Tout recommençait. Ce cauchemar reprenait vie et cela ne lui plaisait pas. Il avait tout fait pour laisser cette histoire traumatisante derrière lui, mais elle se présentait encore face à lui. Mais il ferait les choses différemment cette fois. Il allait la sauver. Il allait sauver la femme qu’il aimait.
Gaël ouvrit la porte de l’entrepôt et la referma soigneusement derrière lui. La lumière du soleil entrant à flot par les hautes fenêtres éclairait ce vaste espace qui contenait quelques tonneaux vides et de vieilles caisses de poissons.
Rafaella était là. Suspendue par un crochet pendant au plafond en tôle, illuminée par les rayons du soleil.
- Rafaella ! appela-t-il affolé en voyant du sang couler de la tempe de la jeune femme inconsciente.
- Tu fais un pas de plus et elle meurt ! tonna une voix grave.
Gaël sursauta et se tourna pour voir d’où provenait cette voix. Sergio sortit de l’ombre et s’avança à la lumière.
- Rafaella ! Rafaella ! cria Gaël.
- Je t’ai dit de ne pas bouger. Tais-toi !
Rafaella entendit du bruit. Quelqu’un l’appelait. Elle ouvrit lentement les yeux puis cligna des paupières sous les chauds rayons du soleil. Qu’est-ce qui s’était passé ? Où était-elle ? que faisait-elle dans cet endroit ? Elle ne se rappelait que de la gifle que son père lui avait donnée, après, tout était flou.
A environ dix pas d’elle se trouvait Gaël. Il la regardait d’un air inquiet. Que faisait-il là ?
- Enfin tu te réveilles Rafaella dit son père qu’elle remarqua enfin. Nous avons de la visite comme tu peux le constater.
- Gaël !
- Calme-toi Rafaella lui dit-il. Je vais nous sortir d’ici !
- Ha ! ha ! ha ! ricana Sergio. J’ai déjà entendu ca quelque part…pourtant il y a eu un mort et un blessé ce jour-là.
- Je ne vous laisserai pas lui faire du mal espèce de malade !
- Qui parle de lui faire du mal ? je ne lui ferai rien ! je veux juste tirer les choses au clair.
Il s’approcha de sa fille qui avait les pieds ligotés et les poignets liés et suspendus au-dessus de sa tête par un crochet ; et lui tira les cheveux.
- Aie !
- C’est avec cet imbécile que tu m’as trahi ? réponds-moi !
- Papa tu me fais mal ! gémit-elle en grimaçant.
Sergio la lâcha brusquement et ordonna à Gaël :
- Si tu ne veux pas qu’il lui arrive quelque chose, lance-moi ton arme…vite !
Rafaella fit signe à Gel de ne pas obéir mais ce dernier l’ignora. Gaël sortit son arme de son étui, le posa par terre, et le poussa du pied vers Sergio.
- Ecoutez…laissez-la repartir. Cette histoire est entre vous et moi. Votre fille n’a rien à voir dans tout ca !
- Justement…c’est « ma » fille ! malheureusement elle a tout à y voir car tu l’as mêlée à tout ca ! donc ce sera de ta faute si elle y passe.
- C’est ridicule voyons. Je ne le lui ai rien dit je vous le jure et…
- Cela ne sert plus à rien de mentir. Je sais tout !