chapitre 27

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Blade souleva le tapis de la bibliothèque et entra le code. La trappe d’ouvrit sur un étroit couloir fait d’escaliers en colimaçon. Après s’être assuré que la porte de la bibliothèque était bien close, Blade s’engagea dans le passage souterrain.

La pièce, placée sous la bibliothèque était grande, insonorisée, peinte en blanc, et reflétait la vraie personnalité de Sergio Belucci. Des étagères supportaient des DVD, la plupart étant des THRILLER et des films d’action ; sur un mur, un agrandissement d’une photo de Sergio et de sa femme était accroché, et autour de cette superbe photo prise à Hawaï, des tas de photographies de Paolo, de Sergio, de la mère de Rafaella et de cette dernière, toutes prises aux différentes étapes de sa vie. Une table de billard occupait le centre de la pièce et Sergio était là, debout devant une mitraillette accrochée au mur tel un trophée.

-          Que fais-tu ici Blade ? demanda-t-il sans se retourner.

-          Patron, il y a quelque chose qu’il faut que vous sachiez.

-          Ah ?

-          Mais avant, j’aimerais vous demander une augmentation.

-          Une augmentation ? s’étonna Sergio. Il me semble que je te paye bien assez dit-il en se dirigeant vers la table de billard. Et en plus, je ne pense pas que tu mérites ce privilège. Tu m’as beaucoup déçu ces dernières semaines. Par ta stupidité, ton incompétence, j’ai perdu trois de mes meilleurs hommes.

-          Ce n’est pas de ma faute. Ils sont morts parce qu’ils n’étaient pas les meilleurs comme vous le dites ! ce que j’ai à vous apprendre en vaut vraiment la peine, ajouta-t-il  sur un ton convaincant.

-          Je t’écoute. Tu auras ton augmentation en fonction de ce que tu me diras.

Blade se frotta les mains et esquissa un sourire.

Sergio prit une des queues positionnées près de la table et s’apprêtait à pousser la boule noire contre la jaune lorsque la phrase de Blade le figea.

-          Votre fille vous a menti. Elle vous ment depuis son retour.

Sergio se redressa brusquement et regarda Blade en plissant les yeux.

-          Qu’est-ce que tu dis ?

-          Je dis que votre fille est une menteuse ! elle vous a trahi ! elle sait tout ! elle et le policier…

-          Lespinasse ?

-          Oui. Ils sont plus proches que vous ne le pensez. Elle est au courant pour la drogue. Elle sait aussi pour les meurtres.

-          Rafaella m’a assuré qu’il ne s’était rien passé avec ce flic, articula lentement Sergio. Elle n’a pas vu le visage de son agresseur.

-          Elle a menti ! ce n’est ni plus ni moins qu’une traitresse ! la police a capturé Jason, et en ce moment ils doivent être en route pour vous arrêter. Rafaella ment comme elle respire ! j’ai une vidéo (il sort son portable de sa poche) qui prouve qu’elle est la maitresse de ce flic. Elle veut vous voir en prison. C’est une sale chienne ! elle ne mérite pas que vous…

Il fut coupé dans ses aveux par le coup de poing magistral que lui asséna Sergio. Il tomba sur le dos.

Sergio enrageait. C’était quoi cette histoire ? Ce sale vers puant se permettait de parler familièrement de sa fille, la traitait de menteuse, de traitresse, puis de chienne ? Il l’empoigna violemment par les cheveux et le remit sur pieds. Il lui asséna un coup de queue sur la mâchoire et Blade chavira à demi sur la table de billard. Belucci l’attrapa par le col de la chemise et l’y plaça totalement. Un peu sonné, Blade écarquilla les yeux.

Le masque du mensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant