Poème 2

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Il était une fois une splendide créature,

Aux cheveux d'or,

À la peau cuivrée

Et aux lèvres pulpeuses.

Son coeur était si pur,

Qu'elle porta maints secours à chaque habitant du royaume.

Un jour, elle tomba gravement malade.

On ordonna à quiconque qui pourrait la guérir,

De lui apporter son aide.

Le soleil, à qui on avait tant de fois vanté les mérites de la naïade, se rendit à son chevet.

Et, pour permettre à l'univers tout entier d'affronter tous les maux,

En rencontrant cette créature,

Il offrit son éclat pour parer sa silhouette.

Grelottant toujours de froid,

Elle le remercia,

Mais avoua que sa douleur ne l'avait point quittée.

La terre lui promit les fleurs des champs,

Les lilas

Et les roses,

Ainsi que tous les fruits,

Mais sa faim perdura.

Le vent embauma la naïade d'une fraîcheur d'été aux parfums délicats,

Para ses songes d'une douceur nocturne,

Mais son souffle ne parut pas.

Alors, les océans et les marées,

L'écume, les torrents et les vagues,

Firent don de leur beauté,

De leur douceur,

De leur violence

Et de l'eau dont ils bénéficiaient.

Le regard de la naïade fut alors inondé d'un azur enflammé.

Ses prunelles s'enveloppèrent d'un scintillement nouveau.

Et enfin elle ouvrit des yeux d'un bleu si éblouissant,

Qu'on croyait les mers et les cascades,

Jetés en plein coeur de ses sublimes iris,

Qui se ravivèrent en un battement de cils.

Le caramel macchiatoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant