chapitre 3

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    Dans la salle close à la grande vitre sombre, derrière laquelle le préfet Reynolds et deux coéquipiers suivaient attentivement l’interrogatoire ; Gaël avait du mal à réprimer sa colère. Un fourmillement familier lui parcourait la main, et il sentit qu’il ne pourrait pas se retenir plus longtemps.

L’homme assis face à lui était grand, chauve, vêtu d’une chemisette noire et d’un jean de même couleur. Ses avant-bras étaient tatoués  ainsi que son dos et son cou. Et il lui lançait un sourire narquois. Il avait séquestré l’enfant d’une femme qu’il avait envoyé à l’hôpital et tué Katia une des policières par balles. Deux en pleine tête.

-          Où est-ce que tu caches la fille ? demanda à nouveau Gaël.

-          Ici, répondit l’homme en lui montrant son majeur.

Gaël soupira. Cet enfoiré mettait ses nerfs à vif. Et il avait peur de ne plus pouvoir se contenir.

-          Ok. Alors on reprend depuis le début du con. Où est la fille ?

-          Quelque part…et dès que j’sortirai de ce trou, j’irai direct la voir et je la baiserai comme une chienne !...vous ne la trouverez jamais, ajouta-t-il en riant.

-          J’ai une nouvelle pour toi mon p’tit pote…tu finiras par me dire ce que je veux savoir. Ensuite, tu pourriras en prison pour kidnapping et meurtre d’un officier de police. Et quand tu seras derrière les barreaux, je m’assurerai personnellement qu’ils t’offrent un traitement « spécial ». tu piges ?

Voyant qu’il ne tirerait rien d’autre du chauve, Gaël soupira à nouveau et se leva pour quitter la pièce.

Alors, un ricanement le retint. Il tourna la tête et vit une lueur moqueuse luire dans l’œil du chauve.

-          Qu’est-ce que t’as ? pourquoi tu rigoles ? demanda-t-il.

-          C’est de toi dont je ris mon pauvre. Un petit flic dont  on a pitié. Ta tête était passée à la télé, c’est pour ca que je t’ai reconnu. Ca doit être dur de voir sa femme se faire étriper sous ses yeux. J’ai vu une photo d’ta meuf dans un journal…un bon brin d’fille que t’avais là…j’l’aurais bien sauté. J’lui en aurais mis plein le cul moi à ta p’tite pute !

En voyant le froncement de sourcils de Gaël, il rejet la tête en arrière et éclata de rire. Une fraction de secondes plus tard, il se retrouvait au sol avec la bouche en sang.

Gaël se mit à califourchon sur lui et le bombarda de coups de poings. La porte de la salle d’interrogatoire s’ouvrit sur Carl et Brad qui le séparèrent du kidnappeur. Gaël se dégagea avec brusquerie et donne au chauve un violent coup de pied dans le ventre alors qu’il tentait de se relever.

-          À l’aide ! hurla-t-il en toussant.

-          Tu vois ca du con ? tu l’vois ? hurla Lespinasse en sortant son revolver de son étui pour le braquer  sur la tempe du chauve.

-          Oh putain ! s’écria ce dernier la bouche  et le nez en sang. Vous êtes malade ! lâchez-moi !

-          Arrête Gaël ! intervint Reynolds en entrant dans la pièce.

Gaël l’ignora et posa son doigt sur la gâchette en pressant un peu plus sur sa tempe.

-          Maintenant tu vas me dire où tu séquestres la fille salopard, avant que je ne t’explose la cervelle ! où est-elle ?!

-          Ok !ok ! je vais tout vous dire ! mais bon Dieu ne tirez pas ! elle est à…

Gaël l’écouta et fit signe à Brad de noter l’adresse avant de se relever et d’asséner à l’homme tatoué un autre coup de pied.

Le masque du mensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant