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En rentrant, ma mère, Zineb et moi avons rangé les courses dans la cuisine. Fouad était devant la télé puis il nous a rejoint.
Il nous a aidé à ranger. Puis il alla pour retourner devant la télé quand je suis intervenue.
Moi: Fouad on peut se parler stp ?
Fouad: oui.
Moi: viens on va faire un tour.
On se dirigea dehors. On ne prit pas la voiture j'avais juste besoin de prendre l'air, marcher et de lui parler.
Moi: je ne voulais pas te blesser..
Fouad: je ne te comprend pas Islem. Tu ne montres jamais rien. Tes sentiments, ce que tu ressens.
C'est vrai je suis comme ça. J'ai pris cette habitude de ne jamais rien montrer. Je suis assez stoique. Tout simplement parce que j'ai été fortement blesser dans le passé. Mais lui pourtant, c'est mon mari. Je ne devrais pas être comme ça. Il représente tout ce que j'ai toujours voulu chez un homme. Je n'ai rien à lui reprocher. Il ne connaît pas vraiment mon passé. Il sait juste que j'ai eu des ex, et que j'étais totalement différente de maintenant.
Moi: je suis désolée. Si tu savais ce que tu représentes pour moi...
Il s'est arrêté net. M'a prit les mains. Et m'a regardé dans les yeux.
Fouad: alors dis le moi. Islem, je t'aime. Mais je ne pourrais pas envisager d'avoir des enfants avec toi si j'ai l'impression que je ne compte pas.
Et la, premièrement je me suis rendue compte de l'ampleur du mal être que je lui causer et deuxièmement je me suis dit qu'il fallait vraiment que je lui parle de ma volonté de partir de Fes. Je n'avais toujours pas eu le courage de lui en parler, sachant qu'il était très attaché à sa famille, ce qui est normal.
Je savais que ça allait être très dur. Et surtout que ce n'était pas le bon moment. Après cette discussion, on est rentrés.
Le soir, il m'a rejoint dans le lit, mais on ne se parlait, pour ainsi dire, pas.
Je savais que je déconnais. Il fallait que je change.
Fouad et moi c'est allé très vite entre nous. Je suis sociable, mais c'est vrai que j'ai du mal à parler de moi, de ce que je ressens.

Je passe un peu. Il était temps de repartir au Maroc. On devait reprendre nos vies, et on avait maintenant notre chez nous.
Avec Fouad, je redoublais d'effort. Je ne suis pas quelqu'un de démonstrative. Que ce soi avec mes amis ou avec lui.
Je suis, au final, quelqu'un d'assez solitaire. Je peux passer des jours sans parler à des proches, et faire ma petite vie. Bref, Sabrina est venue nous chercher à l'aéroport. Avant de rentrer chez nous, on est allés faire des courses dans la Médina.
C'était blindé ce jour là. Aux souks, les enfants courraient partout, les marchands criaient, l'ambiance du Maroc m'avait manqué. Je me suis faite vraiment à ce pays. J'en ai profité pour acheter de la décoration pour notre nouvelle maison. J'ai acheter des cadres, des lumières dans le style traditionnel marocain, que je cassais avec des meubles contemporain.
J'avais commandé les meubles qui devait arriver chez Naima mais Sabrina et son père m'ont dit qu'ils allaient s'en occuper pour les déposer à la maison pendant notre voyage, il suffira donc de les placer à notre retour.
Arriver à la maison, on a tout mis en place. Franchement c'était beau, au final ça faisait moderne avec une touche de tradition, tout comme j'aime.

Chronique d'Islem. "là ou tout se réalise."Où les histoires vivent. Découvrez maintenant