chapitre 21

274 10 0
                                    

Gaël monta rapidement l’escalier de pierres. Il se colla à la porte-fenêtre lorsque la caméra pivota lentement dans sa direction. Il sortit alors un crochet de la poche de son jean et le fit glisser dans la serrure. Lorsque la caméra se remit à pivoter inversement, Gaël se mit rapidement en mouvement. Rapidité et habileté, tels étaient ses mots-clés. Il ne lui fallut que trois secondes pour crocheter la serrure. Il ouvrit la porte-fenêtre et entra à l’intérieur. Lorsqu’il referma la porte, la caméra pivota à nouveau.

Gaël posa une main sur son cœur qui battait furieusement sous sa peau.

-          Du calme Gaël, murmura-t-il pour se rassurer. Tu es entré, tout va bien aller.

Il tira les rideaux pour se cacher de l’extérieur, et regarda autour de lui. Il faisait sombre dans la pièce. S’il pressait l’interrupteur, la lumière filtrerait à travers les rideaux et éclairerait le jardin, attirant ainsi l’attention. D’après ce qu’il voyait, la pièce était vaste. Gaël sortit sa lampe de poche et l’alluma.

-          Merde alors ! s’exclama-t-il. Tous ces livres ! c’est vachement grand !... …d’accord Gaël…mets-toi au boulot si tu veux en finir au plus vite.

Il commença par le portrait. Il y avait une échelle pour atteindre plus facilement les livres situés tout en haut. Il y grimpa et souleva doucement le portrait. Rien. Il frappa le bois trois fois pour voir s’il était creux mais il ne l’était pas. Gaël redescendit de l’échelle et chercha ailleurs. Il se mit à tâter le bois de chaque étagère de livres. Et c’était du travail ca ! Il cherchait une porte secrète, ou un bouton qui actionnerait un mécanisme quelconque, ou un coffre-fort, mais après nombre de recherches rapides mais infructueuses, Gaël laissa tomber et regarda autour de lui à la recherche d’une possible cachette.

-          S’il y avait plus de lumière c’aurait été plus facile dit-il en essuyant son front moite de sueur du revers de la main.

Il dirigea l’éclairage de la lampe vers les aménagements qu’il n’avait pas encore examiné. Le bureau, d’autres tableaux réalisés par de grands peintres, le bar…

Heureusement que Belucci n’était pas là sinon il aurait eu des emmerdes. Car il aurait besoin d’un certain temps pour fouiller tout ca.

Il avait payé Idris, le neveu de Reynolds (qui n’était au courant de rien), afin qu’il pénètre dans la maison pour récolter des informations. Jeune adolescent de 17 ans, Idris était toujours  en quête de sensations fortes. Il voulait être espion au service du gouvernement. Et peut-être y parviendrait-il vu comme il s’y prenait. Bref, le gamin avait déjoué la surveillance des deux gardiens de sécurité postés à l’entrée en escaladant le mur de pierres qui servait de clôture à la splendide maison. Gaël avait emprunté le même chemin. Puis, Idris avait pris des photos des alentours, se cachant des caméras derrière une haie de troènes. Il n’y avait pas de chiens avait assuré Rafaella. L’adolescent était parvenu à entrer dans la maison en se collant le long du mur et en bougeant lorsque la caméra n’était pas dirigée dans sa direction.

Caché derrière la porte coulissante du salon, il avait surpris une conversation téléphonique de Belucci (que l’ado connaissait à force de s’informer sur tous les millionnaires de la ville) ; dans laquelle il disait à une certaine Poppy qu’il viendrait à sa soirée vers huit heures le soir même. Malheureusement pur Idris, la gouvernante l’avait découvert et avait appelé la sécurité en hurlant. Belucci  avait accouru et Idris lui avait demandé un autographe, prétextant que c’était un exposé de classe  à propos de gens riches et célèbres. Sergio avait trouvé ca étrange mais lui avait donné ce qu’il voulait, le laissant repartir sain et sauf.

Le masque du mensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant