Poème 20

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L'été,

Em marchait toujours pieds nus.

C'était son truc.

Elle trouvait à chaque fois

Une occasion

Pour libérer ses orteils

Des sandales qu'elle appelait étaux.

Au début,

Maman l'en empêchait.

Puis finalement,

Elle capitulait :

Emily avait alors le loisir de s'aventurer dans les forêts,

Longer les collines,

Sillonner les falaises,

Ses petits pieds aussi libres

Que sa crinière dorée.

Je me rappelle

De ces nuits

Lorsqu'elle grimpait,

Dans mon lit,

Les pieds noirs de suie

Et qu'elle se blottissait sous mes draps

Malgré mes protestations.

Emily ne se résignait jamais.


Le caramel macchiatoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant