chapitre 17

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Reynolds examina minutieusement les lieux. Cela faisait maintenant une heure qu’il se trouvait dans sa maison de plage et il n’y avait aucune trace de Gaël. Seuls les draps froissés du lit témoignaient de son passage par là. Mais arrivé dans la cuisine, un détail le frappa. Il y avait quatre assiettes sur la table avec différents aliments, et une chaise renversée au sol, dû à un lever hâtif.

Pensif, Reynolds s’accroupit au sol et étudia les traces de pas formés par le sable sous les souliers de ceux qui étaient entrés là. Les empreintes n’’étaient pas semblables. Quatre pointures de souliers pour être exact.

-          Tiens, tiens, tiens. Tu as eu de la visite on dirait Gaël.

Il sortit à l’extérieur et huma l’air iodé provenant de la mer.

-          Gaël, Gaël, Gaël. Dans quoi tu t’es fourré ? se demanda Reynolds.

Il monta dans sa jeep et démarra. Il n’avait pas omis de relever les empreintes laissées par les roues de voiture sur l’asphalte. L’une d’entre elles étant particulièrement foncée, signe que le conducteur avait démarré sur des chapeaux de roues. L’autre empreinte, Reynolds en était sûr, correspondait  aux roues de la voiture qui s’était écrasée des kilomètres plus loin.

Après l’appel de Gaël la veille dans l’après-midi, il avait demandé à l’un de ses agents de localiser la provenance de l’appel. Et là, il avait découvert qu’il provenait d’une cabine téléphonique. Il avait noté l’adresse à laquelle elle était située, et il avait deviné où était Gaël.

-          Ce gamin va finir par me donner des ulcères ! marmonna-t-il en accélérant.

                                                     XXX

Rafaella couva des yeux l’homme nu étendu près d’elle. Grand, un corps bronzé d’athlète aux muscles bien faits…un physique superbe en somme. La jeune femme se mordit la lèvre en songeant à ce qui s’était passé. Elle avait réalisé tous ses fantasmes avec Gaël, enfin, presque tous. Elle avait pratiqué avec lui tout ce que Christopher lui avait refusé. Y mettant son corps, sa fougue et sa perversité. En plus d’être un bel homme, Gaël était un amant prodigieux. Son année d’abstinence s’était achevée de manière grandiose !

Rafaella sourit et regarda l’endormi s’éveiller petit à petit. Ce dernier s’étira, écartant dans son mouvement le drap. Et se tourna sur le dos, une jambe repliée contre l’autre, une main sur son abdomen et l’autre reposant sur la couverture. Le réveil indiquait 11h58 A.M.

La signorina Belucci posa des petits baisers sur le torse bien sculpté qu’était le sien. Gaël ouvrit doucement les yeux et les referma avant de les rouvrir. Il se sentait sur un petit nuage. Seigneur, quelle nuit ! ca faisait longtemps qu’il n’avait pas aussi bien dormi.

-          Bonjour, murmura Rafaella à son oreille.

-          Bonjour, répéta-t-il en écho.

-          La nuit a été bonne ?

-          Elle a été plus que bonne avoua-t-il en riant.

-          Et que dirais-tu de…recommencer ? suggéra-t-elle mine de rien.

Gaël joua distraitement avec une longue mèche de cheveu noir en observant ce visage angélique levé vers lui dans l’attente d’une réponse. Ce qui était sûr, c’est que cette femme était tout sauf un ange.

-          Cette proposition est tentante mais je la refuse. Te transformer en obsédée sexuelle n’était pas dans mes projets.

-          Est-ce que tu viens de me dire non ? fit-elle faussement offusquée.

Le masque du mensongeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant