baiser. Rafaella le regarda en frissonnant. Elle laissa ses yeux courir sur son corps splendide avant de revenir à son visage et de se perdre dans l’intensité bleue de ses yeux. Seigneur, comment pourrait-elle résister à cet homme ? Il était l’incarnation humaine du péché. Et le fait d’avoir goûté au fruit défendu lui donnait envie de poursuivre l’aventure. Non. Elle ne voulait pas partir. Plus maintenant.

Elle se hissa à sa hauteur et l’embrassa avec passion, les doigts enfouis dans son épaisse tignasse brune. Gaël la souleva et la porta jusqu’au lit sur lequel il l’étendit. Sans douceur, sans paroles, il la posséda. Leurs regards enflammés se lièrent l’un à l’autre, alors que leurs corps emmêlés s’enfiévraient sous la fougue et la brutalité de leurs gestes, les faisant crier de plaisir toute la nuit.

Le masque du mensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant